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Mercredi cinéma : "La tête la première" d'Amélie Van Elmbt avec Alice de Lencquesaing

Publié le : 17-04-2013

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTZoom nouveauté : "La tête la première" d'Amélie Van Elmbt

L'histoire
Zoé décide de prendre la route pour approcher un écrivain qu’elle admire et peut-être trouver un sens à son existence. Sur son chemin elle croise Adrien, un jeune comédien, qui, curieux et intrigué par son caractère insaisissable, décide de la suivre...
Un film d'Amélie Van Elmbt avec Alice de Lencquesaing, David Murgia, Cécile Maidon et Jaques Doillon

 

Bonus : propos d' Amélie Van Elmbt, réalisatrice du film.

Ce n’est pas commun d’entrer au cinéma par la grande porte du long métrage…
Le court métrage est un format un peu difficile pour moi. J’ai toujours eu du mal à m’y conformer. Quand j’écris, j’ai toujours envie d’aller plus loin, de développer tout de suite plusieurs scènes… Mon film parle d’une fille en quête de sens et de liberté et de ce jeune garçon qui vient la bousculer. Le mouvement et l’évolution de leurs sentiments, cela demande du temps. Le long métrage s’imposait.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTEst-ce que tout premier film est autobiographique ?
J’ai écrit mon scénario à 24 ans. C’est difficile à cet âge d’écrire sur des sujets qui ne sont pas proches de soi. Lorsque j’ai écrit le personnage de Zoé, je lisais beaucoup Sylvia Plath, Marina Tsvetaïeva, leurs correspondances. Je me retrouvais beaucoup dans leurs questionnements de jeunes femmes, j’avais envie de transmettre cela au personnage de Zoé.

La littérature est omniprésente dans le film.
Oui c’est vrai. La littérature m’a beaucoup aidée à me construire. Lorsque j’étais perdue, dans des moments difficiles, je me suis toujours raccrochée aux livres. Pour moi, c’est une source de lumière.
J’avais envie que ce soit le cas pour Zoé. Dans ce moment particulier de sa vie où tout est en question, elle donne entièrement sa confiance à cet écrivain dont les écrits lui apportent du sens.

Pourquoi avoir choisi Jacques Doillon pour le rôle ?
C’était une vraie évidence ! Avant de le rencontrer j’avais vu quasiment tous ses films. Il fait partie des cinéastes qui m’ont bouleversée et donné l’envie de faire du cinéma. Une œuvre peut être très riche, mais la rencontre avec quelqu’un en qui l’on croit ouvre parfois d’autres chemins. C’est cet aspect-là de ma rencontre avec Jacques que je voulais mettre dans le film.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTEt comment dirige-t-on un tel cinéaste ?
C’est très difficile de diriger Jacques parce que c’est un metteur en scène et qu’il n’aime pas du tout être acteur, c’est presque une souffrance pour lui. Je l’ai laissé très libre sur la manière de bouger, de faire les choses. Je lui donnais des indications sur le personnage et c’était très chouette parce qu’il comprenait très vite ce que j’attendais. Mais lui faire accepter mes idées n’était pas toujours évident car il a lui aussi sa propre lecture de la scène qui parfois était très différente de la mienne. Mais il y a un moment où c’est le film qui compte plus que tout.

A quel moment David Murgia a-t-il rejoint le projet ?

Ma rencontre avec David est à la base du projet. Lorsque j’ai vu David, que j’ai senti son énergie, son désir de cinéma, sa fantaisie, je me suis dit tout de suite qu’il fallait absolument écrire un film pour ce garçon. Il y avait déjà à ce moment-là une vraie connexion entre nous mais je ne voulais pas commencer à écrire sans le connaitre un peu plus.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBT"La tête la première" est une sorte de road-movie existentiel à travers champs ?
Le trajet du film est celui d’une quête existentielle, d’un chemin initiatique, celui qu’Adrien et Zoé font sur eux-mêmes. L’un sans l’autre, ils ne pourraient pas aller au bout de leurs chemins.
Zoé quitte un endroit où elle ne s’épanouit pas et Adrien tente de devenir comédien pour aller vers un ailleurs dont il rêve mais dont il doute également beaucoup. A travers leur rencontre, ils ébranlent les certitudes de chacun. Je ne voulais d’ailleurs pas qu’on puisse les identifier, les raccrocher à quoi que ce soit ou les étiqueter socialement.

Dans la quête de Zoé, une forme de proposition politique se formule dans le refus des chemins tous tracés…
Zoé n’arrive pas à trouver sa place dans cette société. On lui demande de choisir une voie dont elle n’a aucune idée. Pour elle ça n’a pas de sens alors pourquoi ne pas aller voir ailleurs ? Zoé ne fuit pas, elle est en recherche. Je crois que lorsqu’on est jeune on cherche à exister, à se sentir vivant.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTMais que vient faire Thérèse de Lisieux dans tout ça ?
Plus je revois le film, plus je vois une ressemblance physique entre Alice et Thérèse. Le visage d’Alice a aussi quelque chose de très mystérieux et de malicieux. Elle pourrait d’ailleurs être un personnage de Bresson…

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’Alice de Lencquesaing pour ce rôle ?

Je l’avais vue dans le film "Le père de mes enfants" de Mia Hansen-Love. Nous avons fait des essais avec David et j’ai senti que leur couple fonctionnait d’une manière très forte. Deux jours après, elle m’appelait pour me dire OK ! J’étais persuadée que c’était elle et David ou rien.
Un film c’est avant tout une histoire, une vision mais c’est aussi pour une grande partie, son incarnation par les acteurs ! Sans David et Alice, sans cette alchimie entre eux, le film n’aurait pas fonctionné.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTIls forment un véritable duo à l’écran.
Je voulais qu’on soit avec Adrien et Zoé tout le temps, qu’on partage leur chemin, qu’on sente leurs regards évoluer l’un sur l’autre, qu’on les voit se découvrir, apprendre à se connaître, à s’aimer... Dès la voiture, ils forment un duo, grâce à leur complicité, à leurs regards. Ils sont tout de suite très intensément ensemble. Le plus intéressant pour moi n’était pas de les séparer mais de trouver une jolie manière de les amener à être ensemble. Le film est vraiment un ballet des sentiments.

Comment les avez-vous dirigés ?

Chaque matin, avant de tourner nous nous demandions comment raconter la scène. Comment trouver la subtilité d’un geste ? C’est très intéressant de chercher la manière dont une phrase prend du sens à travers le mouvement d’un corps. Ce n’est pas anodin qu’à tel moment il tourne autour d’elle ou qu’elle s’éloigne… Tout le sous-texte du film vient des mouvements des corps. Nous avons vraiment travaillé sur cela ensemble.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTZoom nouveauté : "La tête la première" d'Amélie Van Elmbt

L'histoire
Zoé décide de prendre la route pour approcher un écrivain qu’elle admire et peut-être trouver un sens à son existence. Sur son chemin elle croise Adrien, un jeune comédien, qui, curieux et intrigué par son caractère insaisissable, décide de la suivre...
Un film d'Amélie Van Elmbt avec Alice de Lencquesaing, David Murgia, Cécile Maidon et Jaques Doillon

 

Bonus : propos d' Amélie Van Elmbt, réalisatrice du film.

Ce n’est pas commun d’entrer au cinéma par la grande porte du long métrage…
Le court métrage est un format un peu difficile pour moi. J’ai toujours eu du mal à m’y conformer. Quand j’écris, j’ai toujours envie d’aller plus loin, de développer tout de suite plusieurs scènes… Mon film parle d’une fille en quête de sens et de liberté et de ce jeune garçon qui vient la bousculer. Le mouvement et l’évolution de leurs sentiments, cela demande du temps. Le long métrage s’imposait.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTEst-ce que tout premier film est autobiographique ?
J’ai écrit mon scénario à 24 ans. C’est difficile à cet âge d’écrire sur des sujets qui ne sont pas proches de soi. Lorsque j’ai écrit le personnage de Zoé, je lisais beaucoup Sylvia Plath, Marina Tsvetaïeva, leurs correspondances. Je me retrouvais beaucoup dans leurs questionnements de jeunes femmes, j’avais envie de transmettre cela au personnage de Zoé.

La littérature est omniprésente dans le film.
Oui c’est vrai. La littérature m’a beaucoup aidée à me construire. Lorsque j’étais perdue, dans des moments difficiles, je me suis toujours raccrochée aux livres. Pour moi, c’est une source de lumière.
J’avais envie que ce soit le cas pour Zoé. Dans ce moment particulier de sa vie où tout est en question, elle donne entièrement sa confiance à cet écrivain dont les écrits lui apportent du sens.

Pourquoi avoir choisi Jacques Doillon pour le rôle ?
C’était une vraie évidence ! Avant de le rencontrer j’avais vu quasiment tous ses films. Il fait partie des cinéastes qui m’ont bouleversée et donné l’envie de faire du cinéma. Une œuvre peut être très riche, mais la rencontre avec quelqu’un en qui l’on croit ouvre parfois d’autres chemins. C’est cet aspect-là de ma rencontre avec Jacques que je voulais mettre dans le film.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTEt comment dirige-t-on un tel cinéaste ?
C’est très difficile de diriger Jacques parce que c’est un metteur en scène et qu’il n’aime pas du tout être acteur, c’est presque une souffrance pour lui. Je l’ai laissé très libre sur la manière de bouger, de faire les choses. Je lui donnais des indications sur le personnage et c’était très chouette parce qu’il comprenait très vite ce que j’attendais. Mais lui faire accepter mes idées n’était pas toujours évident car il a lui aussi sa propre lecture de la scène qui parfois était très différente de la mienne. Mais il y a un moment où c’est le film qui compte plus que tout.

A quel moment David Murgia a-t-il rejoint le projet ?

Ma rencontre avec David est à la base du projet. Lorsque j’ai vu David, que j’ai senti son énergie, son désir de cinéma, sa fantaisie, je me suis dit tout de suite qu’il fallait absolument écrire un film pour ce garçon. Il y avait déjà à ce moment-là une vraie connexion entre nous mais je ne voulais pas commencer à écrire sans le connaitre un peu plus.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBT"La tête la première" est une sorte de road-movie existentiel à travers champs ?
Le trajet du film est celui d’une quête existentielle, d’un chemin initiatique, celui qu’Adrien et Zoé font sur eux-mêmes. L’un sans l’autre, ils ne pourraient pas aller au bout de leurs chemins.
Zoé quitte un endroit où elle ne s’épanouit pas et Adrien tente de devenir comédien pour aller vers un ailleurs dont il rêve mais dont il doute également beaucoup. A travers leur rencontre, ils ébranlent les certitudes de chacun. Je ne voulais d’ailleurs pas qu’on puisse les identifier, les raccrocher à quoi que ce soit ou les étiqueter socialement.

Dans la quête de Zoé, une forme de proposition politique se formule dans le refus des chemins tous tracés…
Zoé n’arrive pas à trouver sa place dans cette société. On lui demande de choisir une voie dont elle n’a aucune idée. Pour elle ça n’a pas de sens alors pourquoi ne pas aller voir ailleurs ? Zoé ne fuit pas, elle est en recherche. Je crois que lorsqu’on est jeune on cherche à exister, à se sentir vivant.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTMais que vient faire Thérèse de Lisieux dans tout ça ?
Plus je revois le film, plus je vois une ressemblance physique entre Alice et Thérèse. Le visage d’Alice a aussi quelque chose de très mystérieux et de malicieux. Elle pourrait d’ailleurs être un personnage de Bresson…

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’Alice de Lencquesaing pour ce rôle ?

Je l’avais vue dans le film "Le père de mes enfants" de Mia Hansen-Love. Nous avons fait des essais avec David et j’ai senti que leur couple fonctionnait d’une manière très forte. Deux jours après, elle m’appelait pour me dire OK ! J’étais persuadée que c’était elle et David ou rien.
Un film c’est avant tout une histoire, une vision mais c’est aussi pour une grande partie, son incarnation par les acteurs ! Sans David et Alice, sans cette alchimie entre eux, le film n’aurait pas fonctionné.

LA TETE LA PREMIERE de AMELIE VAN ELMBTIls forment un véritable duo à l’écran.
Je voulais qu’on soit avec Adrien et Zoé tout le temps, qu’on partage leur chemin, qu’on sente leurs regards évoluer l’un sur l’autre, qu’on les voit se découvrir, apprendre à se connaître, à s’aimer... Dès la voiture, ils forment un duo, grâce à leur complicité, à leurs regards. Ils sont tout de suite très intensément ensemble. Le plus intéressant pour moi n’était pas de les séparer mais de trouver une jolie manière de les amener à être ensemble. Le film est vraiment un ballet des sentiments.

Comment les avez-vous dirigés ?

Chaque matin, avant de tourner nous nous demandions comment raconter la scène. Comment trouver la subtilité d’un geste ? C’est très intéressant de chercher la manière dont une phrase prend du sens à travers le mouvement d’un corps. Ce n’est pas anodin qu’à tel moment il tourne autour d’elle ou qu’elle s’éloigne… Tout le sous-texte du film vient des mouvements des corps. Nous avons vraiment travaillé sur cela ensemble.
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