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Les chroniques de Moritz : "L’école d’après"

Publié le : 24-05-2020

Gérard Pouettre

Moritz se projette dans l'avenir et livre de bonnes idées pour l'avenir de l'école. Grâce à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui, Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.

L’école d’après

MoritzMoritz n’a pas fréquenté l’école des chats. Il a pratiqué rapidement l’école à la maison. Comme il était curieux, il a voulu savoir ce qui se passait non seulement dans le monde animal mais aussi humain. Il a donc assez vite choisi d’utiliser les outils d’enseignement à distance, ce qui était pionnier pour un chat.

La période de confinement lui donne raison. Cette pratique va vite se développer mais Moritz a lu dans EducChat qu’il faut l’équilibrer avec le présentiel (encore un mot bizarre pour épater ses copains) surtout chez les jeunes enfants. La Finlande a poussé le présentiel au point que les enseignants déjeunent avec les enfants pour favoriser les liens. Moritz a récupéré l’idée pour venir à table avec ses maitres.

Autre pratique de ce pays qu’il avait déjà mise en œuvre… et bien au-delà : les 75 minutes de récréation dans la journée selon un rythme de 45 minutes de cours alternées avec 15 minutes de pause. Pendant ces 15 minutes on pourrait se reposer dans une bulle musicale, avec des chansons de chat, comme dans certaines crèches.

Et que doit-on enseigner dans l’Ecole d’après ? Moritz a beaucoup entendu parler de l’écologie mais le rapport à la nature lui pose un problème depuis que les chats ont été accusés de nuire à la biodiversité en chassant. Il m’a fait part d’un paradoxe : Si on est comme des chats sauvages, on est des prédateurs de l’environnement, et si on est trop domestiqués, on nous traite de peluche animée coupée de la nature.

Il serait prêt à faire une concession pour prouver son intérêt pour l’écologie : accepter la présence de poules dans son voisinage comme dans plusieurs collèges. Le poulailler, construit et géré par les élèves, est le symbole de leurs liens avec la nature : moins gaspiller, recycler, récolter.

Cette idée n’était peut-être pas venue des enfants mais elle se rapproche d’une autre suggestion finlandaise : le rêve de classe. A la rentrée, chaque classe fait un rêve, produire un album de musique, une application numérique… et met tout en œuvre pour le réaliser en fin d’année.
Quel serait le rêve scolaire de Moritz ? Il imagine qu’il y ait un chat dans chaque école. Les élèves viendraient réclamer un câlin, lui confier leurs peines, leurs envies… bien sûr en respectant ses moments de pause.

Les chats deviendraient ainsi une sorte de Mentor, à la mode du Québec. Celui qui redonne le goût d’apprendre à des élèves un peu égarés, par une aide volontaire, personnelle et gratuite, celui qui joue un « rôle modèle », un chat retraité par exemple.

Moritz pourrait apporter sa patte pour leur faire acquérir les nouvelles compétences indispensables dans ce monde moderne. Il a consulté la liste parue dans ChatM’intéresse : coopération, créativité, estime de soi et autonomie. En tant que chat, il estime que les deux dernières sont à sa portée, que son expérience dans ces registres peut être utile ; il est moins compétent pour les deux autres.

C’est là que chaque chat d’école proposerait un stage d’observation féline pour contribuer à la réussite de l’Ecole d’après.

Gérard Pouettre

Moritz se projette dans l'avenir et livre de bonnes idées pour l'avenir de l'école. Grâce à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui, Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.

L’école d’après

MoritzMoritz n’a pas fréquenté l’école des chats. Il a pratiqué rapidement l’école à la maison. Comme il était curieux, il a voulu savoir ce qui se passait non seulement dans le monde animal mais aussi humain. Il a donc assez vite choisi d’utiliser les outils d’enseignement à distance, ce qui était pionnier pour un chat.

La période de confinement lui donne raison. Cette pratique va vite se développer mais Moritz a lu dans EducChat qu’il faut l’équilibrer avec le présentiel (encore un mot bizarre pour épater ses copains) surtout chez les jeunes enfants. La Finlande a poussé le présentiel au point que les enseignants déjeunent avec les enfants pour favoriser les liens. Moritz a récupéré l’idée pour venir à table avec ses maitres.

Autre pratique de ce pays qu’il avait déjà mise en œuvre… et bien au-delà : les 75 minutes de récréation dans la journée selon un rythme de 45 minutes de cours alternées avec 15 minutes de pause. Pendant ces 15 minutes on pourrait se reposer dans une bulle musicale, avec des chansons de chat, comme dans certaines crèches.

Et que doit-on enseigner dans l’Ecole d’après ? Moritz a beaucoup entendu parler de l’écologie mais le rapport à la nature lui pose un problème depuis que les chats ont été accusés de nuire à la biodiversité en chassant. Il m’a fait part d’un paradoxe : Si on est comme des chats sauvages, on est des prédateurs de l’environnement, et si on est trop domestiqués, on nous traite de peluche animée coupée de la nature.

Il serait prêt à faire une concession pour prouver son intérêt pour l’écologie : accepter la présence de poules dans son voisinage comme dans plusieurs collèges. Le poulailler, construit et géré par les élèves, est le symbole de leurs liens avec la nature : moins gaspiller, recycler, récolter.

Cette idée n’était peut-être pas venue des enfants mais elle se rapproche d’une autre suggestion finlandaise : le rêve de classe. A la rentrée, chaque classe fait un rêve, produire un album de musique, une application numérique… et met tout en œuvre pour le réaliser en fin d’année.
Quel serait le rêve scolaire de Moritz ? Il imagine qu’il y ait un chat dans chaque école. Les élèves viendraient réclamer un câlin, lui confier leurs peines, leurs envies… bien sûr en respectant ses moments de pause.

Les chats deviendraient ainsi une sorte de Mentor, à la mode du Québec. Celui qui redonne le goût d’apprendre à des élèves un peu égarés, par une aide volontaire, personnelle et gratuite, celui qui joue un « rôle modèle », un chat retraité par exemple.

Moritz pourrait apporter sa patte pour leur faire acquérir les nouvelles compétences indispensables dans ce monde moderne. Il a consulté la liste parue dans ChatM’intéresse : coopération, créativité, estime de soi et autonomie. En tant que chat, il estime que les deux dernières sont à sa portée, que son expérience dans ces registres peut être utile ; il est moins compétent pour les deux autres.

C’est là que chaque chat d’école proposerait un stage d’observation féline pour contribuer à la réussite de l’Ecole d’après.

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