Accueil > Culture > Les Dialogues de Moritz > Les dialogues de Moritz : "La complicité"
Restez informés
Inscrivez-vous
aux newsletters du Journal !
Je m'inscris

Les dialogues de Moritz : "La complicité"

Publié le : 14-06-2025

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la complicité (illustration : Marine Gauvain)

Les dialogues de Moritz - Gérard Pouettre - illustration Marine GauvainComplicité

- Moritz : Ce n’est pas un peu ambigu, complicité ? Comme si t’étais un voleur d’espace et de lumière pour que moi je puisse attraper dans l’ombre des rongeurs et des oiseaux. On n’est pas des délinquants !
- Fagus : Tu ignores qu’il y a un sens positif de la complicité et même deux. D’abord on se rend mutuellement des services, ensuite on a des idées communes sur la marche du monde et on essaye de les faire partager à d’autres.
- Oui, toi tu m’autorises à monter dans tes branches pour élargir mon horizon, à me reposer dans ton ombre, à entretenir mes griffes sur ton écorce mais moi, je ne t’apporte pas grand-chose.
- Tu te trompes. Tu es le seul d’une autre espèce avec qui je peux discuter tranquillement. Avec les oiseaux, pas moyen d’en place une ; avec l’écureuil, dès que tu as dit trois mots, il a disparu ; et les insectes n’entendent rien avec leur bourdonnement permanent. Mais notre plus grande complicité est dans l’influence qu’on a sur le monde extérieur.
- Ca vient peut-être du fait qu’on n'a pas toujours constitué des espèces différentes ? Les scientifiques disent qu’on a été dans la même catégorie pendant 2,3 milliards d’années ; ça créé des liens !
- Tu vas un peu loin dans l’origine de notre complicité mais aujourd’hui on peut la constater.
- C’est vrai, les gens du coin sont toujours étonnés que j’aille te voir tous les matins et que je me pose sur ma branche. Du coup, ils me suivent, ils te regardent, ils lèvent les yeux, ils se rendent compte de ton importance et en parlent à d’autres. C’est l’effet boule de neige comme ils disent. En fait, je t’amène des clients. Il y en a même un qui a dit : « c’est comme si le chat et l’arbre vibraient ensemble ».
- On devrait organiser un spectacle. Tu monterais le plus haut possible dans ma ramure. Je t’aiderai en montrant la souplesse de mes branches comme une danseuse. On pourrait même faire participer les écureuils équilibristes. Les gens se rendraient compte qu’on est irremplaçables, qu’ils doivent nous protéger.
- Nous devons donc être complices pour que les humains ne soient pas les délinquants de la planète !
- Eh oui ! Ils doivent assurer notre pérennité.

A suivre...

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la complicité (illustration : Marine Gauvain)

Les dialogues de Moritz - Gérard Pouettre - illustration Marine GauvainComplicité

- Moritz : Ce n’est pas un peu ambigu, complicité ? Comme si t’étais un voleur d’espace et de lumière pour que moi je puisse attraper dans l’ombre des rongeurs et des oiseaux. On n’est pas des délinquants !
- Fagus : Tu ignores qu’il y a un sens positif de la complicité et même deux. D’abord on se rend mutuellement des services, ensuite on a des idées communes sur la marche du monde et on essaye de les faire partager à d’autres.
- Oui, toi tu m’autorises à monter dans tes branches pour élargir mon horizon, à me reposer dans ton ombre, à entretenir mes griffes sur ton écorce mais moi, je ne t’apporte pas grand-chose.
- Tu te trompes. Tu es le seul d’une autre espèce avec qui je peux discuter tranquillement. Avec les oiseaux, pas moyen d’en place une ; avec l’écureuil, dès que tu as dit trois mots, il a disparu ; et les insectes n’entendent rien avec leur bourdonnement permanent. Mais notre plus grande complicité est dans l’influence qu’on a sur le monde extérieur.
- Ca vient peut-être du fait qu’on n'a pas toujours constitué des espèces différentes ? Les scientifiques disent qu’on a été dans la même catégorie pendant 2,3 milliards d’années ; ça créé des liens !
- Tu vas un peu loin dans l’origine de notre complicité mais aujourd’hui on peut la constater.
- C’est vrai, les gens du coin sont toujours étonnés que j’aille te voir tous les matins et que je me pose sur ma branche. Du coup, ils me suivent, ils te regardent, ils lèvent les yeux, ils se rendent compte de ton importance et en parlent à d’autres. C’est l’effet boule de neige comme ils disent. En fait, je t’amène des clients. Il y en a même un qui a dit : « c’est comme si le chat et l’arbre vibraient ensemble ».
- On devrait organiser un spectacle. Tu monterais le plus haut possible dans ma ramure. Je t’aiderai en montrant la souplesse de mes branches comme une danseuse. On pourrait même faire participer les écureuils équilibristes. Les gens se rendraient compte qu’on est irremplaçables, qu’ils doivent nous protéger.
- Nous devons donc être complices pour que les humains ne soient pas les délinquants de la planète !
- Eh oui ! Ils doivent assurer notre pérennité.

A suivre...

Partager cette page :

Déposer un commentaire
0 commentaire(s)

Filtre anti-spam

Aucun commentaire

Informations Newsletter
  • Inscrivez-vous aux newsletters du Journal :
    "Agenda du week-end" et "Infos de proximité"
Contact
11 allée du Clos Laisnées, 95120 Ermont
06 89 80 56 28