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Jacques Portefaix repose à Franconville : son courage face à la Bête du Gévaudan a changé sa vie !

Publié le : 21-03-2021

llustration du combat de Jacques Portefaix et ses compagnons contre la Bête. L'un des enfants tient sa joue, en partie arrachée par l'animal. Paris, BnF, 176432.Le Journal de François n'a pas l'habitude de relater les faits divers mais impossible de faire autrement pour évoquer Jacques Portefaix, mort à Franconville en 1785. En effet, il a connu la célébrité en combattant la fameuse "Bête du Gévaudan" !

Tout le monde a déjà entendu parler de la Bête du Gévaudan qui a semé la terreur auprès des habitants de Lozère entre 1764 et 1767. Pendant trois ans, le journal local ("Courrier d'Avignon") mais aussi le national ("Gazette de France") ont tenu en haleine leurs lecteurs en narrant toutes les attaques de l'animal, les révélations concernant cette bête qui serait un loup, un loup-garou ou bien même un tueur en série ! Rumeurs et fausses informations ont rapidement circulé ! Même à l'étranger, certains journaux ont relaté cette traque de la bête.
Cela se terminera en 1767 lorsque la bête – un loup – fut finalement abattu par un paysan, Jean Chastel qui a reçu une gratification bien méritée. La Bête du Gévaudan sera même transportée ensuite à Paris pour la présenter au roi Louis XV.
Depuis cette date, de nombreux livres ont été publiés sur cet événement qui a inspiré de très nombreux auteurs et une série Netflix est même en préparation !

La Bête du Gévaudan racontée par Jacques PortefaixAprès ce long préambule nécessaire, revenons à Jacques Portefaix ! A l'âge de 13 ans, il était en compagnie de ses copains lorsque le groupe a été attaqué par la Bête du Gévaudan dans la commune du Villaret, en Haute-Loire. L'animal a pris dans sa gueule le bras d'un de ses copains.
« Un des enfants suggère de prendre la fuite pendant que l'animal est occupé, mais le jeune Jacques André Portefaix les incite à secourir leur compagnon. Ralentie par la nature du terrain, la Bête est rejointe par les enfants qui tentent de l'atteindre aux yeux à l'aide de lames fixées sur leurs bâtons. Portefaix et ses amis parviennent à lui faire lâcher prise et à le tenir à distance. À l'arrivée d'un ou plusieurs hommes alertés par les cris, la Bête s'enfuit dans un bois voisin » indique-t-on sur la page Wikipédia consacrée à la Bête du Gévaudan.

Sa bravoure sera alors récompensée par… Louis XV qui va prendre en charge financièrement son éducation. Fils d'agriculteur, il bénéficiera donc d'un coup de pouce royal ! Ainsi Jacques est admis chez les Frères de la Doctrine Chrétienne ou Frères Ignorantins, de Montpellier puis intégrera à 17 ans l'école du Corps Royal d'artillerie. Par la suite, il deviendra lieutenant sous le nom de Jacques Villaret et effectuera la majeure partie de sa carrière à Besançon.
En 1780, il devait rejoindre les Etats-Unis afin de se joindre à l'armée américaine qui luttait pour son indépendance face à la couronne britannique mais sa compagnie restera au Havre.
Après cette vie bien remplie, c'est à Franconville qu'il terminera sa vie. En effet, il rejoint en 1785 son cousin curé à la paroisse Sainte Marie-Madeleine pour quelques jours de repos. C'est là qu'il tombera malade.
Jacques Portefaix - un enfant au temps de la Bête du GévaudanSur le blog "betedugevaudantruehistory", sa fin de vie à Franconville nous est révélée : 
« Le 12 août, en pleine possession de ses moyens intellectuels, pouvant encore bien penser et écrire, mais sentant sa fin proche, il fit venir plusieurs témoins accompagnés du notaire Guillaume Robert Bouju afin de leur communiquer ses dernières volontés et de rédiger son testament. Par ce biais, il léguait ses maigres biens (il mourrait pauvre, tout aussi pauvre que lorsqu'il était petit berger en Margeride) à son frère Jean-Joseph Portefaix qui avait bien mieux réussi que lui puisqu'il était bourgeois à Paris et vivait rue de Grenelle-Saint-Honoré au n°20, à l'Hôtel de l'Empereur d'Allemagne. Ce quartier était proche du Louvre et cette rue était comme par hasard particulièrement connue d'une certaine élite de la société de Franconville-la-Garenne. On y trouva bon nombre de célébrités comme Jean-Jacques Rousseau (protégé au Temple par le Grand Maître, le Prince de Conti, duc de Mercoeur en Gévaudan) qui vécut aussi un temps à Montmorency, non loin de Franconville, et qui était aussi l'une des relations du fantasque comte d'Albon (descendant direct des grands dignitaires de l'Ordre du Temple), impérialement installé Franconville-la-Garenne.
Le 14 août 1785, Jacques Portefaix du Villeret de Chanaleilles, est donc décédé dans la chambre du second étage du presbytère de la paroisse Sainte Marie-Magdeleine de Franconville. Il fut inhumé le lendemain dans le petit cimetière tout proche de l'église, qui n’existe plus de nos jours. »

Jacques Portefaix repose donc à Franconville après une vie marquée par cet épisode de jeunesse avec la Bête du Gévaudan.

> En savoir plus
- La biographie complète de Jacques Portefaix
- Page Wikipédia consacrée à la Bête du Gévaudan

llustration du combat de Jacques Portefaix et ses compagnons contre la Bête. L'un des enfants tient sa joue, en partie arrachée par l'animal. Paris, BnF, 176432.Le Journal de François n'a pas l'habitude de relater les faits divers mais impossible de faire autrement pour évoquer Jacques Portefaix, mort à Franconville en 1785. En effet, il a connu la célébrité en combattant la fameuse "Bête du Gévaudan" !

Tout le monde a déjà entendu parler de la Bête du Gévaudan qui a semé la terreur auprès des habitants de Lozère entre 1764 et 1767. Pendant trois ans, le journal local ("Courrier d'Avignon") mais aussi le national ("Gazette de France") ont tenu en haleine leurs lecteurs en narrant toutes les attaques de l'animal, les révélations concernant cette bête qui serait un loup, un loup-garou ou bien même un tueur en série ! Rumeurs et fausses informations ont rapidement circulé ! Même à l'étranger, certains journaux ont relaté cette traque de la bête.
Cela se terminera en 1767 lorsque la bête – un loup – fut finalement abattu par un paysan, Jean Chastel qui a reçu une gratification bien méritée. La Bête du Gévaudan sera même transportée ensuite à Paris pour la présenter au roi Louis XV.
Depuis cette date, de nombreux livres ont été publiés sur cet événement qui a inspiré de très nombreux auteurs et une série Netflix est même en préparation !

La Bête du Gévaudan racontée par Jacques PortefaixAprès ce long préambule nécessaire, revenons à Jacques Portefaix ! A l'âge de 13 ans, il était en compagnie de ses copains lorsque le groupe a été attaqué par la Bête du Gévaudan dans la commune du Villaret, en Haute-Loire. L'animal a pris dans sa gueule le bras d'un de ses copains.
« Un des enfants suggère de prendre la fuite pendant que l'animal est occupé, mais le jeune Jacques André Portefaix les incite à secourir leur compagnon. Ralentie par la nature du terrain, la Bête est rejointe par les enfants qui tentent de l'atteindre aux yeux à l'aide de lames fixées sur leurs bâtons. Portefaix et ses amis parviennent à lui faire lâcher prise et à le tenir à distance. À l'arrivée d'un ou plusieurs hommes alertés par les cris, la Bête s'enfuit dans un bois voisin » indique-t-on sur la page Wikipédia consacrée à la Bête du Gévaudan.

Sa bravoure sera alors récompensée par… Louis XV qui va prendre en charge financièrement son éducation. Fils d'agriculteur, il bénéficiera donc d'un coup de pouce royal ! Ainsi Jacques est admis chez les Frères de la Doctrine Chrétienne ou Frères Ignorantins, de Montpellier puis intégrera à 17 ans l'école du Corps Royal d'artillerie. Par la suite, il deviendra lieutenant sous le nom de Jacques Villaret et effectuera la majeure partie de sa carrière à Besançon.
En 1780, il devait rejoindre les Etats-Unis afin de se joindre à l'armée américaine qui luttait pour son indépendance face à la couronne britannique mais sa compagnie restera au Havre.
Après cette vie bien remplie, c'est à Franconville qu'il terminera sa vie. En effet, il rejoint en 1785 son cousin curé à la paroisse Sainte Marie-Madeleine pour quelques jours de repos. C'est là qu'il tombera malade.
Jacques Portefaix - un enfant au temps de la Bête du GévaudanSur le blog "betedugevaudantruehistory", sa fin de vie à Franconville nous est révélée : 
« Le 12 août, en pleine possession de ses moyens intellectuels, pouvant encore bien penser et écrire, mais sentant sa fin proche, il fit venir plusieurs témoins accompagnés du notaire Guillaume Robert Bouju afin de leur communiquer ses dernières volontés et de rédiger son testament. Par ce biais, il léguait ses maigres biens (il mourrait pauvre, tout aussi pauvre que lorsqu'il était petit berger en Margeride) à son frère Jean-Joseph Portefaix qui avait bien mieux réussi que lui puisqu'il était bourgeois à Paris et vivait rue de Grenelle-Saint-Honoré au n°20, à l'Hôtel de l'Empereur d'Allemagne. Ce quartier était proche du Louvre et cette rue était comme par hasard particulièrement connue d'une certaine élite de la société de Franconville-la-Garenne. On y trouva bon nombre de célébrités comme Jean-Jacques Rousseau (protégé au Temple par le Grand Maître, le Prince de Conti, duc de Mercoeur en Gévaudan) qui vécut aussi un temps à Montmorency, non loin de Franconville, et qui était aussi l'une des relations du fantasque comte d'Albon (descendant direct des grands dignitaires de l'Ordre du Temple), impérialement installé Franconville-la-Garenne.
Le 14 août 1785, Jacques Portefaix du Villeret de Chanaleilles, est donc décédé dans la chambre du second étage du presbytère de la paroisse Sainte Marie-Magdeleine de Franconville. Il fut inhumé le lendemain dans le petit cimetière tout proche de l'église, qui n’existe plus de nos jours. »

Jacques Portefaix repose donc à Franconville après une vie marquée par cet épisode de jeunesse avec la Bête du Gévaudan.

> En savoir plus
- La biographie complète de Jacques Portefaix
- Page Wikipédia consacrée à la Bête du Gévaudan

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1 commentaire(s)

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Fred - Il y a 1 an
Il y a quelques erreurs dans cet article. La Gazette et le Courrier d'Avignon n'ont couvert qu'un peu plus d'un an ce qu'il se passait en Gévaudan puisque, ANTOINE, l'envoyé du Roi, l'ayant officiellement tuée en Septembre 1765, ils ont cessé d'en parler.
Jacques PORTEFAIX avait 11 ans lors de l'épisode de sa rencontre avec la Bête.
Enfin, la dernière Bête ne fut pas formellement identifiée comme un loup et CHASTEL ne reçut qu'une très faible gratification ( l'un de ses fils par contre, reçut un dédommagement conséquent bien des années plus tard. ) La dépouille elle, ne fut jamais présentée au Roi mais semble t'il, à BUFFON.
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