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Les dialogues de Moritz : "La cohabitation"

Publié le : 27-04-2025

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la cohabitation (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - illustration Marine GauvainCohabitation

- Moritz : J’ai bien dormi cette nuit, sans cohabitation, sans promiscuité, sans colocataire. C’était super, mais tu as certainement des conseils à me donner pour être plus partageur de mon espace.
- Fagus : La cohabitation n’est pas forcément la promiscuité ni même la colocation !
- Tu as toute la journée sur le dos les oiseaux, les insectes, les rongeurs ; tu reçois des coups de branche et des claques de feuilles des voisins quand il y a du vent. Sans compter ceux qui profitent de ton ombre !
- Entre nous, ce n’est pas l’anarchie. On a nos réseaux d’information souterrains. Quand on grandit ensemble, on doit se débrouiller pour que chacun ait sa place ; on doit tous accéder au ciel. On est un peu des frères sans le vouloir, on partage la même chambre mais la chance qu’on a, c’est que dans la nature, on peut pousser les murs… même si ce n’est pas infini. On peut aussi vers le haut, on n’a pas de plafond.
- C’est vrai que c’est mieux que si je dois cohabiter avec d’autres espèces ou même avec un de mon espèce qui réduit mon intimité, qui m’oblige à partager l’affection de mes maitres, peut- être même mon plat. Qu’est-ce que j’aurais à y gagner ?
- Je ne me pose pas cette question. D’abord, parce que ma nature c’est de donner. C’est clair que mes fruits attirent des cohabitants. Mais je trouve qu’ils me le rendent bien. D’accord, l’écureuil, je lui donne le gîte et le couvert mais il me masse le tronc. Les oiseaux, je les niche mais il parait qu’ils chantent, alors moi, je ressens des vibrations agréables dans mes branches, et puis ils font souvent du ménage. On m’a dit que les danois croient avoir inventé l’habitat participatif, le Munksoegaard, mais c’est nous les arbres les pionniers ! Tu vois, ça ne doit pas être si mal la cohabitation puisqu’ils nous ont piqué l’idée.
- Alors, si on compare avec les humains, moi je préfère la Tiny House des américains. C’est minuscule mais douillet. Chacun n’a qu’à avoir sa Tiny pour être tranquille, proche des autres… mais pas trop.
- Tranquille ! un des maîtres mots du chat ; on verra ça demain Moritz.

A suivre...

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la cohabitation (illustration : Marine Gauvain)

Moritz - illustration Marine GauvainCohabitation

- Moritz : J’ai bien dormi cette nuit, sans cohabitation, sans promiscuité, sans colocataire. C’était super, mais tu as certainement des conseils à me donner pour être plus partageur de mon espace.
- Fagus : La cohabitation n’est pas forcément la promiscuité ni même la colocation !
- Tu as toute la journée sur le dos les oiseaux, les insectes, les rongeurs ; tu reçois des coups de branche et des claques de feuilles des voisins quand il y a du vent. Sans compter ceux qui profitent de ton ombre !
- Entre nous, ce n’est pas l’anarchie. On a nos réseaux d’information souterrains. Quand on grandit ensemble, on doit se débrouiller pour que chacun ait sa place ; on doit tous accéder au ciel. On est un peu des frères sans le vouloir, on partage la même chambre mais la chance qu’on a, c’est que dans la nature, on peut pousser les murs… même si ce n’est pas infini. On peut aussi vers le haut, on n’a pas de plafond.
- C’est vrai que c’est mieux que si je dois cohabiter avec d’autres espèces ou même avec un de mon espèce qui réduit mon intimité, qui m’oblige à partager l’affection de mes maitres, peut- être même mon plat. Qu’est-ce que j’aurais à y gagner ?
- Je ne me pose pas cette question. D’abord, parce que ma nature c’est de donner. C’est clair que mes fruits attirent des cohabitants. Mais je trouve qu’ils me le rendent bien. D’accord, l’écureuil, je lui donne le gîte et le couvert mais il me masse le tronc. Les oiseaux, je les niche mais il parait qu’ils chantent, alors moi, je ressens des vibrations agréables dans mes branches, et puis ils font souvent du ménage. On m’a dit que les danois croient avoir inventé l’habitat participatif, le Munksoegaard, mais c’est nous les arbres les pionniers ! Tu vois, ça ne doit pas être si mal la cohabitation puisqu’ils nous ont piqué l’idée.
- Alors, si on compare avec les humains, moi je préfère la Tiny House des américains. C’est minuscule mais douillet. Chacun n’a qu’à avoir sa Tiny pour être tranquille, proche des autres… mais pas trop.
- Tranquille ! un des maîtres mots du chat ; on verra ça demain Moritz.

A suivre...

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