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Histoire Forêt de Montmorency > le cimetière de Louis Augustin Bosc, près du Château de la Chasse

Publié le : 03-08-2014

André MonneauNous retrouvons avec plaisir  André Monneau (voir article), notre historien de la Forêt de Montmorency. Tout au long de cette année 2014, André nous donne rendez-vous pour partir à la découverte de l'histoire de la forêt  à l'aide des recherches et de la collection de cartes postales d'André.
Après avoir évoqué l'histoire du Château de la Chasse, il s'intéresse aujourd'hui au cimetière de Louis Augustin Bosc. Une vraie curiosité.


Le cimetière de Louis Augustin Bosc : une curiosité au coeur de la forêt

cmetière boscCe petit cimetière est situé sur un promontoire en pleine forêt. A son pied, le ru du Nid d'Aigle forme une boucle et le délimite. 
Dans cet enclos reposent Louis Augustin Guillaume Bosc (1759-1828), sa femme Suzanne (1777-1846), sa fille A. M. Beljame (1809-1897) et plusieurs de ses parents.

Ce terrain a été cédé à Bosc par son ami Bancal des Issarts afin d’y ensevelir sa première fille prématurément décédée en 1801.
Après Thermidor, il accepta la tutelle d'Endora, la fille des Roland. Il s'éprit de sa pupille et fut aveuglé par ses marques de gratitude. Cependant, il eut des scrupules et la renvoya pour quelques mois. Elle ne l'aimait point : elle était une frêle adolescente et lui approchait la quarantaine. De cet espoir déçu, des médisances sur cet homme le poursuivirent toute sa vie, le blessant cruellement.

cinmétière de Bosc - carte postale

Un rocher de grès sert de pierre tombale à la sépulture de Bosc qui avait souhaité reposer non loin de l’ancien prieuré de Sainte Radegonde.
Cette pierre en forme de fauteuil lui servit de stèle et remémore l'histoire de Saint-Fiacre. (voir ci-contre)

Zoom sur Louis Augustin Guillaume Bosc d’Antic (1759-1828)

Naturaliste français, passionné de minéralogie et de botanique il étudie les sciences naturelles à Dijon. Au cours de botanique de Jussieu, il se lie d’amitié avec les Roland ;  sa liaison intime avec le couple le pousse dès le début de la Révolution dans les cercles des réformistes. Il hérite de Rousseau l’âme républicaine.
cimetière de Louis Augustin BoscIl collabore au « Patriote français » de Brissot et se lie aux futurs Girondins. Il adhère au club des Jacobins et devient secrétaire du comité de correspondance où œuvrent Robespierre et Fabre d’Eglantine. En 1792 il est nommé administrateur des postes ; la même année il sauve l’avenir de l’arboriculture française en faisant transférer 203 variétés d’arbres fruitiers du jardin des Chartreux au jardin des Plantes.
Il écrit et illustre  en septembre 1793 un « Mémoire sur les araignées de la forêt de Montmorency » encore inédit et conservé au Muséum d’histoire naturelle (ms 872).
Proscrit avec les Girondins, le Directoire le nomme, après Thermidor, consul de France aux Etats-Unis en 1796. Sous le Consulat, Bonaparte le charge de mission en Italie.
Il publie un premier ouvrage, « l’Histoire naturelle des vers » en 1800. Grâce à l’appui de Cuvier, il devient inspecteur des pépinières en 1806 puis il entre à l’Académie des sciences. Il publie, en 1811, l’Encyclopédie méthodique de l’agriculture. Le duc Decazes le nomme, sous la Restauration, conseiller de l’agriculture du royaume et lui confie un immense travail sur les vignobles français (1820-1825). Il devient professeur de culture au jardin des Plantes à la mort d’André Thouin.
Bosc découvre notre région en 1780 lors de ses herborisations dans le vallon du château de la Chasse en compagnie des élèves de Jussieu. En 1791, il inaugure le buste de Rousseau à Montmorency et s’installe en 1792 à Sainte Radegonde près du château de la Chasse. A la chute des girondins le 31 mai 1793, il cache ses amis politiques dans son logis ainsi que les mémoires de Manon Roland. Habillé en paysan et pour ne pas éveiller l’attention, il se rend régulièrement chez ses amis à Saint-Prix et à Domont avec dans sa hotte des plantes médicinales.
Dans notre histoire régionale, Bosc est le lien direct entre Rousseau et deux acteurs de la Révolution, Manon Roland et La Réveillière Lépeaux. Il repose donc dans ce petit cimetière près du château de la Chasse.

André MonneauNous retrouvons avec plaisir  André Monneau (voir article), notre historien de la Forêt de Montmorency. Tout au long de cette année 2014, André nous donne rendez-vous pour partir à la découverte de l'histoire de la forêt  à l'aide des recherches et de la collection de cartes postales d'André.
Après avoir évoqué l'histoire du Château de la Chasse, il s'intéresse aujourd'hui au cimetière de Louis Augustin Bosc. Une vraie curiosité.


Le cimetière de Louis Augustin Bosc : une curiosité au coeur de la forêt

cmetière boscCe petit cimetière est situé sur un promontoire en pleine forêt. A son pied, le ru du Nid d'Aigle forme une boucle et le délimite. 
Dans cet enclos reposent Louis Augustin Guillaume Bosc (1759-1828), sa femme Suzanne (1777-1846), sa fille A. M. Beljame (1809-1897) et plusieurs de ses parents.

Ce terrain a été cédé à Bosc par son ami Bancal des Issarts afin d’y ensevelir sa première fille prématurément décédée en 1801.
Après Thermidor, il accepta la tutelle d'Endora, la fille des Roland. Il s'éprit de sa pupille et fut aveuglé par ses marques de gratitude. Cependant, il eut des scrupules et la renvoya pour quelques mois. Elle ne l'aimait point : elle était une frêle adolescente et lui approchait la quarantaine. De cet espoir déçu, des médisances sur cet homme le poursuivirent toute sa vie, le blessant cruellement.

cinmétière de Bosc - carte postale

Un rocher de grès sert de pierre tombale à la sépulture de Bosc qui avait souhaité reposer non loin de l’ancien prieuré de Sainte Radegonde.
Cette pierre en forme de fauteuil lui servit de stèle et remémore l'histoire de Saint-Fiacre. (voir ci-contre)

Zoom sur Louis Augustin Guillaume Bosc d’Antic (1759-1828)

Naturaliste français, passionné de minéralogie et de botanique il étudie les sciences naturelles à Dijon. Au cours de botanique de Jussieu, il se lie d’amitié avec les Roland ;  sa liaison intime avec le couple le pousse dès le début de la Révolution dans les cercles des réformistes. Il hérite de Rousseau l’âme républicaine.
cimetière de Louis Augustin BoscIl collabore au « Patriote français » de Brissot et se lie aux futurs Girondins. Il adhère au club des Jacobins et devient secrétaire du comité de correspondance où œuvrent Robespierre et Fabre d’Eglantine. En 1792 il est nommé administrateur des postes ; la même année il sauve l’avenir de l’arboriculture française en faisant transférer 203 variétés d’arbres fruitiers du jardin des Chartreux au jardin des Plantes.
Il écrit et illustre  en septembre 1793 un « Mémoire sur les araignées de la forêt de Montmorency » encore inédit et conservé au Muséum d’histoire naturelle (ms 872).
Proscrit avec les Girondins, le Directoire le nomme, après Thermidor, consul de France aux Etats-Unis en 1796. Sous le Consulat, Bonaparte le charge de mission en Italie.
Il publie un premier ouvrage, « l’Histoire naturelle des vers » en 1800. Grâce à l’appui de Cuvier, il devient inspecteur des pépinières en 1806 puis il entre à l’Académie des sciences. Il publie, en 1811, l’Encyclopédie méthodique de l’agriculture. Le duc Decazes le nomme, sous la Restauration, conseiller de l’agriculture du royaume et lui confie un immense travail sur les vignobles français (1820-1825). Il devient professeur de culture au jardin des Plantes à la mort d’André Thouin.
Bosc découvre notre région en 1780 lors de ses herborisations dans le vallon du château de la Chasse en compagnie des élèves de Jussieu. En 1791, il inaugure le buste de Rousseau à Montmorency et s’installe en 1792 à Sainte Radegonde près du château de la Chasse. A la chute des girondins le 31 mai 1793, il cache ses amis politiques dans son logis ainsi que les mémoires de Manon Roland. Habillé en paysan et pour ne pas éveiller l’attention, il se rend régulièrement chez ses amis à Saint-Prix et à Domont avec dans sa hotte des plantes médicinales.
Dans notre histoire régionale, Bosc est le lien direct entre Rousseau et deux acteurs de la Révolution, Manon Roland et La Réveillière Lépeaux. Il repose donc dans ce petit cimetière près du château de la Chasse.

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