Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Avant l'hiver" de Philippe Claudel
L'histoire
Paul est un neurochirurgien de soixante ans. Quand on est marié à Lucie, le bonheur ne connaît jamais d’ombre. Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au moment même où Lou, une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul. Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ? La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ? Qui ment et qui est vrai ? Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?
Un film de Philippe Claudel avec Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leïla Bekhti, Richard Berry.
Bonus : propos de Daniel Auteuil, acteur principal du film.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage de Paul ?
La fulgurance ! Ce film me parlait de la fulgurance de la vie. Ce type, qui est un ponte en neurochirurgie, est arrivé à la fin de sa carrière, il va être obligé de s’arrêter de travailler. Voilà, c’est fini. Mais, en même temps, non, la vie continue. C’est terrible, ces métiers : les gens qui les exercent ont une pression énorme, ils sécrètent en permanence une incroyable dose d’adrénaline et, du jour au lendemain c’est fini.
Comment analysez-vous l’importance de sa rencontre avec cette jeune fille, Lou, qui se prétend une de ses anciennes patientes ?
On ne sait pas très bien ce qu’il veut faire d’elle, sauf qu’elle le ramène vers un espace de possibles, vers une légèreté qu’il ne trouve plus dans sa vie. Il redécouvre une forme de liberté et de vérité. Il est touché par la détresse de cette fille. Il ne la juge pas. A aucun moment.
On sent que ses sentiments envers elle sont très complexes
Oui, cette rencontre est un peu l’histoire d’une dernière fois. Et en même temps, ce n’est pas une histoire d’adultère, même si sa femme peut le penser. Bon, il serait sans doute allé au bout si l’aventure ne se terminait pas ainsi, mais il n’y va pas. C’est là où le film est très fort par rapport à ce que cette jeune fille a à proposer.
Il y a beaucoup de désenchantement dans le couple qu’il forme avec sa femme, qu’interprète Kristin Scott Thomas.
Ils ne se parlent pas, c’est vrai, mais parler n’est pas une obligation. Peut-être l’ennuie-t-elle un peu avec sa botanique ? Peut-être l’ennuie-t-il avec ses opérations du cerveau ? Son fils, sa belle fille et son petit-fils l’agacent. Paul est un peu encombré par tout ça. Pour autant, je pense que c’est un couple qui s’aime.
Il y a tout de même autour de lui un troisième personnage un peu ambigu, Gérard, l’ami psychiatre, que joue Richard Berry, qui est également l’éternel amoureux de Lucie.
Paul l’affronte sur le terrain du sport. C’est quelqu’un qui n’aime pas les drames et qui les évite. En même temps il n’évite pas celui qui se prépare avec la jeune fille.
Vous aviez déjà interprété un personnage de chirurgien.
Oui dans "Ma saison préférée" d'André Téchiné j’avais la lourde charge d’annoncer à ma mère, Marthe Villalonga, qu’elle était atteinte d’une méchante tumeur.
Vous êtes-vous immergé dans un bloc opératoire pour préparer le rôle ?
Non, mais sur le plateau un chirurgien veillait à la crédibilité de mes gestes.
C’est la troisième fois que vous retrouvez Kristin Scott Thomas.
La première fois c’était dans "Petites Coupures", de Pascal Bonitzer, puis dans "La
Doublure" de Francis Veber. Je la retrouve avec joie.
Il passe, dans "Avant l’hiver", un souffle mélancolique qui fait irrésistiblement penser au cinéma de Claude Sautet.
Oui, le titre, déjà. Et cette sorte de vacuité des sentiments où se trouve Paul à ce moment de sa vie. C’est un état que nous travaillions beaucoup avec Claude au moment de "Quelques jours avec moi" et d’"Un cœur en hiver". Claude était quelqu’un qui savait capter la matière humaine comme personne, et le film de Philippe Claudel se rapproche de ce travail.
Avez-vous beaucoup parlé Claude Sautet avec Philippe Claudel ?
Quelquefois oui. Philippe me questionnait et j’avais du plaisir à parler de Claude.
Comment êtes-vous sur un tournage ?
Je suis pressé. J’aime que ça aille vite, que ça pulse parce que c’est une manière de rester concentré et de décupler l’énergie. Il faut gérer la tension, le trac. Ce n’est pas un trac qui bloque, c’est presqu’une réaction physiologique. Je suis toujours fasciné par le métabolisme qui s’opère au moment où on dit « Moteur ! ». Je semble détendu et mes mains sont glacées.
Est-ce qu’au bout de tant de films, vous vous surprenez encore ?
On ne sait jamais tout sur un film et parfois même, on ne sait rien du tout et c’est bien. Un acteur n’a pas besoin de tout savoir.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
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Zoom nouveauté : "Avant l'hiver" de Philippe Claudel
L'histoire
Paul est un neurochirurgien de soixante ans. Quand on est marié à Lucie, le bonheur ne connaît jamais d’ombre. Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au moment même où Lou, une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul. Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ? La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ? Qui ment et qui est vrai ? Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?
Un film de Philippe Claudel avec Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leïla Bekhti, Richard Berry.
Bonus : propos de Daniel Auteuil, acteur principal du film.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage de Paul ?
La fulgurance ! Ce film me parlait de la fulgurance de la vie. Ce type, qui est un ponte en neurochirurgie, est arrivé à la fin de sa carrière, il va être obligé de s’arrêter de travailler. Voilà, c’est fini. Mais, en même temps, non, la vie continue. C’est terrible, ces métiers : les gens qui les exercent ont une pression énorme, ils sécrètent en permanence une incroyable dose d’adrénaline et, du jour au lendemain c’est fini.
Comment analysez-vous l’importance de sa rencontre avec cette jeune fille, Lou, qui se prétend une de ses anciennes patientes ?
On ne sait pas très bien ce qu’il veut faire d’elle, sauf qu’elle le ramène vers un espace de possibles, vers une légèreté qu’il ne trouve plus dans sa vie. Il redécouvre une forme de liberté et de vérité. Il est touché par la détresse de cette fille. Il ne la juge pas. A aucun moment.
On sent que ses sentiments envers elle sont très complexes
Oui, cette rencontre est un peu l’histoire d’une dernière fois. Et en même temps, ce n’est pas une histoire d’adultère, même si sa femme peut le penser. Bon, il serait sans doute allé au bout si l’aventure ne se terminait pas ainsi, mais il n’y va pas. C’est là où le film est très fort par rapport à ce que cette jeune fille a à proposer.
Il y a beaucoup de désenchantement dans le couple qu’il forme avec sa femme, qu’interprète Kristin Scott Thomas.
Ils ne se parlent pas, c’est vrai, mais parler n’est pas une obligation. Peut-être l’ennuie-t-elle un peu avec sa botanique ? Peut-être l’ennuie-t-il avec ses opérations du cerveau ? Son fils, sa belle fille et son petit-fils l’agacent. Paul est un peu encombré par tout ça. Pour autant, je pense que c’est un couple qui s’aime.
Il y a tout de même autour de lui un troisième personnage un peu ambigu, Gérard, l’ami psychiatre, que joue Richard Berry, qui est également l’éternel amoureux de Lucie.
Paul l’affronte sur le terrain du sport. C’est quelqu’un qui n’aime pas les drames et qui les évite. En même temps il n’évite pas celui qui se prépare avec la jeune fille.
Vous aviez déjà interprété un personnage de chirurgien.
Oui dans "Ma saison préférée" d'André Téchiné j’avais la lourde charge d’annoncer à ma mère, Marthe Villalonga, qu’elle était atteinte d’une méchante tumeur.
Vous êtes-vous immergé dans un bloc opératoire pour préparer le rôle ?
Non, mais sur le plateau un chirurgien veillait à la crédibilité de mes gestes.
C’est la troisième fois que vous retrouvez Kristin Scott Thomas.
La première fois c’était dans "Petites Coupures", de Pascal Bonitzer, puis dans "La
Doublure" de Francis Veber. Je la retrouve avec joie.
Il passe, dans "Avant l’hiver", un souffle mélancolique qui fait irrésistiblement penser au cinéma de Claude Sautet.
Oui, le titre, déjà. Et cette sorte de vacuité des sentiments où se trouve Paul à ce moment de sa vie. C’est un état que nous travaillions beaucoup avec Claude au moment de "Quelques jours avec moi" et d’"Un cœur en hiver". Claude était quelqu’un qui savait capter la matière humaine comme personne, et le film de Philippe Claudel se rapproche de ce travail.
Avez-vous beaucoup parlé Claude Sautet avec Philippe Claudel ?
Quelquefois oui. Philippe me questionnait et j’avais du plaisir à parler de Claude.
Comment êtes-vous sur un tournage ?
Je suis pressé. J’aime que ça aille vite, que ça pulse parce que c’est une manière de rester concentré et de décupler l’énergie. Il faut gérer la tension, le trac. Ce n’est pas un trac qui bloque, c’est presqu’une réaction physiologique. Je suis toujours fasciné par le métabolisme qui s’opère au moment où on dit « Moteur ! ». Je semble détendu et mes mains sont glacées.
Est-ce qu’au bout de tant de films, vous vous surprenez encore ?
On ne sait jamais tout sur un film et parfois même, on ne sait rien du tout et c’est bien. Un acteur n’a pas besoin de tout savoir.
(extrait dossier de presse)
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