La forêt de Montmorency est l'un de nos lieux de promenade préférés. Au détour des chemins empruntés, nous apercevons des noms de routes qui attisent notre curiosité. Notre cher historien de la Forêt de Montmorency, André Monneau nous dévoile ainsi quelques anecdotes savoureuses…
La Foutue Route (XVIIIe siècle) suit la lisière nord de la forêt de Montmorency, reliant Béthemont, Chauvry, Bouffémont et Domont à travers bois. Louis-Joseph de Bourbon, chef des émigrés, apporta beaucoup de soins à l’amélioration et à la conservation de son domaine forestier. Les routes étant alors dans un état déplorable, on raconte qu’un des carrosses du prince s’embourba un jour dans cette fondrière, et que, dans un mouvement d’humeur, le prince baptisa cette allée du nom de « Foutue Route », appellation qui lui a été conservée.
La route des Princes a la particularité de reprendre le tracé d’une voie gauloise. Elle fut réaménagée quelques années avant la Révolution de 1789 pour permettre aux princes de Conti et à leurs cousins les Condé, de gagner leur château de l’Isle-Adam et de Chantilly.
La route du Faîte suit effectivement le faîte de la forêt, en reliant le fort de Domont au village de Béthemont. On empruntait cette route jusqu’au début du XXe siècle pour aller travailler dans les bois.
La route du Milieu mène de l’ancien moulin Saint-Jacques et de l’ancienne ferme de Montubois, au nord de Bessancourt et au sud de Béthemont, jusqu’au Bouquet de la Vallée, à l’orée de Domont, en traversant la forêt de Montmorency par le « milieu » de sa longueur.
La route à l’Homme Mort (1785) est en partie disparue, située dans le bois de La Serve ; elle traversait l’emplacement actuel des Vinciennes. Elle est bien visible sur le plan dit « d’Intendance », à l’extrême-nord du village. Souvenir d’une découverte macabre ?
La route des Fonds part des Vinciennes et suit le « fond » de la forêt en direction de Béthemont, en passant par le château de La Chasse.
La route des Parquets
La signification du mot "parquet" désigne un petit parc (0,5 à 1 hectare) entouré d'une clôture pour l'élevage des poules, des faisans ou pour la culture de jeunes arbres en pépinière.
Ce qui explique l'origine de la dénomination de la route des Parquets : d'après un plan d'intendance de 1784 se trouvait à proximité une faisanderie. Mais, contrairement à ce qui a été écrit au début de ces lignes, cet enclos avait une superficie importante de 10 arpents 32 perches (environ 3,5 ha). Il était situé entre l'actuelle route de la Croix Saint-Jacques et celle des Parquets, à cheval sur les communes de Saint-Leu et de Taverny.
Le carrefour de la Baronne désigne l’endroit où la baronne de Feuchères avait coutume de s’arrêter, pendant ses promenades avec… le dernier prince de Condé dont elle était la maîtresse !
Le carrefour de la Cailleuse est comme son nom l’indique un lieu caillouteux, situé au carrefour du chemin de la fontaine des Fièvres et la route des fonds.
Le carrefour de la Fontaine Madame fut ainsi nommé en souvenir de la reine Hortense, épouse de Louis Bonaparte roi de Hollande.
Le chemin des Pèlerins doit son nom aux fidèles qui du XVe au XVIIIe siècle se rendent en pèlerinage à Saint-Prix dans l’espoir d’une guérison en y invoquant le saint dont le village porte le nom. Celui-ci partait de Saint-Brice et traversait Piscop, Domont puis Andilly en passant par le Croix Blanche, pour rejoindre Montlignon et là atteindre Saint-Prix.
Le chemin du Pommier de Capendu
Autrefois, les arbres fruitiers n’étaient pas rares en forêt : néfliers, cerisiers, poiriers, pommiers…
Le capendu, appelé maintenant court-pendu était une variété de pommier très répandu en Europe et de bonne réputation au Moyen-âge.
Le Trou du Tonnerre (1785)
Les Domontois disent « Trou-du-Tonnerre ». Ce lieu-dit est bien visible sur le plan dit « d’Intendance », il est appelé « Trou-au-Tonnerre ». Les eaux qui s’engouffrent dans ce trou se perdent on ne sait où ; des expériences tentées avec de la fluorescine (pour la coloration des eaux) n’ont pas permis de découvrir de point de résurgence.
Les Fossés d’Allu sont situés au lieu-dit "Le Trou du Tonnerre". Le mot « allue » ou « alleu » désignait un domaine héréditaire et indépendant, par opposition au fief, concession d’un seigneur à un vassal.
Article publié en 2014 et actualisé en juin 2020.
La forêt de Montmorency est l'un de nos lieux de promenade préférés. Au détour des chemins empruntés, nous apercevons des noms de routes qui attisent notre curiosité. Notre cher historien de la Forêt de Montmorency, André Monneau nous dévoile ainsi quelques anecdotes savoureuses…
La Foutue Route (XVIIIe siècle) suit la lisière nord de la forêt de Montmorency, reliant Béthemont, Chauvry, Bouffémont et Domont à travers bois. Louis-Joseph de Bourbon, chef des émigrés, apporta beaucoup de soins à l’amélioration et à la conservation de son domaine forestier. Les routes étant alors dans un état déplorable, on raconte qu’un des carrosses du prince s’embourba un jour dans cette fondrière, et que, dans un mouvement d’humeur, le prince baptisa cette allée du nom de « Foutue Route », appellation qui lui a été conservée.
La route des Princes a la particularité de reprendre le tracé d’une voie gauloise. Elle fut réaménagée quelques années avant la Révolution de 1789 pour permettre aux princes de Conti et à leurs cousins les Condé, de gagner leur château de l’Isle-Adam et de Chantilly.
La route du Faîte suit effectivement le faîte de la forêt, en reliant le fort de Domont au village de Béthemont. On empruntait cette route jusqu’au début du XXe siècle pour aller travailler dans les bois.
La route du Milieu mène de l’ancien moulin Saint-Jacques et de l’ancienne ferme de Montubois, au nord de Bessancourt et au sud de Béthemont, jusqu’au Bouquet de la Vallée, à l’orée de Domont, en traversant la forêt de Montmorency par le « milieu » de sa longueur.
La route à l’Homme Mort (1785) est en partie disparue, située dans le bois de La Serve ; elle traversait l’emplacement actuel des Vinciennes. Elle est bien visible sur le plan dit « d’Intendance », à l’extrême-nord du village. Souvenir d’une découverte macabre ?
La route des Fonds part des Vinciennes et suit le « fond » de la forêt en direction de Béthemont, en passant par le château de La Chasse.
La route des Parquets
La signification du mot "parquet" désigne un petit parc (0,5 à 1 hectare) entouré d'une clôture pour l'élevage des poules, des faisans ou pour la culture de jeunes arbres en pépinière.
Ce qui explique l'origine de la dénomination de la route des Parquets : d'après un plan d'intendance de 1784 se trouvait à proximité une faisanderie. Mais, contrairement à ce qui a été écrit au début de ces lignes, cet enclos avait une superficie importante de 10 arpents 32 perches (environ 3,5 ha). Il était situé entre l'actuelle route de la Croix Saint-Jacques et celle des Parquets, à cheval sur les communes de Saint-Leu et de Taverny.
Le carrefour de la Baronne désigne l’endroit où la baronne de Feuchères avait coutume de s’arrêter, pendant ses promenades avec… le dernier prince de Condé dont elle était la maîtresse !
Le carrefour de la Cailleuse est comme son nom l’indique un lieu caillouteux, situé au carrefour du chemin de la fontaine des Fièvres et la route des fonds.
Le carrefour de la Fontaine Madame fut ainsi nommé en souvenir de la reine Hortense, épouse de Louis Bonaparte roi de Hollande.
Le chemin des Pèlerins doit son nom aux fidèles qui du XVe au XVIIIe siècle se rendent en pèlerinage à Saint-Prix dans l’espoir d’une guérison en y invoquant le saint dont le village porte le nom. Celui-ci partait de Saint-Brice et traversait Piscop, Domont puis Andilly en passant par le Croix Blanche, pour rejoindre Montlignon et là atteindre Saint-Prix.
Le chemin du Pommier de Capendu
Autrefois, les arbres fruitiers n’étaient pas rares en forêt : néfliers, cerisiers, poiriers, pommiers…
Le capendu, appelé maintenant court-pendu était une variété de pommier très répandu en Europe et de bonne réputation au Moyen-âge.
Le Trou du Tonnerre (1785)
Les Domontois disent « Trou-du-Tonnerre ». Ce lieu-dit est bien visible sur le plan dit « d’Intendance », il est appelé « Trou-au-Tonnerre ». Les eaux qui s’engouffrent dans ce trou se perdent on ne sait où ; des expériences tentées avec de la fluorescine (pour la coloration des eaux) n’ont pas permis de découvrir de point de résurgence.
Les Fossés d’Allu sont situés au lieu-dit "Le Trou du Tonnerre". Le mot « allue » ou « alleu » désignait un domaine héréditaire et indépendant, par opposition au fief, concession d’un seigneur à un vassal.
Article publié en 2014 et actualisé en juin 2020.
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