Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : la confiance (illustration : Marine Gauvain)
Confiance
- Moritz : Tu es certain de vouloir parler de la confiance ? Tu sais que les chats ne sont pas à l’aise avec ce sentiment.
- Fagus : Je sais et je ne veux pas t’imposer mon point de vue même si j’ai confiance dans la force de mes convictions.
- Tu es drôlement sûr de toi.
- Oui, ça doit venir du fait que, nous les hêtres, on a confiance en nous-même parce qu’on est fort, et on est fort parce qu’on a confiance. On est fort car on ne doit au sol qu’un millième de notre masse, ensuite c’est à nous de nous former dans le ciel. Et on a confiance parce qu’on vient à bout de tout… ou presque. Par exemple, on peut même pousser à travers le béton, quand je dis on, je parle du végétal dans son ensemble.
- Mais est-ce que tu as aussi confiance dans les autres ? Nous les chats, on a une image de méfiance. Ca doit être le poids de l’Histoire : on a souvent été maltraités, diabolisés voire brûlés et dans mon cas perso, abandonné. Et puis on veut garder notre pré-carré, notre zone protégée. Du coup, ça crée des réflexes, parfois injustifiés, je le reconnais.
- Je te comprends, nous on n’a pas ces problèmes ; on s’aménage des espaces, on se prévient quand un danger commun nous guette, on laisse parfois nos racines s’emmêler, on n’a pas de problème de voisinage.
- Mais avec les humains, ce n’est peut-être pas pareil ?
- Les humains sont contradictoires ; disons qu’ils ont des besoins contradictoires. Ils viennent me confier leurs misères, leur intimité, ils me voient comme une oasis de sérénité. Par contre, ils détruisent des forêts pour d’autres besoins. Il me semble que, depuis peu, ils perçoivent mieux que pour satisfaire le premier, il faut limiter les dégâts causés par le second… sinon ils risquent de provoquer leur propre malheur.
- Alors pour rester optimiste, je te propose qu’on enchaine plutôt avec le bonheur.
A suivre...
Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : la confiance (illustration : Marine Gauvain)
Confiance
- Moritz : Tu es certain de vouloir parler de la confiance ? Tu sais que les chats ne sont pas à l’aise avec ce sentiment.
- Fagus : Je sais et je ne veux pas t’imposer mon point de vue même si j’ai confiance dans la force de mes convictions.
- Tu es drôlement sûr de toi.
- Oui, ça doit venir du fait que, nous les hêtres, on a confiance en nous-même parce qu’on est fort, et on est fort parce qu’on a confiance. On est fort car on ne doit au sol qu’un millième de notre masse, ensuite c’est à nous de nous former dans le ciel. Et on a confiance parce qu’on vient à bout de tout… ou presque. Par exemple, on peut même pousser à travers le béton, quand je dis on, je parle du végétal dans son ensemble.
- Mais est-ce que tu as aussi confiance dans les autres ? Nous les chats, on a une image de méfiance. Ca doit être le poids de l’Histoire : on a souvent été maltraités, diabolisés voire brûlés et dans mon cas perso, abandonné. Et puis on veut garder notre pré-carré, notre zone protégée. Du coup, ça crée des réflexes, parfois injustifiés, je le reconnais.
- Je te comprends, nous on n’a pas ces problèmes ; on s’aménage des espaces, on se prévient quand un danger commun nous guette, on laisse parfois nos racines s’emmêler, on n’a pas de problème de voisinage.
- Mais avec les humains, ce n’est peut-être pas pareil ?
- Les humains sont contradictoires ; disons qu’ils ont des besoins contradictoires. Ils viennent me confier leurs misères, leur intimité, ils me voient comme une oasis de sérénité. Par contre, ils détruisent des forêts pour d’autres besoins. Il me semble que, depuis peu, ils perçoivent mieux que pour satisfaire le premier, il faut limiter les dégâts causés par le second… sinon ils risquent de provoquer leur propre malheur.
- Alors pour rester optimiste, je te propose qu’on enchaine plutôt avec le bonheur.
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