Le film de la semaine :
"Je ne rêve que de vous" de Laurent Heynemann avec Elsa Zylberstein, Hippolyte Girardot, Emilie Dequenne…
1940. Janot Reichenbach abandonne mari et enfant pour lier son destin à celui tragique de l’homme dont elle est éprise depuis l’adolescence alors qu’il est menacé par l’arrivée au pouvoir des artisans de la Collaboration. Elle traversera l’Europe et sacrifiera sa liberté pour épouser l’homme qu’elle aime au camp de Buchenwald où il sera enfermé, et, avec lui, elle survivra à cette épreuve. Cet homme, c’est Léon Blum.
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Autres sorties à noter :
"1917" de Sam Mendes avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Mark Strong
Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.
> Bande annonce
"Douze Mille" de Nadège Trebal avec Arieh Worthalter, Liv Henneguier, Françoise Lebrun…
Frank se fait chasser d'une casse automobile où il travaille clandestinement. Bien que très attaché à sa vie avec Maroussia, Frank doit partir trouver du travail ailleurs, loin de chez lui. Douze mille euros : c'est la somme dont ils conviennent tous les deux, la somme qu'il devra gagner avant de revenir.
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency
Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos d'Hippolyte Girardot, acteur principal du film "Je ne rêve que de vous"
Pour le spectateur du film, le fait que vous soyez Léon Blum à l’écran est de suite une évidence. Mais pour vous comédien, endosser le costume de cet homme qui appartient à l’Histoire de France, était-ce si évident ?
Il y a toujours un enjeu à incarner un homme qui n’est pas un personnage de fiction. C’est d’abord un personnage historique avant d’être celui d’un film… D’emblée, le public s’approprie la figure de ce personnage et pense savoir à quoi il ressemble. Je le comprends très bien, étant moi-même capable de ce genre de réaction !
Quand on doit jouer ce type de rôle, il faut avoir confiance dans le scénario et dans la manière dont ce personnage va apparaître dans le film. Si l’on parle de Léon Blum, on parle d’un homme qui est finalement très peu connu : il est célèbre, identifié, (une petite moustache, des lunettes rondes, un chapeau, un air souriant), mais pas grand-chose de plus… Il y a peu d’images ou de sons de lui : à peine 2 ou 3 minutes où on le voit parler et à peu près autant où on entend sa voix, des photos et c’est tout. Cela veut dire que l’image cinématographique de Léon Blum est rare ! Donc pour moi, l’enjeu d’incarner ce personnage au risque de choquer ou de gêner n’existait pas…
En quoi alors a consisté votre travail pour devenir Léon Blum, au-delà évidemment du scénario et du livre de Dominique Missika ?
Pour moi, la base c’est toujours et avant tout le scénario. Dans celui du film de Laurent Heynemann, Blum n’apparaît pas principalement comme une figure politique, il est montré comme un homme amoureux de Jeanne Reichenbach. À partir de là, les choses se font très naturellement : j’ai plus de scènes sentimentales à jouer avec Elsa que de scènes politiques avec le peuple français ou les autres dirigeants de l’époque…
Oui mais dans le même temps, le film montre combien au moment de l’Occupation et de la collaboration, Léon Blum était un homme détesté à qui l’on reprochait d’avoir vendu la France…
Blum est très atypique au sein de la classe politique : au départ, c’est un avocat de formation, une sorte de haut fonctionnaire de la littérature, très ami avec Marcel Proust, un grand « stendhalien » mais aussi un vrai socialiste, engagé très tôt aux côtés de Jaurès, défenseur de Dreyfus, bref un homme intègre avec de vraies convictions. Et puis il est juif… Et dans cette France des années 40, le juif est détesté, l’antisémitisme est extrêmement violent. Or Blum a donné avant la guerre des avantages aux ouvriers (avantages qui existent encore aujourd’hui), il a créé le premier Ministère de la Culture confié à Jean Zay et quand survient la débâcle de 1940, on lui reproche tout cela, en l’accusant comme c’est évoqué dans le film, d’avoir réduit le budget de l’armement…
Cet homme politique juif, amoureux d’une jeune femme juive est donc placé en résidence surveillée aux abords du camp de Buchenwald, en compagnie d’autres responsables comme Georges Mandel qui lui sera assassiné…
Que Mandel soit parti avant Blum n’est pas le fruit du hasard : il a été sauvé par le gong ! Si la Libération avait eu lieu quelques mois plus tard, sans doute Blum aurait été lui aussi exécuté. S’il a été d’une certaine manière « protégé », c’est parce que pour les Allemands, il constituait encore une sorte de monnaie d’échange. Mais à la tête de l’État français de la collaboration, certains n’ont jamais cessé de réclamer sa tête…
(extrait dossier de presse)
Le film de la semaine :
"Je ne rêve que de vous" de Laurent Heynemann avec Elsa Zylberstein, Hippolyte Girardot, Emilie Dequenne…
1940. Janot Reichenbach abandonne mari et enfant pour lier son destin à celui tragique de l’homme dont elle est éprise depuis l’adolescence alors qu’il est menacé par l’arrivée au pouvoir des artisans de la Collaboration. Elle traversera l’Europe et sacrifiera sa liberté pour épouser l’homme qu’elle aime au camp de Buchenwald où il sera enfermé, et, avec lui, elle survivra à cette épreuve. Cet homme, c’est Léon Blum.
> Bande annonce
Autres sorties à noter :
"1917" de Sam Mendes avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Mark Strong
Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.
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"Douze Mille" de Nadège Trebal avec Arieh Worthalter, Liv Henneguier, Françoise Lebrun…
Frank se fait chasser d'une casse automobile où il travaille clandestinement. Bien que très attaché à sa vie avec Maroussia, Frank doit partir trouver du travail ailleurs, loin de chez lui. Douze mille euros : c'est la somme dont ils conviennent tous les deux, la somme qu'il devra gagner avant de revenir.
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Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos d'Hippolyte Girardot, acteur principal du film "Je ne rêve que de vous"
Pour le spectateur du film, le fait que vous soyez Léon Blum à l’écran est de suite une évidence. Mais pour vous comédien, endosser le costume de cet homme qui appartient à l’Histoire de France, était-ce si évident ?
Il y a toujours un enjeu à incarner un homme qui n’est pas un personnage de fiction. C’est d’abord un personnage historique avant d’être celui d’un film… D’emblée, le public s’approprie la figure de ce personnage et pense savoir à quoi il ressemble. Je le comprends très bien, étant moi-même capable de ce genre de réaction !
Quand on doit jouer ce type de rôle, il faut avoir confiance dans le scénario et dans la manière dont ce personnage va apparaître dans le film. Si l’on parle de Léon Blum, on parle d’un homme qui est finalement très peu connu : il est célèbre, identifié, (une petite moustache, des lunettes rondes, un chapeau, un air souriant), mais pas grand-chose de plus… Il y a peu d’images ou de sons de lui : à peine 2 ou 3 minutes où on le voit parler et à peu près autant où on entend sa voix, des photos et c’est tout. Cela veut dire que l’image cinématographique de Léon Blum est rare ! Donc pour moi, l’enjeu d’incarner ce personnage au risque de choquer ou de gêner n’existait pas…
En quoi alors a consisté votre travail pour devenir Léon Blum, au-delà évidemment du scénario et du livre de Dominique Missika ?
Pour moi, la base c’est toujours et avant tout le scénario. Dans celui du film de Laurent Heynemann, Blum n’apparaît pas principalement comme une figure politique, il est montré comme un homme amoureux de Jeanne Reichenbach. À partir de là, les choses se font très naturellement : j’ai plus de scènes sentimentales à jouer avec Elsa que de scènes politiques avec le peuple français ou les autres dirigeants de l’époque…
Oui mais dans le même temps, le film montre combien au moment de l’Occupation et de la collaboration, Léon Blum était un homme détesté à qui l’on reprochait d’avoir vendu la France…
Blum est très atypique au sein de la classe politique : au départ, c’est un avocat de formation, une sorte de haut fonctionnaire de la littérature, très ami avec Marcel Proust, un grand « stendhalien » mais aussi un vrai socialiste, engagé très tôt aux côtés de Jaurès, défenseur de Dreyfus, bref un homme intègre avec de vraies convictions. Et puis il est juif… Et dans cette France des années 40, le juif est détesté, l’antisémitisme est extrêmement violent. Or Blum a donné avant la guerre des avantages aux ouvriers (avantages qui existent encore aujourd’hui), il a créé le premier Ministère de la Culture confié à Jean Zay et quand survient la débâcle de 1940, on lui reproche tout cela, en l’accusant comme c’est évoqué dans le film, d’avoir réduit le budget de l’armement…
Cet homme politique juif, amoureux d’une jeune femme juive est donc placé en résidence surveillée aux abords du camp de Buchenwald, en compagnie d’autres responsables comme Georges Mandel qui lui sera assassiné…
Que Mandel soit parti avant Blum n’est pas le fruit du hasard : il a été sauvé par le gong ! Si la Libération avait eu lieu quelques mois plus tard, sans doute Blum aurait été lui aussi exécuté. S’il a été d’une certaine manière « protégé », c’est parce que pour les Allemands, il constituait encore une sorte de monnaie d’échange. Mais à la tête de l’État français de la collaboration, certains n’ont jamais cessé de réclamer sa tête…
(extrait dossier de presse)
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