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Mercredi cinéma : "Gloria" de Sebastian Lelio avec Paulina Garcia, Sergio Hernandez…

Publié le : 19-02-2014

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

GLORIA de Sebastian LelioZoom nouveauté : "Gloria" de Sebastian Lelio

L'histoire

À 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago.
Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l’espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
Un film de Sebastian Lelio avec Paulina Garcia, Sergio Hernandez, Marcial Tagle, Diego Fontecilla…

 

Bonus : propos de Sebastian Lelio, réalisateur du film.

Quelle est la genèse de "Gloria" ?
"Gloria" m’a été inspiré par les choses de la vie. Des faits qui sont advenus à des gens que je connais. Des anecdotes parfois même apportées par les acteurs du film et insérées dans le scénario. Je voulais précisément décrire comment on vit actuellement au Chili et en particulier à Santiago.

GLORIA  de Sebastian LelioLe Chili est effectivement très présent dans votre film. Quelle est la part chilienne de "Gloria" ?
Pour moi la seule façon d’être universel, c’est être radicalement local ! Donc mon film est totalement sur le Chili et sur les chiliens. C’est pour cela que j’aborde des thèmes comme la particularité de vivre dans un pays sans pouvoir fièrement se référer à son passé comme élément rassurant puisque qu’il n’y a pas si longtemps nous vivions sous une dictature. Ça fait partie de notre identité « locale » et avec ça se mêlent des préoccupations qui sont les mêmes que celles des Japonais ou des Australiens, celles de la vie et du bonheur au quotidien, l’histoire personnelle. Mon film est le mélange des deux.

Votre film montre aussi une société chilienne très moderne. Loin des clichés archaïques. Comment avez-vous travaillé cette représentation du Chili aujourd’hui ?
Les chiliens pensent surtout à l’avenir, ils sont en cela un peuple résolument moderne. Ils ont enfin obtenu leur liberté, désormais ils font tout pour la conserver. Mais pas seulement, ils font aussi pleinement partie des sociétés actuelles. Ils sont eux aussi à la conquête de leur propre bonheur, de leur propre plaisir. Ils se découvrent en tant qu’individus, pas seulement en tant que collectivité et cela, c’est nouveau pour nous. C’est ça le Chili aujourd’hui. Et il y a encore beaucoup d’attentes.

GLORIA  de Sebastian LelioC’est-à-dire ?
Il y a en ce moment dans mon pays une énergie portée par la jeune génération, qui pousse au changement pour une plus grande encore modernisation. Je le montre dans "Gloria" en filmant des manifestations étudiantes. Le Chili est effectivement à la croisée des chemins : les habitudes de vie anciennes ne sont pas encore mortes, et les nouvelles n’ont pas encore vraiment émergé, ne sont pas encore nées. Cette période de mutation était très stimulante, très inspirante pour un film.

C’est pour cela que Gloria prend part à des conversations politiques ?

Exactement. La politique a toujours été au centre de la vie des chiliens et ça n’a pas changé. Il existe une vraie culture de la pratique de la politique. Il ne faut pas oublier que nous sommes le premier pays occidental à avoir mis au pouvoir des socialistes et son président Salvador Allende, de façon démocratique, sans révolution.

GLORIA  de Sebastian LelioPourquoi avoir choisi l’actrice Paulina Garcia pour incarner Gloria ?
Paulina Garcia - très populaire au Chili - est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu faire ce film. Je suis un total admirateur de cette actrice depuis des années. Elle a son propre soap-opera au Chili, elle est très connue depuis les années 80, c’est une personnalité très spéciale pour les chiliens. C’est aussi une grande actrice de théâtre qui assure des mises en scène. Ce film a été écrit pour elle. C’est un hommage, une lettre d’amour adressée à Paulina.

Parlez-nous de ce qui a déterminé le choix du prénom et titre de votre film ?
Ce prénom et ce titre ont été trouvés très tardivement, seulement trois mois avant le tournage. On avait donc un problème : on n’avait pas de nom pour l’héroïne, pas de titre, et encore pire, nous n’avions pas la chanson de fin sur laquelle elle devait danser. On a alors cherché des prénoms de femmes et « Gloria » est apparue. Ma première réaction a été « non », parce que la connexion avec "Gloria", le film de John Cassavetes aurait été trop directe, trop écrasante. Mais finalement l’idée que mon héroïne puisse danser sur le hit pop d’Umberto Tozzi, la chanson intitulée "Gloria" était plus forte, plus libre. On avait ainsi la dernière chanson, le titre du film et aussi d’une certaine manière un prénom qui était aussi un hommage à Gena Rowlands.

Votre film est aussi un bel hommage aux femmes qui, comme Gloria, ont la cinquantaine…
Je voulais faire un film sur la génération de ma mère, sur ces femmes-là. Une femme de 55 ans qui, dans d’autres films, ne serait qu’un personnage sGLORIA  de Sebastian Lelioecondaire. C’est aussi la problématique de Gloria : comment être regardée pour ce qu’elle est vraiment ? Une femme libre. Elle lutte encore et toujours pour faire partie de la société, et cette lutte est puissante, intense, vitale. Elle se bat contre toutes sortes de pressions sociales. Elle est sentimentalement et sexuellement considérée comme appartenant au passé par les plus jeunes. Alors que rien n’est moins vrai. Gloria depuis le début conduit parfaitement sa vie, elle travaille, elle est profondément connectée au monde, elle possède une sorte de force d’optimisme intelligent, sans être béat.

Pour quelles raisons y a-t-il plusieurs scènes d’amour ?

Elles étaient fondamentales pour mon film. Gloria traite, encore une fois, de la sensation de se sentir vivre, du droit à la vie, au désir, à l’accès au plaisir, et ce, tout au long de sa vie. Quand certains m’ont dit : « montrer ces corps nus n’est peut-être pas nécessaire. » J’ai répondu : « Pourquoi ? Parce qu’ils sont plus âgés que ceux que l’on a l’habitude de nous exposer ? ». Il y a là quelque chose de décalé et encore très ancré dans nos inconscients : nous vivons dans des sociétés de plus en plus âgées et nous nous les représentons toujours jeunes.

Gloria parait ne jamais avoir peur de rien.
Je ne dirais pas qu’elle n’a pas peur mais qu’elle veut tellement vivre, qu’elle va au-delà de ses peurs. Elle accepte d’en payer le prix. Elle est volontaire, embrasse la vie, et sa complexité, même si elle peut parfois être paralysée, ne savoir que faire, ni quelle direction prendre. Elle peut avoir peur ne plus jamais aimer encore une fois par exemple. Alors, elle y va…
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

GLORIA de Sebastian LelioZoom nouveauté : "Gloria" de Sebastian Lelio

L'histoire

À 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago.
Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l’espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.
Un film de Sebastian Lelio avec Paulina Garcia, Sergio Hernandez, Marcial Tagle, Diego Fontecilla…

 

Bonus : propos de Sebastian Lelio, réalisateur du film.

Quelle est la genèse de "Gloria" ?
"Gloria" m’a été inspiré par les choses de la vie. Des faits qui sont advenus à des gens que je connais. Des anecdotes parfois même apportées par les acteurs du film et insérées dans le scénario. Je voulais précisément décrire comment on vit actuellement au Chili et en particulier à Santiago.

GLORIA  de Sebastian LelioLe Chili est effectivement très présent dans votre film. Quelle est la part chilienne de "Gloria" ?
Pour moi la seule façon d’être universel, c’est être radicalement local ! Donc mon film est totalement sur le Chili et sur les chiliens. C’est pour cela que j’aborde des thèmes comme la particularité de vivre dans un pays sans pouvoir fièrement se référer à son passé comme élément rassurant puisque qu’il n’y a pas si longtemps nous vivions sous une dictature. Ça fait partie de notre identité « locale » et avec ça se mêlent des préoccupations qui sont les mêmes que celles des Japonais ou des Australiens, celles de la vie et du bonheur au quotidien, l’histoire personnelle. Mon film est le mélange des deux.

Votre film montre aussi une société chilienne très moderne. Loin des clichés archaïques. Comment avez-vous travaillé cette représentation du Chili aujourd’hui ?
Les chiliens pensent surtout à l’avenir, ils sont en cela un peuple résolument moderne. Ils ont enfin obtenu leur liberté, désormais ils font tout pour la conserver. Mais pas seulement, ils font aussi pleinement partie des sociétés actuelles. Ils sont eux aussi à la conquête de leur propre bonheur, de leur propre plaisir. Ils se découvrent en tant qu’individus, pas seulement en tant que collectivité et cela, c’est nouveau pour nous. C’est ça le Chili aujourd’hui. Et il y a encore beaucoup d’attentes.

GLORIA  de Sebastian LelioC’est-à-dire ?
Il y a en ce moment dans mon pays une énergie portée par la jeune génération, qui pousse au changement pour une plus grande encore modernisation. Je le montre dans "Gloria" en filmant des manifestations étudiantes. Le Chili est effectivement à la croisée des chemins : les habitudes de vie anciennes ne sont pas encore mortes, et les nouvelles n’ont pas encore vraiment émergé, ne sont pas encore nées. Cette période de mutation était très stimulante, très inspirante pour un film.

C’est pour cela que Gloria prend part à des conversations politiques ?

Exactement. La politique a toujours été au centre de la vie des chiliens et ça n’a pas changé. Il existe une vraie culture de la pratique de la politique. Il ne faut pas oublier que nous sommes le premier pays occidental à avoir mis au pouvoir des socialistes et son président Salvador Allende, de façon démocratique, sans révolution.

GLORIA  de Sebastian LelioPourquoi avoir choisi l’actrice Paulina Garcia pour incarner Gloria ?
Paulina Garcia - très populaire au Chili - est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu faire ce film. Je suis un total admirateur de cette actrice depuis des années. Elle a son propre soap-opera au Chili, elle est très connue depuis les années 80, c’est une personnalité très spéciale pour les chiliens. C’est aussi une grande actrice de théâtre qui assure des mises en scène. Ce film a été écrit pour elle. C’est un hommage, une lettre d’amour adressée à Paulina.

Parlez-nous de ce qui a déterminé le choix du prénom et titre de votre film ?
Ce prénom et ce titre ont été trouvés très tardivement, seulement trois mois avant le tournage. On avait donc un problème : on n’avait pas de nom pour l’héroïne, pas de titre, et encore pire, nous n’avions pas la chanson de fin sur laquelle elle devait danser. On a alors cherché des prénoms de femmes et « Gloria » est apparue. Ma première réaction a été « non », parce que la connexion avec "Gloria", le film de John Cassavetes aurait été trop directe, trop écrasante. Mais finalement l’idée que mon héroïne puisse danser sur le hit pop d’Umberto Tozzi, la chanson intitulée "Gloria" était plus forte, plus libre. On avait ainsi la dernière chanson, le titre du film et aussi d’une certaine manière un prénom qui était aussi un hommage à Gena Rowlands.

Votre film est aussi un bel hommage aux femmes qui, comme Gloria, ont la cinquantaine…
Je voulais faire un film sur la génération de ma mère, sur ces femmes-là. Une femme de 55 ans qui, dans d’autres films, ne serait qu’un personnage sGLORIA  de Sebastian Lelioecondaire. C’est aussi la problématique de Gloria : comment être regardée pour ce qu’elle est vraiment ? Une femme libre. Elle lutte encore et toujours pour faire partie de la société, et cette lutte est puissante, intense, vitale. Elle se bat contre toutes sortes de pressions sociales. Elle est sentimentalement et sexuellement considérée comme appartenant au passé par les plus jeunes. Alors que rien n’est moins vrai. Gloria depuis le début conduit parfaitement sa vie, elle travaille, elle est profondément connectée au monde, elle possède une sorte de force d’optimisme intelligent, sans être béat.

Pour quelles raisons y a-t-il plusieurs scènes d’amour ?

Elles étaient fondamentales pour mon film. Gloria traite, encore une fois, de la sensation de se sentir vivre, du droit à la vie, au désir, à l’accès au plaisir, et ce, tout au long de sa vie. Quand certains m’ont dit : « montrer ces corps nus n’est peut-être pas nécessaire. » J’ai répondu : « Pourquoi ? Parce qu’ils sont plus âgés que ceux que l’on a l’habitude de nous exposer ? ». Il y a là quelque chose de décalé et encore très ancré dans nos inconscients : nous vivons dans des sociétés de plus en plus âgées et nous nous les représentons toujours jeunes.

Gloria parait ne jamais avoir peur de rien.
Je ne dirais pas qu’elle n’a pas peur mais qu’elle veut tellement vivre, qu’elle va au-delà de ses peurs. Elle accepte d’en payer le prix. Elle est volontaire, embrasse la vie, et sa complexité, même si elle peut parfois être paralysée, ne savoir que faire, ni quelle direction prendre. Elle peut avoir peur ne plus jamais aimer encore une fois par exemple. Alors, elle y va…
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