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Mercredi cinéma : "Au revoir là-haut" de et avec Albert Dupontel et avec Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry…

Publié le : 25-10-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelSortie de la semaine (25 novembre 2017) : "Au revoir là-haut" de et avec Albert Dupontel

L'histoire
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire...
Un film de et avec Albert Dupontel avec Nahuel Perez Biscayart, Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry, Héloïse Balster, Philippe Uchan, André Marcon, Michel Vuillermoz…

> Bande annonce

 

Bonus : propos d'Albert Dupontel au sujet de son film

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelPouvez-vous nous parler de la genèse de ce projet ? Qu’est-ce qui dans le roman de Pierre Lemaitre vous a donné envie de l’adapter ?
En plus de mon énorme plaisir de lecteur, je trouvais le livre extrêmement inspirant. J’y ai vu un pamphlet élégamment déguisé contre l’époque actuelle. Tous les personnages me paraissaient d’une modernité confondante. Une petite minorité, cupide et avide, domine le monde, les multinationales actuelles sont remplies de Pradelle et de Marcel Péricourt, sans foi ni loi, qui font souffrir les innombrables Maillard qui eux aussi persévèrent à survivre à travers les siècles.
Le récit contenait également une histoire universelle, dans le rapport d’un père plein de remords, à un fils délaissé et incompris. Et enfin, l’intrigue de l’arnaque aux monuments aux morts créait un fil rouge donnant rythme et suspens au récit.
Tous ces éléments ont fait que pour la première fois pour moi une adaptation me paraissait faisable et judicieuse. De surcroit le livre de Pierre Lemaitre est un véritable mode d’emploi pour un scénario tant son écriture est visuelle et ses personnages parfaitement définis psychologiquement, le tout dans une narration aux rebondissements continus.

Comment s’est passée l’adaptation ?
Pour une fois l’écriture s’est passée rapidement mais encore une fois, le livre de Pierre était un tel mode d’emploi que cela en était presque facile. J’ai écrit une version 0 en 3 semaines. Malgré tout, je précise que nous avons tourné la version 13. Pierre m’a laissé une liberté totale, on ne s’est vus que deux fois et ce, pour discuter de la fin. Il va sans dire que je ne me serais pas risqué à cette modification sans son aval.

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelPourquoi Laurent Lafitte pour interpréter Pradelle ?
De façon idéale, je cherchais un Vittorio Gassman français, mélangeant humour, tragique et noirceur. Laurent me paraissait idéal. Au-delà de ses grandes qualités d’acteur, son Pradelle est réussi car j’ai eu le sentiment qu’il jubilait dans son personnage. Il a apporté un soin extrême à sa silhouette et s’est fondu avec délectation dans un jeu distancié, froid, rigoureux, précis. De ce monstre, il a sorti quelques pépites, dont le geste terrible de sucer les larmes de Pauline (Mélanie Thierry), poussant enfin Maillard à l’affronter. En fait, sa force d’acteur est de ne pas juger moralement ses personnages. Cela lui donne une grande liberté de jeu.

Comment avez-vous rencontré Nahuel Perez Biscayart ?

Par un casting en juillet 2015. Cette « routine » permet parfois de découvrir l’exceptionnel. Ce fut le cas avec Nahuel. Dès le premier contact, j’ai senti qu’il y avait là un Edouard Péricourt. Son regard, sa façon de bouger, sa mine impertinente et ironique, tous les indices étaient là. J’ai été bluffé par sa maturité, la constance de son travail, son absolue rigueur sur le plateau. Il a fini par condenser tout son personnage dans son regard. Je n’avais plus qu’à le filmer.

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelNiels Arestrup en Marcel Péricourt ?
C’était une évidence. J’ai toujours eu le sentiment que derrière ce personnage sobre, austère et strict se cachait un monstre de sensibilité. Ce fut un régal de le voir « s’éclore » lors de la scène de la terrasse. On avait répété les autres scènes par acquis de conscience. La scène finale devant rester sa propriété, on ne l’a jamais répétée. Et j’ai été ébloui par sa performance

Pourquoi avoir choisi Emilie Dequenne pour le rôle de Madeleine ?
J’ai toujours adoré cette actrice, mélange de grâce et de sincérité absolue. Elle a accepté Madeleine, l’a habitée très rapidement et aux répétitions, c’est elle qui donna le tempo de la scène finale Pradelle / Madeleine. Dans l’adaptation, cette scène révèle une Madeleine pas dupe et déterminée.
Emilie fut parfaite, mélangeant douceur, ironie et fermeté.

Et Mélanie Thierry en Pauline ?
J’ai passé toute la préparation à penser à une Pauline qui lui ressemblerait, n’osant la solliciter pour cet apparent petit rôle. Ne trouvant aucun clone, j’ai fini par appeler l’originale qui à ma grande surprise fut disponible et enthousiaste. Rien ne peut concurrencer la luminosité de Mélanie devant une caméra. Je ne me suis régalé de sa pudeur et de ses yeux bleus.

Un mot sur votre personnage, Albert Maillard  ?
Sur ce film, il n’était pas du tout prévu que je joue le rôle d’Albert Maillard. Un de mes acteurs favoris, pressentis depuis presque un an, devait endosser le rôle. Mais à quelques mois du tournage, en surmenage, il m’a avoué ne pas pouvoir participer à l’aventure. Je me suis lancé dans un casting frénétique mais beaucoup d’acteurs pressentis étaient déjà pris. Quant aux autres, j’ai croisé beaucoup de grands talents et pas vraiment ce que je cherchais. Je me suis donc résolu par nécessité plus que par désir à interpréter ce rôle. Le surcroît de fatigue a été réel mais me calant sur le jeu et l’écoute des autres acteurs du film, petit à petit, Albert Maillard a fini par naître. Par ailleurs le fait de jouer et de réaliser crée souvent un effet « Pont d’Arcole » et j’ai le sentiment que les acteurs s’impliquent davantage quand le metteur en scène est aussi l’un des leurs.

Comment avez-vous abordé la question de la reconstitution historique ?
Intellectuellement, énormément de lectures : Erich Maria Remarque, presque tous ses livres,
"La Peur" de Gabriel Chevallier, "Orages d’acier" d’Ernst Jünger, "Les Croix de bois" de Roland Dorgelès, "Le Feu" d’Henri Barbusse, tous les récits autobiographiques de Maurice Genevoix, et pléiade d’autres livres.
Mais aussi énormément de films d’époque dont quelques-uns revus avec beaucoup d’insistance dont les deux adaptations "A l’ouest rien de nouveau" de Lewis Milestone et "Les Croix de bois" de Raymond Bernard. Mais aussi "Les Ailes" de William Wellman, "Les Sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick, ainsi que moult documentaires dont le spectaculaire "Apocalyspe 1ère guerre mondiale" dont j’ai sollicité un des coloristes pour la colorisation de ce film. Puis des livres-album de l’époque dont "Brassa" (on a même reconstitué une de ses photos pour la scène dite de la Place Blanche).

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelComment avez-vous travaillé sur les masques ?
Avec Cécile Kretschmar, presque co-auteur du personnage d’Edouard, du fait de la suggestion et de la création des masques, souvent différents des descriptions des masques du livre. L’idée était de suivre la psychologie d’Edouard tout au long du récit et d’en trouver l’expression : tristesse, ironie, délire, abstraction... En se référant aux années évoquées dans l’histoire, on n’avait que l’embarras du choix tant la création artistique du début du XXème siècle était en pleine mutation. Du cubisme au surréalisme, la prolixité de ces artistes nous proposait un véritable coffre à jouets dans lequel Cécile est allée piocher. Du premier masque (bleu type vénitien) qui permet à Edouard de reprendre une forme humaine au masque ironique, professeur des Beaux-Arts (qui louche langue pendante) qui évoque son dédain du dessin académique, à celui de Fantômas, véritable icône des feuilletons de l’époque, on a décliné tous les états intérieurs en leur donnant un visage humain.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelSortie de la semaine (25 novembre 2017) : "Au revoir là-haut" de et avec Albert Dupontel

L'histoire
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire...
Un film de et avec Albert Dupontel avec Nahuel Perez Biscayart, Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry, Héloïse Balster, Philippe Uchan, André Marcon, Michel Vuillermoz…

> Bande annonce

 

Bonus : propos d'Albert Dupontel au sujet de son film

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelPouvez-vous nous parler de la genèse de ce projet ? Qu’est-ce qui dans le roman de Pierre Lemaitre vous a donné envie de l’adapter ?
En plus de mon énorme plaisir de lecteur, je trouvais le livre extrêmement inspirant. J’y ai vu un pamphlet élégamment déguisé contre l’époque actuelle. Tous les personnages me paraissaient d’une modernité confondante. Une petite minorité, cupide et avide, domine le monde, les multinationales actuelles sont remplies de Pradelle et de Marcel Péricourt, sans foi ni loi, qui font souffrir les innombrables Maillard qui eux aussi persévèrent à survivre à travers les siècles.
Le récit contenait également une histoire universelle, dans le rapport d’un père plein de remords, à un fils délaissé et incompris. Et enfin, l’intrigue de l’arnaque aux monuments aux morts créait un fil rouge donnant rythme et suspens au récit.
Tous ces éléments ont fait que pour la première fois pour moi une adaptation me paraissait faisable et judicieuse. De surcroit le livre de Pierre Lemaitre est un véritable mode d’emploi pour un scénario tant son écriture est visuelle et ses personnages parfaitement définis psychologiquement, le tout dans une narration aux rebondissements continus.

Comment s’est passée l’adaptation ?
Pour une fois l’écriture s’est passée rapidement mais encore une fois, le livre de Pierre était un tel mode d’emploi que cela en était presque facile. J’ai écrit une version 0 en 3 semaines. Malgré tout, je précise que nous avons tourné la version 13. Pierre m’a laissé une liberté totale, on ne s’est vus que deux fois et ce, pour discuter de la fin. Il va sans dire que je ne me serais pas risqué à cette modification sans son aval.

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelPourquoi Laurent Lafitte pour interpréter Pradelle ?
De façon idéale, je cherchais un Vittorio Gassman français, mélangeant humour, tragique et noirceur. Laurent me paraissait idéal. Au-delà de ses grandes qualités d’acteur, son Pradelle est réussi car j’ai eu le sentiment qu’il jubilait dans son personnage. Il a apporté un soin extrême à sa silhouette et s’est fondu avec délectation dans un jeu distancié, froid, rigoureux, précis. De ce monstre, il a sorti quelques pépites, dont le geste terrible de sucer les larmes de Pauline (Mélanie Thierry), poussant enfin Maillard à l’affronter. En fait, sa force d’acteur est de ne pas juger moralement ses personnages. Cela lui donne une grande liberté de jeu.

Comment avez-vous rencontré Nahuel Perez Biscayart ?

Par un casting en juillet 2015. Cette « routine » permet parfois de découvrir l’exceptionnel. Ce fut le cas avec Nahuel. Dès le premier contact, j’ai senti qu’il y avait là un Edouard Péricourt. Son regard, sa façon de bouger, sa mine impertinente et ironique, tous les indices étaient là. J’ai été bluffé par sa maturité, la constance de son travail, son absolue rigueur sur le plateau. Il a fini par condenser tout son personnage dans son regard. Je n’avais plus qu’à le filmer.

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelNiels Arestrup en Marcel Péricourt ?
C’était une évidence. J’ai toujours eu le sentiment que derrière ce personnage sobre, austère et strict se cachait un monstre de sensibilité. Ce fut un régal de le voir « s’éclore » lors de la scène de la terrasse. On avait répété les autres scènes par acquis de conscience. La scène finale devant rester sa propriété, on ne l’a jamais répétée. Et j’ai été ébloui par sa performance

Pourquoi avoir choisi Emilie Dequenne pour le rôle de Madeleine ?
J’ai toujours adoré cette actrice, mélange de grâce et de sincérité absolue. Elle a accepté Madeleine, l’a habitée très rapidement et aux répétitions, c’est elle qui donna le tempo de la scène finale Pradelle / Madeleine. Dans l’adaptation, cette scène révèle une Madeleine pas dupe et déterminée.
Emilie fut parfaite, mélangeant douceur, ironie et fermeté.

Et Mélanie Thierry en Pauline ?
J’ai passé toute la préparation à penser à une Pauline qui lui ressemblerait, n’osant la solliciter pour cet apparent petit rôle. Ne trouvant aucun clone, j’ai fini par appeler l’originale qui à ma grande surprise fut disponible et enthousiaste. Rien ne peut concurrencer la luminosité de Mélanie devant une caméra. Je ne me suis régalé de sa pudeur et de ses yeux bleus.

Un mot sur votre personnage, Albert Maillard  ?
Sur ce film, il n’était pas du tout prévu que je joue le rôle d’Albert Maillard. Un de mes acteurs favoris, pressentis depuis presque un an, devait endosser le rôle. Mais à quelques mois du tournage, en surmenage, il m’a avoué ne pas pouvoir participer à l’aventure. Je me suis lancé dans un casting frénétique mais beaucoup d’acteurs pressentis étaient déjà pris. Quant aux autres, j’ai croisé beaucoup de grands talents et pas vraiment ce que je cherchais. Je me suis donc résolu par nécessité plus que par désir à interpréter ce rôle. Le surcroît de fatigue a été réel mais me calant sur le jeu et l’écoute des autres acteurs du film, petit à petit, Albert Maillard a fini par naître. Par ailleurs le fait de jouer et de réaliser crée souvent un effet « Pont d’Arcole » et j’ai le sentiment que les acteurs s’impliquent davantage quand le metteur en scène est aussi l’un des leurs.

Comment avez-vous abordé la question de la reconstitution historique ?
Intellectuellement, énormément de lectures : Erich Maria Remarque, presque tous ses livres,
"La Peur" de Gabriel Chevallier, "Orages d’acier" d’Ernst Jünger, "Les Croix de bois" de Roland Dorgelès, "Le Feu" d’Henri Barbusse, tous les récits autobiographiques de Maurice Genevoix, et pléiade d’autres livres.
Mais aussi énormément de films d’époque dont quelques-uns revus avec beaucoup d’insistance dont les deux adaptations "A l’ouest rien de nouveau" de Lewis Milestone et "Les Croix de bois" de Raymond Bernard. Mais aussi "Les Ailes" de William Wellman, "Les Sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick, ainsi que moult documentaires dont le spectaculaire "Apocalyspe 1ère guerre mondiale" dont j’ai sollicité un des coloristes pour la colorisation de ce film. Puis des livres-album de l’époque dont "Brassa" (on a même reconstitué une de ses photos pour la scène dite de la Place Blanche).

AU REVOIR LA-HAUT de Albert DupontelComment avez-vous travaillé sur les masques ?
Avec Cécile Kretschmar, presque co-auteur du personnage d’Edouard, du fait de la suggestion et de la création des masques, souvent différents des descriptions des masques du livre. L’idée était de suivre la psychologie d’Edouard tout au long du récit et d’en trouver l’expression : tristesse, ironie, délire, abstraction... En se référant aux années évoquées dans l’histoire, on n’avait que l’embarras du choix tant la création artistique du début du XXème siècle était en pleine mutation. Du cubisme au surréalisme, la prolixité de ces artistes nous proposait un véritable coffre à jouets dans lequel Cécile est allée piocher. Du premier masque (bleu type vénitien) qui permet à Edouard de reprendre une forme humaine au masque ironique, professeur des Beaux-Arts (qui louche langue pendante) qui évoque son dédain du dessin académique, à celui de Fantômas, véritable icône des feuilletons de l’époque, on a décliné tous les états intérieurs en leur donnant un visage humain.
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