Le Basket à Franconville : une aventure sportive et humaine à partager !

A l'heure où je rédigeais cette interview, le club de Franconville perdait son président Stéphane Dufour, décédé subitement le 21 janvier.  Le club a aussitôt marqué un week-end de deuil en ne participant pas aux manifestations sportives du 25 et 26 janvier et a rendu un hommage le 8 février lors du match à domicile. Cette terrible épreuve a bouleversé toute une équipe.qui fait preuve d'une grande solidarité dans ces moments de peine. J'adresse une pensée sincère à la famille et aux proches de Stéphane Dufour..

Pur cette première incursion "sportive" du Journal de François, j'ai choisi de mettre en avant le club de basket de Franconville Plessis bouchard dont l'équipe féminine a pour objectif de monter en Ligue 2. Pour réussir cet objectif, David Urizzi, l'entraineur et sa femme Angélique, chargée de la communication du club et du sponsoring, réalisent un travail remarquable. Ils font preuve d'un grand professionnalisme et restent avant tout simples, disponibles et à l'écoute. Partons à leur rencontre ! Le Basket Club Franconville Plessis Bouchard, c'est un club sportif mais aussi une belle aventure humaine.

David, comment découvres-tu le basket et comment passes-tu du statut de joueur à entraineur ?
David : C'est tout simple.  J'ai joué comme meneur à Auch mais dès mes 16 ans je me suis intéressé au métier d'entraineur. J'ai passé les différents échelons  (animateur – initiateur – entraineur jeunes – entraineur régional et brevet d'Etat) en profitant d'un emploi jeunes mis en place à cette époque. Puis, à la fin de mon contrat,  j'ai cherché une opportunité et j'ai donc postulé pour entrainer l'équipe de NF2 de Lattes-Montpellier et finalement… José Ruiz qui avait en main l'équipe pro m'a recruté en tant qu'assistant ! Une chance incroyable d'apprendre et parfaire son métier aux côtés d'une telle pointure puis aux côtés de Valéry Demory qui lui succéda.
C'est pendant cette période que j'ai appris la rigueur du professionnalisme, valeur que je souhaite développer avec mon staff à Franconville.

Comment passe-t-on ensuite du monde professionnel du club de Lattes-Montpellier au monde amateur de Franconville ?
David : Assez facilement car j'ai adhéré rapidement au projet du club de Franconville Plessis Bouchard qui souhaite grandir et atteindre la Ligue 2. J'ai gardé avec moi cette rigueur, cette discipline du monde professionnel. A moi donc de m'adapter au monde "amateur" pour le tirer vers le professionnalisme. Cela se fait progressivement. Tout le monde doit adhérer au projet du club.
Angélique : Nous avons été bien accueillis par les membres du club. Notre tâche est d'aider l'équipe de basket de Franconville à passer un cap. Tous les jours nous travaillons pour cet objectif.

Cette rigueur et cette discipline, comment fait-on pour les faire accepter ?
David : Si j'osais je dirais : c'est à prendre ou à laisser. On ne transige pas avec les fondamentaux. Mais mon staff et moi devons être aussi irréprochables et mettre les joueuses dans les meilleures conditions. C'est pourquoi nous avons progressivement étoffé l'équipe encadrante : le club a un assistant, un préparateur physique et maintenant aussi un ostéopathe, un kiné. Enfin, nous avons mis en place des entrainements qui sont notés par les joueuses elles-mêmes au niveau de l'intensité. C'est un suivi quotidien qui est nécessaire. Par exemple, j'ai mis en place à Franconville un système que l'on trouve à l'échelon supérieur en ligue 2 : mon assistant peut me donner des statistiques actualisées à tout moment du match. C'est un exemple de la rigueur professionnelle que j'essaie d'apporter au club.
Angélique : Et David ne te parle pas des vidéos qu'il réalise ! Il n'est pas rare qu'il finisse en pleine nuit son montage qu'il présente le lendemain aux joueuses ! David s'appuie énormément sur la vidéo et les statistiques, des données complémentaires.

J'en profite pour te demander, Angélique, les principales qualités de David ?
Angélique : Passionné, rigoureux et perfectionniste. Sa connaissance du basket est impressionnante : il connait par exemple quasiment toutes les joueuses de toutes les équipes !

La vie d'un club ne se résume pas au match du samedi… Quel est l'emploi du temps du coach et quel est le travail pour la communication ?
Angélique : Le club compte pas moins de 23 équipes (du baby-basket jusqu'à l'équipe féminine qui évolue en NF1 (3e division). David est responsable technique du club, entraine l'équipe féminine en NF1 et encadre son staff et les entraineurs qui managent les différentes équipes.
David : Pour l'équipe féminine, l'entrainement est programmée chaque soir et deux matinées par semaine. Evidemment, les séances sont adaptées compte tenu de l'emploi du temps de certaines joueuses qui étudient ou qui travaillent. Il faut concilier tous les impératifs. Mais cette année, les joueuses sont demandeuses d'entrainements ! Tout le monde va dans le même sens.
Angélique : Quant au travail de communication, il est essentiel pour bien accueillir tous les licenciés du club, les parents, les bénévoles, le public. Sans oublier nos chers sponsors qui nous accompagnent dans cette aventure sportive mais avant tout humaine. J'en profite pour lancer un appel : le club recherche de nouveaux sponsors, indispensables pour les finances du club. J'invite les entreprises à me contacter pour que cet objectif sportif soit partagé avec toute une région.

Comme vous le savez, dans le Journal de François, j'aime relayer ces moments de partage, d'émotions qui rassemblent. A votre avis, qu'est qui fait du BC Franconville PB, un club que l'on aime suivre ?
David : Un élan est donné, les résultats sont là même si rien n'est fait pour une éventuelle montée en Ligue 2. Nous avons besoin du public, qu'il vienne nous découvrir, nous soutenir de plus en plus nombreux. Depuis deux ans, un vrai groupe homogène s'est créé, les joueuses adhèrent toutes au projet et cette solidarité se retrouve sur le terrain et plait au public. Mais, je le rappelle toujours, le sport n'est pas une science exacte, c'est même ce qui fait son charme…

Enfin, avec cet emploi du temps très chargé, avez-vous eu le temps de découvrir notre belle Vallée de  Montmorency ?
Angélique : Je te répondrai franchement : non. De plus, comme nous avons deux enfants en bas âge, nous n'avons guère le temps de visiter la région. Mais je ne désespère pas de découvrir les curiosités de la région prochainement en lisant attentivement le Journal de François !

Grand merci à Angélique et David pour leur partage de la passion du basket !