La forêt de Montmorency est l'un de nos lieux de promenade préférés. Au détour des chemins empruntés, nous apercevons des noms de routes qui attisent notre curiosité. Notre cher historien de la Forêt de Montmorency, André Monneau continue de nous dévoiler quelques anecdotes savoureuses… Aujourd'hui il évoque le Carrefour du chêne aux mouches et celui du Champ Perdriel…
Le carrefour, situé en face du "Domaine du Bois Corbon", sur la route des Parquets, est curieusement dénommé "Le chêne aux mouches". Cette appellation apparaissait déjà sur un plan du Duché de la Haute Forêt de Montmorency, établi en 1686 par Henri Sengre, cartographe et également secrétaire de Vauban, pour les Princes de Bourbon Condé.
Mais d'où vient cette dénomination ? Cela s'explique du fait que cet endroit situé près d'un ru était une halte pour les chevaux et les mulets tirant de lourdes charges. Ces charrettes étaient remplies soit d'arbres abattus ou de pierres provenant des carrières de la forêt.
Pendant que l'on abreuvait ces animaux sous l'ombrage d'un chêne présent sur ce lieu, les équidés se soulageaient au cours de cette halte, ce qui avait pour conséquence d'attirer de nombreuses mouches… d'où ce nom "le chêne aux mouches" !
Sous le Premier Empire, la Reine de Hollande, Hortense de Beauharnais et ses fils (Napoléon-Louis et Louis-Napoléon, futur Napoléon III) appréciaient cet endroit sauvage et bucolique. Elle demandait alors à son cocher d'arrêter un instant la calèche avant de reprendre sa promenade pour le Château de la Chasse.
Autre lieu voisin du "Domaine du Bois Corbon" : le carrefour du Champ Perdriel. Cette désignation provient de la présence sur site d'une espèce de gallinacés : la perdrix ! Ces oiseaux appréciaient cet endroit couvert d'une végétation buissonneuse avec de nombreux bosquets. Cela permettait aux perdrix une ponte favorable car les perdrix ne supportent pas les zones humides de la forêt et préfèrent nicher dans les creux d'un sol sec et rocailleux.
Ces gallinacés pouvaient en moyenne, pondre une quinzaine d'œufs. Mais au cours du XXe siècle, les perdrix ont disparu de la région en raison du développement de la chasse et de l'urbanisation.
Zoom le "Domaine du Bois Corbon" proche du Carrefour du chêne aux mouches et du Champ Perdriel.
Le domaine de "Bois-Corbon" est situé sur la route des Parquets, à l'endroit du carrefour du "Chêne aux mouches", tout près de l'étang Marie. Son nom provient du ru de Corbon qui traverse cette propriété.(voir carte ci-dessous)
La présence du domaine en ce lieu sous le Second Empire est la conséquence d'un échec survenu en 1859. En effet, à cette date, un important projet nommé "Le camp de César" par la Compagnie Générale d'Assurances, propriétaire d'une grande partie de la forêt sur Saint-Prix, Saint-Leu et Taverny, fut rejeté par l'administration des Eaux et Forêts, opposée au déboisement sous le prétexte que les villages environnants pourraient souffrir du manque d'eau. Suite à cette déconvenue, le directeur de cette compagnie fit bâtir un château sur le domaine de "Bois Corbon".
Pour la petite histoire, à peine édifié, il fut occupé en1870 par les Prussiens !
En 1928, un autre projet immobilier gigantesque fut à nouveau refusé. Le programme devait s'appeler "La Cité forestière de Montmorency" et le promoteur était la même Compagnie d'Assurances (voir article : le grand projet immobilier prévu en pleine forêt).
Au début des années 1980, l'O.N.F. fit l'acquisition de ce domaine de 60 ha et décida de la démolition du château. Il ne reste sur cette partie de forêt que deux maisons forestières et le grand pavillon des communs qui accueille les bureaux de l’ONF et occasionnellement des écoles et des associations environnantes.
A noter qu'avant d'être démoli, le château abritait une école de garde pêche dans les années 50.
L'ONF nous assure aussi que « cette zone contient les plus vieux arbres de la forêt, notamment la "Cépée des onze Apôtres", groupe de châtaigniers répertorié parmi les arbres remarquables au niveau départemental.
Le domaine de "Bois-Corbon" constitue également un repli naturel pour les animaux sauvages, qui y trouvent le calme, au milieu des massifs de rhododendrons qui produisent fin mai début juin des fleurs spectaculaires.» (extrait brochure éditée par l'ONF)
La forêt de Montmorency est l'un de nos lieux de promenade préférés. Au détour des chemins empruntés, nous apercevons des noms de routes qui attisent notre curiosité. Notre cher historien de la Forêt de Montmorency, André Monneau continue de nous dévoiler quelques anecdotes savoureuses… Aujourd'hui il évoque le Carrefour du chêne aux mouches et celui du Champ Perdriel…
Le carrefour, situé en face du "Domaine du Bois Corbon", sur la route des Parquets, est curieusement dénommé "Le chêne aux mouches". Cette appellation apparaissait déjà sur un plan du Duché de la Haute Forêt de Montmorency, établi en 1686 par Henri Sengre, cartographe et également secrétaire de Vauban, pour les Princes de Bourbon Condé.
Mais d'où vient cette dénomination ? Cela s'explique du fait que cet endroit situé près d'un ru était une halte pour les chevaux et les mulets tirant de lourdes charges. Ces charrettes étaient remplies soit d'arbres abattus ou de pierres provenant des carrières de la forêt.
Pendant que l'on abreuvait ces animaux sous l'ombrage d'un chêne présent sur ce lieu, les équidés se soulageaient au cours de cette halte, ce qui avait pour conséquence d'attirer de nombreuses mouches… d'où ce nom "le chêne aux mouches" !
Sous le Premier Empire, la Reine de Hollande, Hortense de Beauharnais et ses fils (Napoléon-Louis et Louis-Napoléon, futur Napoléon III) appréciaient cet endroit sauvage et bucolique. Elle demandait alors à son cocher d'arrêter un instant la calèche avant de reprendre sa promenade pour le Château de la Chasse.
Autre lieu voisin du "Domaine du Bois Corbon" : le carrefour du Champ Perdriel. Cette désignation provient de la présence sur site d'une espèce de gallinacés : la perdrix ! Ces oiseaux appréciaient cet endroit couvert d'une végétation buissonneuse avec de nombreux bosquets. Cela permettait aux perdrix une ponte favorable car les perdrix ne supportent pas les zones humides de la forêt et préfèrent nicher dans les creux d'un sol sec et rocailleux.
Ces gallinacés pouvaient en moyenne, pondre une quinzaine d'œufs. Mais au cours du XXe siècle, les perdrix ont disparu de la région en raison du développement de la chasse et de l'urbanisation.
Zoom le "Domaine du Bois Corbon" proche du Carrefour du chêne aux mouches et du Champ Perdriel.
Le domaine de "Bois-Corbon" est situé sur la route des Parquets, à l'endroit du carrefour du "Chêne aux mouches", tout près de l'étang Marie. Son nom provient du ru de Corbon qui traverse cette propriété.(voir carte ci-dessous)
La présence du domaine en ce lieu sous le Second Empire est la conséquence d'un échec survenu en 1859. En effet, à cette date, un important projet nommé "Le camp de César" par la Compagnie Générale d'Assurances, propriétaire d'une grande partie de la forêt sur Saint-Prix, Saint-Leu et Taverny, fut rejeté par l'administration des Eaux et Forêts, opposée au déboisement sous le prétexte que les villages environnants pourraient souffrir du manque d'eau. Suite à cette déconvenue, le directeur de cette compagnie fit bâtir un château sur le domaine de "Bois Corbon".
Pour la petite histoire, à peine édifié, il fut occupé en1870 par les Prussiens !
En 1928, un autre projet immobilier gigantesque fut à nouveau refusé. Le programme devait s'appeler "La Cité forestière de Montmorency" et le promoteur était la même Compagnie d'Assurances (voir article : le grand projet immobilier prévu en pleine forêt).
Au début des années 1980, l'O.N.F. fit l'acquisition de ce domaine de 60 ha et décida de la démolition du château. Il ne reste sur cette partie de forêt que deux maisons forestières et le grand pavillon des communs qui accueille les bureaux de l’ONF et occasionnellement des écoles et des associations environnantes.
A noter qu'avant d'être démoli, le château abritait une école de garde pêche dans les années 50.
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Le domaine de "Bois-Corbon" constitue également un repli naturel pour les animaux sauvages, qui y trouvent le calme, au milieu des massifs de rhododendrons qui produisent fin mai début juin des fleurs spectaculaires.» (extrait brochure éditée par l'ONF)
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