Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : la bonheur (illustration : Marine Gauvain)
Bonheur
- Fagus : T’avais une bonne intuition hier en partant. Un visiteur est passé le sourire aux lèvres en me disant : « Grâce à toi j’ai retrouvé le bonheur de vivre ; je n’avais plus d’énergie, je subissais ma vie mais à partir de maintenant, c’est fini. Je vais garder précieusement une poignée de tes faines en souvenir ».
- Moritz : Intéressante, sa définition du bonheur : ne pas subir sa vie !
- C’est vrai, mais tu sais, il y a presque autant de définitions que d’humains.
- C’est pour ça qu’ils avaient créé un indice de bonheur par pays, pour essayer de se mettre d’accord. Et tu devrais être content ; parmi les premiers, il y a le Bhoutan, le pays ou la surface boisée est la plus importante, les trois-quarts du pays, et la plus protégée.
- Oui, c’est mieux que rien, mais d’une part, je suis un peu jaloux parce que l’arbre national, là-bas, c’est le cyprès ; ils le bichonne comme un trésor et ils n’ont presque pas de hêtre.
- Alors, si tu es jaloux et envieux tu ne peux pas vivre tout à fait dans le bonheur.
- C’est facile pour toi le bonheur ; les chats, vous êtes idolâtrés aujourd’hui ; on vous voit célébrés à la télé, sur les réseaux sociaux, plus que les arbres.
- Peut-être, mais plus on est associé au symbole du bonheur, plus on exige de nous. On va être prisonniers de notre image. Toi, tu vas continuer à donner du bonheur à ton échelle. Etre le distributeur de mieux-être du quartier, ça doit te rendre heureux aussi.
- C’est vrai, le bonheur ça se partage. Mais c’est tellement subjectif. Il y a des heureux qui s’ignorent et des moins heureux qui respirent le bonheur.
- Finalement, c’est peut-être plus un chemin vers l’accomplissement personnel qu’un état de jouissance. En tant que félin, ça me convient mieux.
- Tu me parleras de ton chemin demain. Bonne nuit.
A suivre...
Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : la bonheur (illustration : Marine Gauvain)
Bonheur
- Fagus : T’avais une bonne intuition hier en partant. Un visiteur est passé le sourire aux lèvres en me disant : « Grâce à toi j’ai retrouvé le bonheur de vivre ; je n’avais plus d’énergie, je subissais ma vie mais à partir de maintenant, c’est fini. Je vais garder précieusement une poignée de tes faines en souvenir ».
- Moritz : Intéressante, sa définition du bonheur : ne pas subir sa vie !
- C’est vrai, mais tu sais, il y a presque autant de définitions que d’humains.
- C’est pour ça qu’ils avaient créé un indice de bonheur par pays, pour essayer de se mettre d’accord. Et tu devrais être content ; parmi les premiers, il y a le Bhoutan, le pays ou la surface boisée est la plus importante, les trois-quarts du pays, et la plus protégée.
- Oui, c’est mieux que rien, mais d’une part, je suis un peu jaloux parce que l’arbre national, là-bas, c’est le cyprès ; ils le bichonne comme un trésor et ils n’ont presque pas de hêtre.
- Alors, si tu es jaloux et envieux tu ne peux pas vivre tout à fait dans le bonheur.
- C’est facile pour toi le bonheur ; les chats, vous êtes idolâtrés aujourd’hui ; on vous voit célébrés à la télé, sur les réseaux sociaux, plus que les arbres.
- Peut-être, mais plus on est associé au symbole du bonheur, plus on exige de nous. On va être prisonniers de notre image. Toi, tu vas continuer à donner du bonheur à ton échelle. Etre le distributeur de mieux-être du quartier, ça doit te rendre heureux aussi.
- C’est vrai, le bonheur ça se partage. Mais c’est tellement subjectif. Il y a des heureux qui s’ignorent et des moins heureux qui respirent le bonheur.
- Finalement, c’est peut-être plus un chemin vers l’accomplissement personnel qu’un état de jouissance. En tant que félin, ça me convient mieux.
- Tu me parleras de ton chemin demain. Bonne nuit.
A suivre...
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