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Confinement à Saint-Leu-la-Forêt avec Tanja de "Repatchit" : « est-ce que nous irons vers plus de circuits courts ? Moins de surconsommation, moins de déplacements inutiles ? »

Publié le : 19-04-2020

Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitPendant cette période inédite, le Journal de François a souhaité partager le quotidien du confinement et mettre en avant des initiatives locales.
C'est ainsi que l'action de Tanja Kiorboe Vanpeene mérite d'être saluée. La fondatrice de "Repatchit", créatrice de patchwork plein de souvenirs, a vu son quotidien bouleversé mais trouve encore le temps de réaliser bénévolement des masques avec la norme Afnor.


Tanja, vous avez dû interrompre ou adapter vos activités avec l'arrivée de cette épidémie,. Comment vous organisez-vous ?
En temps normal je travaille beaucoup chez moi, dans mon atelier, pour coudre les "couverture-souvenirs" pour mes clients et pour faire d'autres créations textiles. J'avais plusieurs commandes en attente que j'avais reçues un peu avant le confinement, du coup je peux continuer à travailler !  
Par contre, il a fallu annuler l'expo des "Journées Européennes des Métiers d'art" à Saint Leu la Forêt. On devait être 11 artisans d'art réunis chez moi pour un grand week-end festif le 4 et 5 avril ! Ce rendez-vous annuel est une si belle occasion de rencontrer des gens intéressés par les métiers d'art... mais rendez-vous début avril 2021 pour la prochaine édition !
D'autre part, j'avais aussi commencé à donner des cours de couture à quelques petites filles - elles étaient tellement contentes de venir faire des petites créations en textiles recyclés. On s'amusait bien et ça m'a fait mal au cœur d'interrompre ces cours. Mais on va reprendre dès que c'est possible.

Les masques de Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitAujourd'hui vous avez démarré une activité de bénévolat en fabriquant des masques ?
En effet, avec la pénurie de masques, mon premier réflexe a été : si je peux aider à faire des masques, je veux le faire.
Après une phase de doutes concernant leur utilité face à l'épidémie, je me suis finalement inscrite sur la plateforme de l'Afnor pour proposer des masques aux grand public, des "masques barrière" qui ne protège pas contre le COVID 19 mais qui limitent les postillons (c'est déjà ça...). Depuis j'ai reçu de très nombreuses demandes : j'ai déjà livré 137 masques et j'ai encore des demandes pour environ 400 - les demandes de masques arrivent plus vite que je ne puisse y répondre !

Quel lien avez-vous gardé avec vos clients ? vente à distance, livraisons, visioconférence…
Avant le confinement, j'avais reçu des commandes pour 3 plaids pour deux sœurs en Suisse. Ce sont des couvertures "souvenirs d'enfance" que je dois créer avec les vêtements de bébé des 3 enfants. J'avais déjà reçu les colis avec les vêtements, et on avait déjà commencé à communiquer par mail pour discuter du design etc. Je travaille souvent par mail ou SMS interposé avec les clients qui sont trop loin pour venir à l'atelier ; du coup, le confinement n'a pas changé grand-chose dans l'immédiat. Mais je ne sais pas quand je vais pouvoir livrer les plaids à mes clientes. Ce n'est tout de même pas un produit de première nécessité...

Et comment se passe la vie au quotidien ?
Je vois bien que je n'avance pas aussi vite que d'habitude ! Le fait d'avoir mes deux enfants et mon mari à la maison change mon quotidien. Mon mari fait du télétravail et beaucoup d'heures. Je prends le temps pour accompagner les enfants, j'essaye de faire respecter l'emploi du temps de l'école, faire "la cantine", maintenir les activités extra-scolaires (musique, art) etc. Et tout cela prend beaucoup de temps !

Création de Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitEst-ce que cette situation fragilise votre entreprise ? Cela vous pousse à transformer vos activités, à vous diversifier ?
J'ai eu un début d'année avec beaucoup d'activité mais là, je prévois une période de calme plat. En temps normal, je suis régulièrement sollicitée par des personnes qui souhaitent se renseigner et éventuellement passer commande et là, je n'ai eu aucun contact depuis un moment. Les gens ont autre chose en tête que le patchwork, et c'est bien normal ! En plus avec les cours et l'expo annulés, c'est sûr qu'il y a moins d'argent qui rentre. J''ai vraiment hâte de voir la fin de cette horrible pandémie !

A ce propos, comment envisagez-vous la suite lorsque l‘épidémie sera vaincue ? Que vous inspire cet épisode mondial ?
Pour "Repatchit" et mes activités de création de patchwork, j'ose croire que tout va redevenir normal au bout de quelques mois ou d'un an tout au plus. Mais je suis curieuse de voir les conséquences de cet épisode. En effet, est-ce que nous irons vers plus de circuits courts dans la production ? Plus d'autonomie nationale ou européenne ? Moins de surconsommation, moins de déplacements inutiles, plus de télétravail ? Et surtout, plus de reconnaissance pour ces personnes qui sont nos héros pendant cette période : personnel hospitalier, pharmaciens, professeurs d'écoles, caissières, livreurs, éboueurs...

Enfin terminons par une note culturelle : avez-vous un livre, un film, une série que vous avez appréciés et que vous recommanderiez aux lecteurs du journal ?
Je suis en train de lire "Les Furtifs" d'Alain Damasio : livre excellent mais il faut se concentrer... Et je viens de revoir un de mes films préférés, "My Fair Lady" de 1964. J'avoue qu'il n'y a que moi à la maison qui jubile pendant les presque 3 heures du film. Donc je ne sais pas si c'est une bonne idée de le recommander !

Merci de votre disponibilité. Bon confinement !

Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitPendant cette période inédite, le Journal de François a souhaité partager le quotidien du confinement et mettre en avant des initiatives locales.
C'est ainsi que l'action de Tanja Kiorboe Vanpeene mérite d'être saluée. La fondatrice de "Repatchit", créatrice de patchwork plein de souvenirs, a vu son quotidien bouleversé mais trouve encore le temps de réaliser bénévolement des masques avec la norme Afnor.


Tanja, vous avez dû interrompre ou adapter vos activités avec l'arrivée de cette épidémie,. Comment vous organisez-vous ?
En temps normal je travaille beaucoup chez moi, dans mon atelier, pour coudre les "couverture-souvenirs" pour mes clients et pour faire d'autres créations textiles. J'avais plusieurs commandes en attente que j'avais reçues un peu avant le confinement, du coup je peux continuer à travailler !  
Par contre, il a fallu annuler l'expo des "Journées Européennes des Métiers d'art" à Saint Leu la Forêt. On devait être 11 artisans d'art réunis chez moi pour un grand week-end festif le 4 et 5 avril ! Ce rendez-vous annuel est une si belle occasion de rencontrer des gens intéressés par les métiers d'art... mais rendez-vous début avril 2021 pour la prochaine édition !
D'autre part, j'avais aussi commencé à donner des cours de couture à quelques petites filles - elles étaient tellement contentes de venir faire des petites créations en textiles recyclés. On s'amusait bien et ça m'a fait mal au cœur d'interrompre ces cours. Mais on va reprendre dès que c'est possible.

Les masques de Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitAujourd'hui vous avez démarré une activité de bénévolat en fabriquant des masques ?
En effet, avec la pénurie de masques, mon premier réflexe a été : si je peux aider à faire des masques, je veux le faire.
Après une phase de doutes concernant leur utilité face à l'épidémie, je me suis finalement inscrite sur la plateforme de l'Afnor pour proposer des masques aux grand public, des "masques barrière" qui ne protège pas contre le COVID 19 mais qui limitent les postillons (c'est déjà ça...). Depuis j'ai reçu de très nombreuses demandes : j'ai déjà livré 137 masques et j'ai encore des demandes pour environ 400 - les demandes de masques arrivent plus vite que je ne puisse y répondre !

Quel lien avez-vous gardé avec vos clients ? vente à distance, livraisons, visioconférence…
Avant le confinement, j'avais reçu des commandes pour 3 plaids pour deux sœurs en Suisse. Ce sont des couvertures "souvenirs d'enfance" que je dois créer avec les vêtements de bébé des 3 enfants. J'avais déjà reçu les colis avec les vêtements, et on avait déjà commencé à communiquer par mail pour discuter du design etc. Je travaille souvent par mail ou SMS interposé avec les clients qui sont trop loin pour venir à l'atelier ; du coup, le confinement n'a pas changé grand-chose dans l'immédiat. Mais je ne sais pas quand je vais pouvoir livrer les plaids à mes clientes. Ce n'est tout de même pas un produit de première nécessité...

Et comment se passe la vie au quotidien ?
Je vois bien que je n'avance pas aussi vite que d'habitude ! Le fait d'avoir mes deux enfants et mon mari à la maison change mon quotidien. Mon mari fait du télétravail et beaucoup d'heures. Je prends le temps pour accompagner les enfants, j'essaye de faire respecter l'emploi du temps de l'école, faire "la cantine", maintenir les activités extra-scolaires (musique, art) etc. Et tout cela prend beaucoup de temps !

Création de Tanja Kiorboe Vanpeene de RepatchitEst-ce que cette situation fragilise votre entreprise ? Cela vous pousse à transformer vos activités, à vous diversifier ?
J'ai eu un début d'année avec beaucoup d'activité mais là, je prévois une période de calme plat. En temps normal, je suis régulièrement sollicitée par des personnes qui souhaitent se renseigner et éventuellement passer commande et là, je n'ai eu aucun contact depuis un moment. Les gens ont autre chose en tête que le patchwork, et c'est bien normal ! En plus avec les cours et l'expo annulés, c'est sûr qu'il y a moins d'argent qui rentre. J''ai vraiment hâte de voir la fin de cette horrible pandémie !

A ce propos, comment envisagez-vous la suite lorsque l‘épidémie sera vaincue ? Que vous inspire cet épisode mondial ?
Pour "Repatchit" et mes activités de création de patchwork, j'ose croire que tout va redevenir normal au bout de quelques mois ou d'un an tout au plus. Mais je suis curieuse de voir les conséquences de cet épisode. En effet, est-ce que nous irons vers plus de circuits courts dans la production ? Plus d'autonomie nationale ou européenne ? Moins de surconsommation, moins de déplacements inutiles, plus de télétravail ? Et surtout, plus de reconnaissance pour ces personnes qui sont nos héros pendant cette période : personnel hospitalier, pharmaciens, professeurs d'écoles, caissières, livreurs, éboueurs...

Enfin terminons par une note culturelle : avez-vous un livre, un film, une série que vous avez appréciés et que vous recommanderiez aux lecteurs du journal ?
Je suis en train de lire "Les Furtifs" d'Alain Damasio : livre excellent mais il faut se concentrer... Et je viens de revoir un de mes films préférés, "My Fair Lady" de 1964. J'avoue qu'il n'y a que moi à la maison qui jubile pendant les presque 3 heures du film. Donc je ne sais pas si c'est une bonne idée de le recommander !

Merci de votre disponibilité. Bon confinement !

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