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Les dialogues de Moritz : "La reconnaissance"

Publié le : 04-01-2025

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents : Abondance  Sérénité  Adoration  Ambition  Courage  Conviction Modestie
et aujourd'hui : la reconnaissance (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - Illustration Marine GauvainReconnaissance
- Moritz : Alors comme ça tu attends de la reconnaissance ! Tu vas devoir m’expliquer pourquoi et qu’est ce qui te permet d’y avoir droit.
- Fagus : D’abord, je ne l’attends pas, sinon je risquerai d’être déçu. Mes branches ne s’agitent pas en espérant qu’elle se manifeste. Mais il se trouve qu’il y a des visiteurs qui me remercient de ce que je leur ai apporté.
- Donc Monsieur le Hêtre mérite qu’on le remercie. Il fait partie des sauveurs de l’humanité !
- Je n’ai pas cette prétention mais je vais te donner un exemple. Une dame âgée vient depuis longtemps me rendre visite. Au début, elle tournait avec peine autour de mon tronc, devait parfois s’y appuyer avec peine. Puis chaque jour elle marchait un peu plus vite. Elle faisait une pause, toujours au même endroit, je sentais son poids sur une racine superficielle. Un jour, elle s’arrêta, m’enlaça longuement et dit : « Je n’ai plus besoin de revenir, j’ai retrouvé ma mobilité grâce à l’énergie que tu m’as transmise. Je ne viendrai plus que pour te remercier. » La racine sur laquelle elle s’appuyait sans la voir se mit alors à trembler : c’était ma perception de la reconnaissance.
- J’avais un doute en faisant mes griffes sur ton tronc, l’impression que tu me répondais. Maintenant je comprends l’étendue de ton pouvoir. Sans le vouloir, ou avec ta propre expression de la volonté, tu es devenu un peu un gourou. Tu pourrais aussi être mon guide spirituel.

A suivre...

Les dialogues de Moritz - Gérard Pouettre - Marine Gauvain

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents : Abondance  Sérénité  Adoration  Ambition  Courage  Conviction Modestie
et aujourd'hui : la reconnaissance (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - Illustration Marine GauvainReconnaissance
- Moritz : Alors comme ça tu attends de la reconnaissance ! Tu vas devoir m’expliquer pourquoi et qu’est ce qui te permet d’y avoir droit.
- Fagus : D’abord, je ne l’attends pas, sinon je risquerai d’être déçu. Mes branches ne s’agitent pas en espérant qu’elle se manifeste. Mais il se trouve qu’il y a des visiteurs qui me remercient de ce que je leur ai apporté.
- Donc Monsieur le Hêtre mérite qu’on le remercie. Il fait partie des sauveurs de l’humanité !
- Je n’ai pas cette prétention mais je vais te donner un exemple. Une dame âgée vient depuis longtemps me rendre visite. Au début, elle tournait avec peine autour de mon tronc, devait parfois s’y appuyer avec peine. Puis chaque jour elle marchait un peu plus vite. Elle faisait une pause, toujours au même endroit, je sentais son poids sur une racine superficielle. Un jour, elle s’arrêta, m’enlaça longuement et dit : « Je n’ai plus besoin de revenir, j’ai retrouvé ma mobilité grâce à l’énergie que tu m’as transmise. Je ne viendrai plus que pour te remercier. » La racine sur laquelle elle s’appuyait sans la voir se mit alors à trembler : c’était ma perception de la reconnaissance.
- J’avais un doute en faisant mes griffes sur ton tronc, l’impression que tu me répondais. Maintenant je comprends l’étendue de ton pouvoir. Sans le vouloir, ou avec ta propre expression de la volonté, tu es devenu un peu un gourou. Tu pourrais aussi être mon guide spirituel.

A suivre...

Les dialogues de Moritz - Gérard Pouettre - Marine Gauvain

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