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Les dialogues de Moritz : "La sensibilité"  

Publié le : 07-06-2025

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la sensibilité (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - illustration Marine GauvainLa sensibilité

- Fagus : Salut Moritz ; tu veux tester ma sensibilité ce matin ?
- Moritz : Tu sais bien que je suis la référence en matière de sensibilité. Nous les chats, possédons six sens et même sept selon certains spécialistes. 
- Tu crois que c’est le nombre de sens qui créé la compétence.
- Ce n’est pas proportionnel mais tout de même ; tu n’as aucun organe de sens ; j’ai beau te regarder tous les jours, je ne vois ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni nez ; peut-être des mains au bout de tes longs bras mais c’est tout.
- La sensibilité n’est pas qu’une affaire d’organes extérieurs, ce serait trop simple. S’il suffisait d’en avoir pour ressentir, le monde se porterait sûrement mieux.
- D’accord mais mon super odorat et ma vision panoramique viennent bien de mes organes. Même si mes capacités de télépathie ne sont pas visibles.
- Mais qu’est-ce que tu en fais ? J’ai l’impression que tu fais un peu de cinéma avec les humains ; tu fais comme si tu partageais leurs angoisses et que tu les calmais mais en fait tu attends une immense reconnaissance, un millier de caresses… tu en profites !
- Et qu’est-ce que tu partages avec tes voisins du bois et tes squatters ?
- Je suis un être social avec ou sans H. Je communique avec les insectes, les oiseaux et autres. Un exemple : le pic vert m’avait proposé de nettoyer deux ou trois petites blessures dans une cavité mais ça n’en finissait pas ; j‘en ai eu assez de sa tambourinade alors je me suis un peu agité et il a arrêté.
- C’est plutôt de la sensiblerie ton histoire. D’ailleurs les humains sont un peu dans ce registre, des êtres fragiles, ou à l’inverse, ils disent que pour s’adapter dans leur « monde de brutes », il ne faut pas être sensible. On a du mal à s’y retrouver.
- C’est peut-être parce qu’ils sont un peu déboussolés qu’ils s’intéressent de plus en plus à nous. Je dois reconnaitre qu’ils nous aident à définir notre sensibilité. Ca va t’en boucher un coin : ils ont découvert qu’on avait des capteurs pour sentir le vent, l’humidité, la température, et distinguer les vents dangereux pour nous.
- Donc on a au moins un point commun, on a des capteurs. Ca doit les impressionner. Ils sont obligés de reconnaitre notre sensibilité et du coup notre place dans leur univers change.
- J‘irais plus loin : nous devons montrer notre sensibilité animale et végétale pour les aider à développer la leur.
- Bon, on a eu quelques désaccords mais sur ce point, on est complices.

A suivre...

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la sensibilité (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - illustration Marine GauvainLa sensibilité

- Fagus : Salut Moritz ; tu veux tester ma sensibilité ce matin ?
- Moritz : Tu sais bien que je suis la référence en matière de sensibilité. Nous les chats, possédons six sens et même sept selon certains spécialistes. 
- Tu crois que c’est le nombre de sens qui créé la compétence.
- Ce n’est pas proportionnel mais tout de même ; tu n’as aucun organe de sens ; j’ai beau te regarder tous les jours, je ne vois ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni nez ; peut-être des mains au bout de tes longs bras mais c’est tout.
- La sensibilité n’est pas qu’une affaire d’organes extérieurs, ce serait trop simple. S’il suffisait d’en avoir pour ressentir, le monde se porterait sûrement mieux.
- D’accord mais mon super odorat et ma vision panoramique viennent bien de mes organes. Même si mes capacités de télépathie ne sont pas visibles.
- Mais qu’est-ce que tu en fais ? J’ai l’impression que tu fais un peu de cinéma avec les humains ; tu fais comme si tu partageais leurs angoisses et que tu les calmais mais en fait tu attends une immense reconnaissance, un millier de caresses… tu en profites !
- Et qu’est-ce que tu partages avec tes voisins du bois et tes squatters ?
- Je suis un être social avec ou sans H. Je communique avec les insectes, les oiseaux et autres. Un exemple : le pic vert m’avait proposé de nettoyer deux ou trois petites blessures dans une cavité mais ça n’en finissait pas ; j‘en ai eu assez de sa tambourinade alors je me suis un peu agité et il a arrêté.
- C’est plutôt de la sensiblerie ton histoire. D’ailleurs les humains sont un peu dans ce registre, des êtres fragiles, ou à l’inverse, ils disent que pour s’adapter dans leur « monde de brutes », il ne faut pas être sensible. On a du mal à s’y retrouver.
- C’est peut-être parce qu’ils sont un peu déboussolés qu’ils s’intéressent de plus en plus à nous. Je dois reconnaitre qu’ils nous aident à définir notre sensibilité. Ca va t’en boucher un coin : ils ont découvert qu’on avait des capteurs pour sentir le vent, l’humidité, la température, et distinguer les vents dangereux pour nous.
- Donc on a au moins un point commun, on a des capteurs. Ca doit les impressionner. Ils sont obligés de reconnaitre notre sensibilité et du coup notre place dans leur univers change.
- J‘irais plus loin : nous devons montrer notre sensibilité animale et végétale pour les aider à développer la leur.
- Bon, on a eu quelques désaccords mais sur ce point, on est complices.

A suivre...

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