Les chroniques de Moritz : "Les Moritz Awards"

Moritz dévoile les nominés des premiers "Moritz Awads" puis vous invite à voter ! Merci à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui ! Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.

Les Moritz Awards

Moritz a décidé de mettre en valeur les espèces animales qui aident l’humanité. Il a donc créé sa propre récompense : les Moritz Awards. Vous le savez, il n’aime pas les anglicismes mais César lui a fait penser aux barquettes pour chien et Oscar lui paraissait trop rétrograde. Ce prix sera décerné à l’animal exemplaire de l’année. Les finalistes sont pour l’année 2020 : Maggie la vache, le Père castor, Vespa la Guêpe, Demoiselle Libellule et Magawa le Rat.

La première postulante est Maggie, la vache hyper productive. Microsoft a signé un accord avec l’une des plus grandes coopératives laitières américaines. Maggie a accepté une dose d’intelligence artificielle pour accroître son rendement. Elle-même et ses congénères de la coopérative Land O’Lakes seront équipées de capteurs et autres gadgets connectés pour augmenter leur production de lait. Bien que Moritz ne soit pas amateur de lait, il reconnait la contribution de Maggie à l’alimentation, au prix d’une restriction de sa liberté.

Magawa le rat, a lui renoncé à sa liberté pour devenir démineur. Depuis qu’il a été formé par une organisation caritative belge, il a identifié 39 mines terrestres et 28 engins explosifs. Le rongeur a déblayé plus de 141 000 mètres carrés de terrain, soit l’équivalent de 20 terrains de football. Moritz n’a évidemment aucune sympathie pour le rat ; il connait le proverbe A bon chat bon rat qui illustre leur capacité de défense face aux félins mais il doit admettre que cette prise de risque, cette bravoure est tout à son honneur.

Un autre candidat suscite aussi un sentiment ambivalent chez Moritz : le Père Castor. Il en admire la fourrure, voire en est un peu jaloux mais déteste son odeur, pire que celle du putois. Le Père Castor est un précieux partenaires contre les incendies : il créé des refuges ignifugés pour d’autres espèces et contribue à la récupération des écosystèmes après les incendies. Il construit des barrages, créé des mares et creuse des canaux, rapporte la revue National Geographic. Dans certains cas, les constructions de ces rongeurs peuvent même arrêter le feu dans sa course. Auparavant, Moritz n’aurait pas pris au sérieux l’idée du castor pompier mais les faits sont là.

Dans un autre registre Demoiselle libellule pourrait mériter une récompense. La libellule ingénieuse est l’inspiratrice des drones. Les libellules sont des acrobates du ciel : elles peuvent voler à l’envers, tourner à 360° sur une pièce de dix sous et voler à plus de 55 kilomètres à l’heure. Elles peuvent même voler en arrière avec autant d’habileté. Les chercheurs ont compris comment elles exécutent cet exploit. Les concepteurs de drones s’inspirent donc de leurs capacités pour améliorer les appareils. Moritz comprend maintenant pourquoi elles sont si difficiles à attraper ; il va travailler sa marche arrière mais il se fait peu d’illusions.

Un autre insecte, presque trop facile à attraper pour les chats, est peut-être en train de connaitre un changement de réputation : Vespa la guêpe. Une étude révèle que non seulement les guêpes jouent, comme tous les insectes pollinisateurs, un rôle crucial dans le développement des fruits et légumes que nous consommons, mais qu’en plus, elles se nourrissent aussi d’insectes vecteurs de maladies préjudiciables tant  aux végétaux qu’aux humains. Ce sont leurs larves qui sont très carnivores. Elles consomment les insectes, ou les morceaux de steak, que les ouvrières leurs rapportent : mouches, chenilles, pucerons, vers... Malgré qu’il ne soit pas végétarien, Moritz s’engage pour la rédemption des guêpes à tort mal aimées et la reconnaissance de Vespa.

A vous de voter entre ces cinq prétendants pour que Moritz annonce le vainqueur des Awards de la vallée de Montmorency.