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La parole retrouvée pour les orphelins de la Shoah de Montmorency !

Publié le : 27-01-2011

Dimanche 30 janvier a eu lieu à Montmorency la première du film réalisé par José Ainouz : "Attention les enfants ! Les orphelins de la shoah de Montmorency".

Evénement exceptionnel qui mérite vraiment une attention particulière. José Ainouz, professeur de cinéma et d'Histoire Géographie au Lycée Jean Monnet de Franconville a retracé l’histoire de ces enfants qui ont séjourné dans les maisons d’accueil d’enfants de déportés à Montmorency entre 1938 et 1940 puis entre 1945 et 1950.
Son documentaire donne la parole aux anciens pensionnaires des maisons de Montmorency. Il en a retrouvé vingt-deux : ces derniers ont aujourd'hui plus de 70 ans pour la plupart et témoignent avec une grande soif de parole… car pendant longtemps ils n'ont pu ou voulu s'exprimer sur le sujet. Ce documentaire est un peu "la parole et l'humanité retrouvée" affirme le réalisateur.

José Ainouz se considère modestement comme un passeur mais il considère aussi que ce film ne peut laisser indifférent. Lui-même l'avoue : il ne sort pas indemne de cette expérience. Pendant trois ans, il a écouté, puis filmé ces personnes qui ont compris sa démarche. Il a ainsi rassemblé plus de 150 heures de témoignages, plus de 2500 photos, des extraits de films retrouvés en Allemagne et aux Etats-Unis. José Ainouz salue aussi l'aide de Katy Hazan, historienne qui a travaillé ces questions et qui met en perspective les témoignages forts qu'il reçoit.
Ces "enfants cabossés" par l'Histoire, comme les nomme un des témoins, ont adopté José Ainouz et leurs témoignages dressent un portrait exceptionnel d'enfants avant et après la guerre.

Le documentaire de José Ainouz est projeté en première à Montmorency avant une diffusion plus large si la télévision ou les cinémas décident de le diffuser.
Mais José Ainouz est dans une démarche de partage pour donner accès à son documentaire au plus large public. En effet, vous pouvez dès maintenant commander le DVD sur le site du film (20 € + 4 € frais d'envoi). De plus par cette commande, vous aidez José Ainouz financièrement car produire un tel film en réalisant des recherches, des voyages en Allemagne, en Israël, aux Etats-Unis a nécessité de nombreux frais (80 000 euros) mais comme le dit si simplement le réalisateur "la mémoire de ces enfants n'a pas de prix".

Pensionnaires de la maison HelvetiaEnfin le site internet du film donne de très nombreuses informations sur l'histoire de ces enfants de la Shoah, sur les témoignages reçus, sur les premiers échos sur le film etc. Grand travail de communication qui aide aussi à comprendre du mieux possible la démarche de José Ainouz !
Je le répète pour terminer : ce documentaire est un événement à découvrir d'urgence !

Première du film le 30 janvier au Cinéma Eden 1bis rue de Pontoise à Montmorency. Inscription obligatoire auprès de la Mairie au 01 39 34 95 28

 

Bonus : note d'intention de José Ainouz (extrait du site internet du site)

Le drame des enfants juifs européens commence dès 1935. L’arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933, les lois de Nuremberg en 1935, la Nuit de Cristal de 1938 préfigurent les atrocités et les malheurs de la seconde guerre mondiale. Les enfants juifs en ont été les premières victimes.
La ville de Montmorency, dans le nord de Paris, hébergea en 1935 la première «colonie de jour » fondée pour des enfants juifs défavorisés, et plus tard, à l’automne 1938, la première maison de l’Union OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) en France. Cette première maison, la « Villa Helvetia » qui est aujourd’hui le commissariat de Montmorency, accueillit 307 garçons et filles dont les réfugiés du fameux bateau errant, "Le Saint Louis".
Ces enfants, souvent orphelins, venaient de France mais aussi d’Allemagne, d’Autriche, de Tchécoslovaquie et de Pologne.

Au cours des années 1938-1940, l’OSE réussit à installer onze maisons d’accueil pour 1600 enfants ; quatre d’entre elles étaient situées dans le secteur de Montmorency, Soisy-sous-Montmorency, Eaubonne.

Pendant la guerre, quelques-uns de ces enfants furent évacués clandestinement vers les Etats-Unis. Certains des « enfants de l’OSE » sont par la suite devenus célèbres. Tous les survivants continuent aujourd’hui à entretenir une correspondance ; ils n’ont jamais oublié la ville de Montmorency.

Les enfants qui n’avaient pu être évacués avant l’arrivée des nazis furent arrêtés en septembre 1942 et déportés au camp d’Auschwitz.

Pensionnaires de la maison RenouveauAprès guerre, en 1945, deux autres maisons d’accueil d’enfants de déportés virent le jour à Montmorency. L’une, appelée « le Renouveau », animée par Madame «François », nom de résistante, fut ensuite fondue avec la DDASS. Cette maison existe toujours. L’autre, qui se trouvait aux environs de la Châtaigneraie, fut fondée par la WISO (Organisation internationale de femmes sionistes). On perd sa trace après sa « fusion » avec l’OPEJ (Œuvres de protection des enfants juifs).

Comment, dès 1938, des enfants allemands, tchèques, polonais ont-ils été séparés de leurs parents et sont-ils venus se réfugier à Montmorency ? Comment ont-ils vécu cette séparation ?
Sans contacts avec leurs familles, ces enfants ont traversé dans la douleur et le silence la tourmente de la guerre, des persécutions et du génocide. Comment les survivants ont-ils assumé ce traumatisme ? Comment ont-ils réussi à se reconstruire ?
C’est à ces questions que ce documentaire essaiera de répondre en réalisant un travail de mémoire.

Dimanche 30 janvier a eu lieu à Montmorency la première du film réalisé par José Ainouz : "Attention les enfants ! Les orphelins de la shoah de Montmorency".

Evénement exceptionnel qui mérite vraiment une attention particulière. José Ainouz, professeur de cinéma et d'Histoire Géographie au Lycée Jean Monnet de Franconville a retracé l’histoire de ces enfants qui ont séjourné dans les maisons d’accueil d’enfants de déportés à Montmorency entre 1938 et 1940 puis entre 1945 et 1950.
Son documentaire donne la parole aux anciens pensionnaires des maisons de Montmorency. Il en a retrouvé vingt-deux : ces derniers ont aujourd'hui plus de 70 ans pour la plupart et témoignent avec une grande soif de parole… car pendant longtemps ils n'ont pu ou voulu s'exprimer sur le sujet. Ce documentaire est un peu "la parole et l'humanité retrouvée" affirme le réalisateur.

José Ainouz se considère modestement comme un passeur mais il considère aussi que ce film ne peut laisser indifférent. Lui-même l'avoue : il ne sort pas indemne de cette expérience. Pendant trois ans, il a écouté, puis filmé ces personnes qui ont compris sa démarche. Il a ainsi rassemblé plus de 150 heures de témoignages, plus de 2500 photos, des extraits de films retrouvés en Allemagne et aux Etats-Unis. José Ainouz salue aussi l'aide de Katy Hazan, historienne qui a travaillé ces questions et qui met en perspective les témoignages forts qu'il reçoit.
Ces "enfants cabossés" par l'Histoire, comme les nomme un des témoins, ont adopté José Ainouz et leurs témoignages dressent un portrait exceptionnel d'enfants avant et après la guerre.

Le documentaire de José Ainouz est projeté en première à Montmorency avant une diffusion plus large si la télévision ou les cinémas décident de le diffuser.
Mais José Ainouz est dans une démarche de partage pour donner accès à son documentaire au plus large public. En effet, vous pouvez dès maintenant commander le DVD sur le site du film (20 € + 4 € frais d'envoi). De plus par cette commande, vous aidez José Ainouz financièrement car produire un tel film en réalisant des recherches, des voyages en Allemagne, en Israël, aux Etats-Unis a nécessité de nombreux frais (80 000 euros) mais comme le dit si simplement le réalisateur "la mémoire de ces enfants n'a pas de prix".

Pensionnaires de la maison HelvetiaEnfin le site internet du film donne de très nombreuses informations sur l'histoire de ces enfants de la Shoah, sur les témoignages reçus, sur les premiers échos sur le film etc. Grand travail de communication qui aide aussi à comprendre du mieux possible la démarche de José Ainouz !
Je le répète pour terminer : ce documentaire est un événement à découvrir d'urgence !

Première du film le 30 janvier au Cinéma Eden 1bis rue de Pontoise à Montmorency. Inscription obligatoire auprès de la Mairie au 01 39 34 95 28

 

Bonus : note d'intention de José Ainouz (extrait du site internet du site)

Le drame des enfants juifs européens commence dès 1935. L’arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933, les lois de Nuremberg en 1935, la Nuit de Cristal de 1938 préfigurent les atrocités et les malheurs de la seconde guerre mondiale. Les enfants juifs en ont été les premières victimes.
La ville de Montmorency, dans le nord de Paris, hébergea en 1935 la première «colonie de jour » fondée pour des enfants juifs défavorisés, et plus tard, à l’automne 1938, la première maison de l’Union OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) en France. Cette première maison, la « Villa Helvetia » qui est aujourd’hui le commissariat de Montmorency, accueillit 307 garçons et filles dont les réfugiés du fameux bateau errant, "Le Saint Louis".
Ces enfants, souvent orphelins, venaient de France mais aussi d’Allemagne, d’Autriche, de Tchécoslovaquie et de Pologne.

Au cours des années 1938-1940, l’OSE réussit à installer onze maisons d’accueil pour 1600 enfants ; quatre d’entre elles étaient situées dans le secteur de Montmorency, Soisy-sous-Montmorency, Eaubonne.

Pendant la guerre, quelques-uns de ces enfants furent évacués clandestinement vers les Etats-Unis. Certains des « enfants de l’OSE » sont par la suite devenus célèbres. Tous les survivants continuent aujourd’hui à entretenir une correspondance ; ils n’ont jamais oublié la ville de Montmorency.

Les enfants qui n’avaient pu être évacués avant l’arrivée des nazis furent arrêtés en septembre 1942 et déportés au camp d’Auschwitz.

Pensionnaires de la maison RenouveauAprès guerre, en 1945, deux autres maisons d’accueil d’enfants de déportés virent le jour à Montmorency. L’une, appelée « le Renouveau », animée par Madame «François », nom de résistante, fut ensuite fondue avec la DDASS. Cette maison existe toujours. L’autre, qui se trouvait aux environs de la Châtaigneraie, fut fondée par la WISO (Organisation internationale de femmes sionistes). On perd sa trace après sa « fusion » avec l’OPEJ (Œuvres de protection des enfants juifs).

Comment, dès 1938, des enfants allemands, tchèques, polonais ont-ils été séparés de leurs parents et sont-ils venus se réfugier à Montmorency ? Comment ont-ils vécu cette séparation ?
Sans contacts avec leurs familles, ces enfants ont traversé dans la douleur et le silence la tourmente de la guerre, des persécutions et du génocide. Comment les survivants ont-ils assumé ce traumatisme ? Comment ont-ils réussi à se reconstruire ?
C’est à ces questions que ce documentaire essaiera de répondre en réalisant un travail de mémoire.

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3 commentaire(s)

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helene barthelemy-vexliard - Il y a 2 ans
Hélas il semble impossible de voir ce film ni même de l'acheter !!! trop tard???
helene barthelemy-vexliard - Il y a 2 ans
Oui, le mr ci dessous (Daniau) me rappelle : je me souviens de Michel Pfeifer car j'ai vecu 2 ans au Renouveau où ma mere a travaillé
DANIAU Michel - Il y a 5 ans
Je ne sais pas pourquoi mais brusquement m'est revenu à l'esprit la Maison dite "Le Renouveau".
En 1945 j'habitais rue de Jaigny à Montmorency,à 500 m. du Renouveau, j'avais 7 ans (aujourd'hui j'en ai 81 !), j'allais à l'école communale de Monmorency Groupe Pasteur ?).
Je me souviens de quelques enfants hébergés au Renouveau. Je me souviens quel silence on faisait régner à propos de leur situation (fils de déportés, juifs...), surtout, comme une honte, ne rien dire sur eux.
Un nom me revient en mémoire, peut-être avec d'autres est-t'il mon maii ? PFEIFFER il s'appelait.
J'ai un si bon souvenir de Montmorency et des années vécues là-bas que j'aimerais, pourquoi pas ? avec d'autres souvenirs reliés avec cette époque lointaine.
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