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Les chroniques de Moritz : "Le monde d'avant... bien avant"

Publié le : 23-05-2021

Gérard Pouettre Notre cher Moritz s'étonne que les hommes souhaitent renouer avec la nature ! Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

Le monde d'avant... bien avant

MoritzLes hommes sont parfois bizarres, se dit Moritz. Il a fallu qu'ils soient enfermés pendant plus d'un an pour se rendre compte qu'ils avaient besoin de la nature, et pas seulement en vacances. L'univers habituel des urbains, c'est tout ce qui fait peur : les voitures, les ascenseurs, les sonneries, les immeubles, les fumées...

Ils découvrent peu à peu que certains endroits de la planète restent proches de la nature et que c'est là où les gens sont les plus heureux. Je ne dis pas que ce mode de vie me plairait, relativise Moritz, mais ils peuvent y retrouver un équilibre. L'exemple à la mode est le Friluftsliv, la vie en plein air à la norvégienne.

On loue son équipement pour partir à l'aventure en forêt, y rester plusieurs jours, dormir à la belle étoile dans un hamac, caresser les arbres, se nourrir de maigres provisions, de baies et de champignons. Je m'adapterai peut-être à la vie dans la forêt par instinct de survie, se dit Moritz, mais je n'ai pas envie de ce retour à une vie quasi primitive sans canapé, sans croquettes croustillantes, sans brossage.

Une fois rentrés chez eux, comment peuvent-ils maintenir ce lien ? Ils ont remis à la mode le sabot et la charentaise. Là encore, Moritz est stupéfait : s'il y a bien quelque chose qu'il ne voudrait pas avoir aux pattes, c'est le sabot ! Mais il parait que le sabot d'aujourd'hui est esthétique, confortable, fait moins de bruit que ses ancêtres. Quant aux chaussons modernes, on dit slippers, ils sont tout doux, décorés et même si proches des souliers qu'on peut sortir avec. Il y a encore mieux pour avoir l'illusion du contact avec la nature, une grande marque de chaussures de sport vient de créer une "Stan Smith" recyclable fabriquée à partir de champignons. Marcher pattes nues serait encore le meilleur lien avec la nature mais ce n'est pas donné à tout le monde.

Pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter ces accessoires pédestres ou des vêtements écologiques, la tendance est à la couture et au fait main. Les merceries et marchands de tissus n'ont jamais autant vendu. Moritz vient de comprendre à quoi sert cette machine agressive qui sort une griffe en rugissant pour s'attaquer à un morceau d'étoffe. Le monde d'avant n'est pas toujours avenant.

Une fois chaussé et vêtu, il faut se nourrir. Moritz attend au tournant l'homme de la ville élevé à l'hypermarché depuis sa poussette. C'est vrai qu'il voit passer dans la rue plein de gars à vélo avec des sacs à dos qui sentent la nourriture mais ça ne suffit pas. A Atlanta, ils ont planté une forêt urbaine et entièrement comestible pour nourrir un quartier... comme au temps des chasseurs-cueilleurs. L'idée est bonne mais pour un chat, il faudrait inventer un arbre à croquettes. Et si vous habitez par exemple en Bretagne, à l'écart d'une ville, des boulangers viennent approvisionner tous les jours des distributeurs de pain et de gâteaux.

Ça y est ; vous avez déjà bien renoué avec la nature. Mais si vous exprimez toujours un certain mal-être ou des signes de dépression, Moritz vous conseille de vous rapprocher d'un symbole du monde d'avant, bien avant : la vache. Il a un souvenir ému de la série télévisée "Le chat, la vache et l'océan" qu'il vous invite à regarder. Aux Pays-Bas, une nouvelle thérapie se développe : étreindre une vache, juste quelques heures, ce qui stimule l'ocytocine, l'hormone du lien social. Et si cela ne suffit pas, dans quelques temps vous pourrez prendre de la bouse de vache sous forme de psilocybine, un champignon magique qui effectuera une sorte de reboot, de redémarrage de votre cerveau.

Mais si la bovidothérapie vous effraie, comme Moritz qui n'a jamais vu une vache en vrai, vous pouvez toujours pratiquer la chathérapie ; c'est naturel aussi !

Notez bien que les infos distillées par Moritz dans ses chroniques sont toutes vérifiables.

Gérard Pouettre Notre cher Moritz s'étonne que les hommes souhaitent renouer avec la nature ! Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

Le monde d'avant... bien avant

MoritzLes hommes sont parfois bizarres, se dit Moritz. Il a fallu qu'ils soient enfermés pendant plus d'un an pour se rendre compte qu'ils avaient besoin de la nature, et pas seulement en vacances. L'univers habituel des urbains, c'est tout ce qui fait peur : les voitures, les ascenseurs, les sonneries, les immeubles, les fumées...

Ils découvrent peu à peu que certains endroits de la planète restent proches de la nature et que c'est là où les gens sont les plus heureux. Je ne dis pas que ce mode de vie me plairait, relativise Moritz, mais ils peuvent y retrouver un équilibre. L'exemple à la mode est le Friluftsliv, la vie en plein air à la norvégienne.

On loue son équipement pour partir à l'aventure en forêt, y rester plusieurs jours, dormir à la belle étoile dans un hamac, caresser les arbres, se nourrir de maigres provisions, de baies et de champignons. Je m'adapterai peut-être à la vie dans la forêt par instinct de survie, se dit Moritz, mais je n'ai pas envie de ce retour à une vie quasi primitive sans canapé, sans croquettes croustillantes, sans brossage.

Une fois rentrés chez eux, comment peuvent-ils maintenir ce lien ? Ils ont remis à la mode le sabot et la charentaise. Là encore, Moritz est stupéfait : s'il y a bien quelque chose qu'il ne voudrait pas avoir aux pattes, c'est le sabot ! Mais il parait que le sabot d'aujourd'hui est esthétique, confortable, fait moins de bruit que ses ancêtres. Quant aux chaussons modernes, on dit slippers, ils sont tout doux, décorés et même si proches des souliers qu'on peut sortir avec. Il y a encore mieux pour avoir l'illusion du contact avec la nature, une grande marque de chaussures de sport vient de créer une "Stan Smith" recyclable fabriquée à partir de champignons. Marcher pattes nues serait encore le meilleur lien avec la nature mais ce n'est pas donné à tout le monde.

Pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter ces accessoires pédestres ou des vêtements écologiques, la tendance est à la couture et au fait main. Les merceries et marchands de tissus n'ont jamais autant vendu. Moritz vient de comprendre à quoi sert cette machine agressive qui sort une griffe en rugissant pour s'attaquer à un morceau d'étoffe. Le monde d'avant n'est pas toujours avenant.

Une fois chaussé et vêtu, il faut se nourrir. Moritz attend au tournant l'homme de la ville élevé à l'hypermarché depuis sa poussette. C'est vrai qu'il voit passer dans la rue plein de gars à vélo avec des sacs à dos qui sentent la nourriture mais ça ne suffit pas. A Atlanta, ils ont planté une forêt urbaine et entièrement comestible pour nourrir un quartier... comme au temps des chasseurs-cueilleurs. L'idée est bonne mais pour un chat, il faudrait inventer un arbre à croquettes. Et si vous habitez par exemple en Bretagne, à l'écart d'une ville, des boulangers viennent approvisionner tous les jours des distributeurs de pain et de gâteaux.

Ça y est ; vous avez déjà bien renoué avec la nature. Mais si vous exprimez toujours un certain mal-être ou des signes de dépression, Moritz vous conseille de vous rapprocher d'un symbole du monde d'avant, bien avant : la vache. Il a un souvenir ému de la série télévisée "Le chat, la vache et l'océan" qu'il vous invite à regarder. Aux Pays-Bas, une nouvelle thérapie se développe : étreindre une vache, juste quelques heures, ce qui stimule l'ocytocine, l'hormone du lien social. Et si cela ne suffit pas, dans quelques temps vous pourrez prendre de la bouse de vache sous forme de psilocybine, un champignon magique qui effectuera une sorte de reboot, de redémarrage de votre cerveau.

Mais si la bovidothérapie vous effraie, comme Moritz qui n'a jamais vu une vache en vrai, vous pouvez toujours pratiquer la chathérapie ; c'est naturel aussi !

Notez bien que les infos distillées par Moritz dans ses chroniques sont toutes vérifiables.

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