Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : l'intégration (illustration : Marine Gauvain)
Intégration
- Moritz : Suis-je bien intégré ? Et faut-il vraiment être intégré ? Tu m’as perturbé avec ce mot hier.
- Fagus : A part si tu ne dois rien à personne et que tu veux mener une vie d’ermite, je ne vois pas comment faire autrement ; mais tu es un être sociable, il te faut de la compagnie même si ce ne sont pas tes semblables.
- Tu as raison de le préciser parce qu’une société de chats ou même une communauté, ça n’a pas de sens ; on a probablement des valeurs communes mais chacun sur son territoire.
- C’est quand même étonnant d’être intégré dans un groupe qui n’est pas de la même espèce.
- Ca vient de l’Antiquité. On était vénéré grâce à nos exploits de chasseurs dans l’Egypte antique. C’est nous qui protégions les hommes, tu te rends compte ! Au lieu d’être discriminés, on avait une place de choix. Je ne me plains pas mais parfois je fantasme sur l’Egypte.
- Moi je me sens bien intégré dans mon propre milieu ; on s’entend bien, je prends ma place mais j‘en laisse aux autres ; c’est pour ça qu’on peut constituer une forêt.
- Oui mais ta personnalité est quand même noyée dans la masse ; heureusement que j’ai un super sens de l’orientation sinon je ne serai pas sûr de te retrouver.
- Tu es comme l’enfant qui se promenait avec sa mère en disant : « Ils sont tous pareils les arbres ! » ; elle lui a répondu : « Lève les yeux et tu verras qu’ils ont chacun leur style, leur chemin vers le ciel. » Chacun de nous a une influence ; la forêt c’est une somme de singularités, on est dans la communauté des arbres mais on n’est pas des clones.
- Je ne voulais pas te vexer. Si tu attires de plus en plus les foules, c’est que tu dois avoir un truc à toi.
- Peut-être mais pour autant, je ne suis pas le leader de la forêt ; on s’ouvre, on se développe, on s’étale en harmonie les uns avec les autres ; on n’est pas une vraie société mais on est organisé, ce n’est pas l’anarchie. Même quand nos branches s’entremêlent, ça ne nous contraint pas, c’est ce qui forme le décor naturel.
- En observant vos mouvements, j’ai même l’impression d’une sorte de convivialité.
A suivre...
Pendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !
Episodes précédents et aujourd'hui : l'intégration (illustration : Marine Gauvain)
Intégration
- Moritz : Suis-je bien intégré ? Et faut-il vraiment être intégré ? Tu m’as perturbé avec ce mot hier.
- Fagus : A part si tu ne dois rien à personne et que tu veux mener une vie d’ermite, je ne vois pas comment faire autrement ; mais tu es un être sociable, il te faut de la compagnie même si ce ne sont pas tes semblables.
- Tu as raison de le préciser parce qu’une société de chats ou même une communauté, ça n’a pas de sens ; on a probablement des valeurs communes mais chacun sur son territoire.
- C’est quand même étonnant d’être intégré dans un groupe qui n’est pas de la même espèce.
- Ca vient de l’Antiquité. On était vénéré grâce à nos exploits de chasseurs dans l’Egypte antique. C’est nous qui protégions les hommes, tu te rends compte ! Au lieu d’être discriminés, on avait une place de choix. Je ne me plains pas mais parfois je fantasme sur l’Egypte.
- Moi je me sens bien intégré dans mon propre milieu ; on s’entend bien, je prends ma place mais j‘en laisse aux autres ; c’est pour ça qu’on peut constituer une forêt.
- Oui mais ta personnalité est quand même noyée dans la masse ; heureusement que j’ai un super sens de l’orientation sinon je ne serai pas sûr de te retrouver.
- Tu es comme l’enfant qui se promenait avec sa mère en disant : « Ils sont tous pareils les arbres ! » ; elle lui a répondu : « Lève les yeux et tu verras qu’ils ont chacun leur style, leur chemin vers le ciel. » Chacun de nous a une influence ; la forêt c’est une somme de singularités, on est dans la communauté des arbres mais on n’est pas des clones.
- Je ne voulais pas te vexer. Si tu attires de plus en plus les foules, c’est que tu dois avoir un truc à toi.
- Peut-être mais pour autant, je ne suis pas le leader de la forêt ; on s’ouvre, on se développe, on s’étale en harmonie les uns avec les autres ; on n’est pas une vraie société mais on est organisé, ce n’est pas l’anarchie. Même quand nos branches s’entremêlent, ça ne nous contraint pas, c’est ce qui forme le décor naturel.
- En observant vos mouvements, j’ai même l’impression d’une sorte de convivialité.
A suivre...
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