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Mercredi cinéma : "12 ans d'âge" de Frédéric Proust avec François Berléand, Patrick Chesnais.

Publié le : 26-06-2013

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustZoom nouveauté : "12 ans d'âge" de Frédéric Proust

L'histoire
Charles et Pierrot sont inséparables. Le jour où Charles part en préretraite, c’est le bonheur ! Ils vont pouvoir passer encore plus de temps ensemble. Leur devise est claire : « profiter de la vie et rire de tout ». Leur imagination débordante va remplir leurs journées sous le regard tendre et parfois inquiet des femmes de leur vie…
Un film de Frédéric Proust avec François Berléand, Patrick Chesnais, Anne Consigny, Florence Thomassin, Elise Lhomeau, Aymen Saïdi

 

Bonus : propos de François Berléand et Patrick Chesnais, acteurs du film.

 

Propos de François Berléand

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustQu’est-ce qui vous rassemble, Patrick Chesnais et vous-même ?
J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Je trouve que c’est un acteur exceptionnel. Je me souviens de son rôle dans "La Lectrice" de Michel Deville : ce fut un choc ! On a le même humour, on rit des mêmes choses. Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous sommes amis et avons souvent joué au théâtre et au cinéma ensemble. J’aime beaucoup le regard tendre que nous posons l’un sur l’autre dans le film.

On ne vous a pas souvent vu dans des rôles aussi émouvants.
C’est vrai. Quand on n’a pas l’habitude, ce n’est pas simple de trouver l’émotion. Dans "12 ans d’âge", la scène où je pleure est une scène très pudique. C’est drôle, parce que la première fois où j’ai tenu une femme dans mes bras dans une scène d’amour au cinéma, c’était dans "La Femme coupée en deux" de Claude Chabrol. J’avais plus de 50 ans ! Et je ne savais pas comment m’y prendre, j’étais très mal à l’aise. Là, c’était pareil ou presque. Ce n’était pas difficile de trouver l’émotion, mais c’était assez nouveau pour moi qui suis rarement dans ce registre sur scène ou au cinéma.

Etait-ce la première fois que vous tourniez avec Anne Consigny ?
Oui, même si on se connaissait. Il y a chez elle quelque chose de très maternant. Il y avait beaucoup d’amitié entre elle et Patrick qui avaient joué ensemble dans "Je ne suis pas là pour être aimé" de Stéphane Brizé. Du coup, lorsque le personnage de Patrick disparaît, les séquences d’émotion étaient plus aisées à jouer. On n’avait fait que déconner à longueur de journées et lorsqu’il n’était plus là, l’envie de faire des pitreries m’avait passé. Anne, en outre, joue particulièrement bien ce genre de situations dramatiques.

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustCe rôle, par ailleurs, est assez physique. C’est aussi chose nouvelle pour vous !
J’ai eu très peu de rôles physiques. Je me souviens d’un épisode de Pardaillan que j’ai tourné pour la télévision avec Guillaume Canet et Jean-Luc Bideau. C’était un téléfilm de cape et d’épée et on faisait les combats nous-mêmes avec des épées de cinéma, qui pesaient leur poids tout de même. J’ai fait pas mal de sport, mais aujourd’hui, j’ai vieilli et j’ai pris du poids, ce n’était donc pas si simple ! Du coup, j’ai fait un régime suite à ce film !

Tout cela induit une certaine dose d’autodérision...

Quand on joue la comédie, il faut une part d’autodérision. Patrick et moi sommes au départ des comiques, même si nos parcours théâtraux nous ont souvent conduits ailleurs. J’ai aussi reçu une éducation mâtinée d’humour anglais et d’humour juif : l’autodérision, je suis tombé dedans très tôt !

Comment définiriez-vous le regard de Frédéric Proust ?
Il a un regard très bienveillant et très exigeant. Il ne laissait rien passer. Il ne passait jamais au plan suivant tant qu’il n’obtenait pas ce qu’il voulait. Patrick bougonnait dans sa barbe « il a raison, il a raison » ! Ecrire de la comédie, c’est écrire de la musique. Il faut trouver le rythme, ce qui suppose un regard soutenu, et Frédéric a cela.

 

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustPropos de Patrick Chesnais

Quel fut votre sentiment à la lecture du scénario ?
J’étais très enthousiaste, car c’est tout ce que j’aime : l’écriture, les dialogues, les personnages dont je me sens proche. Moi qui suis un nostalgique de la comédie italienne, ça m’a fait penser au charme, à la folie qu’elle portait en elle. Ce scénario m’évoquait "Mes chers amis" de Mario Monicelli. Toute cette richesse de la comédie italienne qui n’est plus m’était proposée dans un scénario français, c’était très excitant.

Etes-vous sensible à la part d’enfance rémanente de ces personnages ?
Ces types ont toujours 12 ans d’âge. C’est ce qui fait qu’ils sont à la fois drôles et pathétiques. Ils ont gardé la forme et ils décident de passer à l’acte ! Quand j’avais 15 ans, on avait décidé avec un copain de faire un hold-up. On avait échafaudé un plan et je m’étais fait à cette idée ! C’était un jeu et une forme de transgression de l’ordre établi. On ne l’a jamais fait, mais si l’on avait été moins cadré, on serait peut-être passé à l’acte. Là, c’est un peu pareil. Ces types arrivent à un âge où tout est possible et notamment de flirter avec leur jeunesse perdue, de la rattraper un peu. Ces personnages ne veulent pas vieillir et préfèrent faire les cons.

Comment avez-vous travaillé la cadence de votre duo avec François Berléand ?
Avec François, on se connaît bien. On a beaucoup joué ensemble. On s’accorde bien. Nous sommes à la fois semblables et incroyablement différents. On a le même sens de l’humour, une culture commune. On travaille beaucoup tous les deux, on passe d’un univers à un autre facilement, du théâtre au cinéma, à la télévision. On joue dans la même division ! Moi, je suis instinctif. Je travaille surtout ma mémoire. J’apprends mes textes pour pouvoir m’en débarrasser et pour pouvoir jongler avec.

Vous faites tous deux preuve d’autodérision…
Il y en a beaucoup dans le film, oui. Mais ça nous caractérise l’un et l’autre. Notre regard sur le monde passe par le prisme de l’humour. Cela ne nous empêche pas d’être sérieux, mais en tout cas, nous ne sommes jamais graves, je crois.

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustCe film est aussi traversé par une mélancolie souterraine…
Ces personnages sont des rebelles, ils sont dans le désordre, le chaos, mais cela ne les empêche pas d’être sensibles. D’où une mélancolie, une tristesse sous-jacente. C’est aussi pour cela que ces personnages m’évoquent ceux de la comédie italienne. Les sentiments affleurent dans ce film, mais avec beaucoup de pudeur.

Le personnage de Pierrot a-t-il fait écho à d’autres que vous avez côtoyés par le passé ?

Jouer la comédie, être acteur, ce n’est pas aller dans les écoles d’art dramatique, c’est s’immerger dans la vie, regarder les autres, vivre avec eux, avoir des expériences sociales et terriennes nombreuses, et savoir s’en servir. Alors le problème que rencontre mon personnage avec le sentiment amoureux, sa pudeur, son incapacité à déclarer son amour, je l’ai connu et retenu, je suis en terrain familier. J’ai plus ou moins vécu cela, je l’avais mis dans un coin de ma mémoire sensorielle et l’ai restitué en jouant.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustZoom nouveauté : "12 ans d'âge" de Frédéric Proust

L'histoire
Charles et Pierrot sont inséparables. Le jour où Charles part en préretraite, c’est le bonheur ! Ils vont pouvoir passer encore plus de temps ensemble. Leur devise est claire : « profiter de la vie et rire de tout ». Leur imagination débordante va remplir leurs journées sous le regard tendre et parfois inquiet des femmes de leur vie…
Un film de Frédéric Proust avec François Berléand, Patrick Chesnais, Anne Consigny, Florence Thomassin, Elise Lhomeau, Aymen Saïdi

 

Bonus : propos de François Berléand et Patrick Chesnais, acteurs du film.

 

Propos de François Berléand

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustQu’est-ce qui vous rassemble, Patrick Chesnais et vous-même ?
J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Je trouve que c’est un acteur exceptionnel. Je me souviens de son rôle dans "La Lectrice" de Michel Deville : ce fut un choc ! On a le même humour, on rit des mêmes choses. Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous sommes amis et avons souvent joué au théâtre et au cinéma ensemble. J’aime beaucoup le regard tendre que nous posons l’un sur l’autre dans le film.

On ne vous a pas souvent vu dans des rôles aussi émouvants.
C’est vrai. Quand on n’a pas l’habitude, ce n’est pas simple de trouver l’émotion. Dans "12 ans d’âge", la scène où je pleure est une scène très pudique. C’est drôle, parce que la première fois où j’ai tenu une femme dans mes bras dans une scène d’amour au cinéma, c’était dans "La Femme coupée en deux" de Claude Chabrol. J’avais plus de 50 ans ! Et je ne savais pas comment m’y prendre, j’étais très mal à l’aise. Là, c’était pareil ou presque. Ce n’était pas difficile de trouver l’émotion, mais c’était assez nouveau pour moi qui suis rarement dans ce registre sur scène ou au cinéma.

Etait-ce la première fois que vous tourniez avec Anne Consigny ?
Oui, même si on se connaissait. Il y a chez elle quelque chose de très maternant. Il y avait beaucoup d’amitié entre elle et Patrick qui avaient joué ensemble dans "Je ne suis pas là pour être aimé" de Stéphane Brizé. Du coup, lorsque le personnage de Patrick disparaît, les séquences d’émotion étaient plus aisées à jouer. On n’avait fait que déconner à longueur de journées et lorsqu’il n’était plus là, l’envie de faire des pitreries m’avait passé. Anne, en outre, joue particulièrement bien ce genre de situations dramatiques.

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustCe rôle, par ailleurs, est assez physique. C’est aussi chose nouvelle pour vous !
J’ai eu très peu de rôles physiques. Je me souviens d’un épisode de Pardaillan que j’ai tourné pour la télévision avec Guillaume Canet et Jean-Luc Bideau. C’était un téléfilm de cape et d’épée et on faisait les combats nous-mêmes avec des épées de cinéma, qui pesaient leur poids tout de même. J’ai fait pas mal de sport, mais aujourd’hui, j’ai vieilli et j’ai pris du poids, ce n’était donc pas si simple ! Du coup, j’ai fait un régime suite à ce film !

Tout cela induit une certaine dose d’autodérision...

Quand on joue la comédie, il faut une part d’autodérision. Patrick et moi sommes au départ des comiques, même si nos parcours théâtraux nous ont souvent conduits ailleurs. J’ai aussi reçu une éducation mâtinée d’humour anglais et d’humour juif : l’autodérision, je suis tombé dedans très tôt !

Comment définiriez-vous le regard de Frédéric Proust ?
Il a un regard très bienveillant et très exigeant. Il ne laissait rien passer. Il ne passait jamais au plan suivant tant qu’il n’obtenait pas ce qu’il voulait. Patrick bougonnait dans sa barbe « il a raison, il a raison » ! Ecrire de la comédie, c’est écrire de la musique. Il faut trouver le rythme, ce qui suppose un regard soutenu, et Frédéric a cela.

 

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustPropos de Patrick Chesnais

Quel fut votre sentiment à la lecture du scénario ?
J’étais très enthousiaste, car c’est tout ce que j’aime : l’écriture, les dialogues, les personnages dont je me sens proche. Moi qui suis un nostalgique de la comédie italienne, ça m’a fait penser au charme, à la folie qu’elle portait en elle. Ce scénario m’évoquait "Mes chers amis" de Mario Monicelli. Toute cette richesse de la comédie italienne qui n’est plus m’était proposée dans un scénario français, c’était très excitant.

Etes-vous sensible à la part d’enfance rémanente de ces personnages ?
Ces types ont toujours 12 ans d’âge. C’est ce qui fait qu’ils sont à la fois drôles et pathétiques. Ils ont gardé la forme et ils décident de passer à l’acte ! Quand j’avais 15 ans, on avait décidé avec un copain de faire un hold-up. On avait échafaudé un plan et je m’étais fait à cette idée ! C’était un jeu et une forme de transgression de l’ordre établi. On ne l’a jamais fait, mais si l’on avait été moins cadré, on serait peut-être passé à l’acte. Là, c’est un peu pareil. Ces types arrivent à un âge où tout est possible et notamment de flirter avec leur jeunesse perdue, de la rattraper un peu. Ces personnages ne veulent pas vieillir et préfèrent faire les cons.

Comment avez-vous travaillé la cadence de votre duo avec François Berléand ?
Avec François, on se connaît bien. On a beaucoup joué ensemble. On s’accorde bien. Nous sommes à la fois semblables et incroyablement différents. On a le même sens de l’humour, une culture commune. On travaille beaucoup tous les deux, on passe d’un univers à un autre facilement, du théâtre au cinéma, à la télévision. On joue dans la même division ! Moi, je suis instinctif. Je travaille surtout ma mémoire. J’apprends mes textes pour pouvoir m’en débarrasser et pour pouvoir jongler avec.

Vous faites tous deux preuve d’autodérision…
Il y en a beaucoup dans le film, oui. Mais ça nous caractérise l’un et l’autre. Notre regard sur le monde passe par le prisme de l’humour. Cela ne nous empêche pas d’être sérieux, mais en tout cas, nous ne sommes jamais graves, je crois.

12 ANS D'AGE de Frédéric ProustCe film est aussi traversé par une mélancolie souterraine…
Ces personnages sont des rebelles, ils sont dans le désordre, le chaos, mais cela ne les empêche pas d’être sensibles. D’où une mélancolie, une tristesse sous-jacente. C’est aussi pour cela que ces personnages m’évoquent ceux de la comédie italienne. Les sentiments affleurent dans ce film, mais avec beaucoup de pudeur.

Le personnage de Pierrot a-t-il fait écho à d’autres que vous avez côtoyés par le passé ?

Jouer la comédie, être acteur, ce n’est pas aller dans les écoles d’art dramatique, c’est s’immerger dans la vie, regarder les autres, vivre avec eux, avoir des expériences sociales et terriennes nombreuses, et savoir s’en servir. Alors le problème que rencontre mon personnage avec le sentiment amoureux, sa pudeur, son incapacité à déclarer son amour, je l’ai connu et retenu, je suis en terrain familier. J’ai plus ou moins vécu cela, je l’avais mis dans un coin de ma mémoire sensorielle et l’ai restitué en jouant.
(extrait dossier de presse)

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