Libération d'Eaubonne en 1944 : les Américains réquisitionnent l'Hôpital Emile Roux.

80e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION de Paris et des villes franciliennes
Dans le journal de François, nous avons déjà évoqué les derniers combats qui ont eu lieu à Enghien-les-Bains le 26 août (voir article). Les Résistants ont pu compter sur l’aide militaire de la 2e Division Blindée (DB) du général Leclerc qui a libéré Paris la veille. Des combats auront lieu aussi à Montmagny du côté de la Butte Pinson.
Pour évoquer Eaubonne, André Monneau, notre historien local spécialiste de la Forêt de Montmorency, nous livre quelques documents exceptionnels.

En effet, le 28 août 1944, la jonction de la 2e DB avec l'armée américaine provoque la déroute des Allemands et la ville d'Eaubonne est complètement libérée.
Les chars américains ont vite provoqué la curiosité des habitants du quartier de l'hôpital d'Eaubonne. Et parmi la foule se trouvait la famille d'Ernest Monneau, le père d'un certain André Monneau.

A leur arrivé, les Américains ont ensuite vite réquisitionné l'hôpital Emile Roux qui a été occupé par la Kriegsmarine allemande.
Rappelons que l'hôpital avait vu le jour entre 1933 et 1935 dans le parc de l’ancien château du Luat avec de nombreux pavillons.
Et une ferme avait même été créée à cette occasion : « L’hôpital a créé une exploitation agricole contenant une ferme, une laiterie, une étable (15 vaches), un élevage avicole (500 poules) et un potager, sur un terrain de 6 hectares. Ainsi, lait, volaille, oeufs, fruits et légumes consommés par les patients sont produits sur place dans les années 1930. » (extrait de la revue "In situ" de novembre 2017).

Pour l'établissement hospitalier, cette parenthèse restera un bon souvenir. C'est alors que l'on retrouve un certain Ernest Monneau qui a été nommé par les Américains Directeur du personnel français de l'hôpital. Il a remercié les Américains pour leur bienveillance lors de leur  départ en 1945.

L'hôpital deviendra ensuite un hôpital "classique" en 1949 après avoir soigné les tuberculeux à la sortie de la guerre.