Jeudi 13 février 2020
Eaubonne
Dans le cadre de la récente labellisation d'Eaubonne en tant que "ville partenaire du réseau des villes impériales", notre historien local Hervé Collet nous propose une conférence intitulée "Les coulisses eaubonnaises du coup d’État du 18 brumaire"
Il nous offre quelques repères historiques :
Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l'aide décisive de son frère Lucien et de « l’éminence grise de Bonaparte », Regnaud de Saint-Jean d’Angély, marque la fin du Directoire et le début du Consulat.Le président du Directoire, c’est-à-dire le chef de l’État renversé à ce moment-là, n’est autre que Louis-Jérôme Gohier qui, curieusement, s’installera un an plus tard (1800) à Eaubonne au Petit-Château (lieu-même de la conférence), à 600 mètres de là, à l’ancienne maison de Saint-Lambert (aujourd’hui Villa Philipson), achetée six mois plus tôt par… Regnaud de Saint-Jean d’Angély, son ancien « adversaire » ! Étrange coïncidence, n’est-ce pas ? Surtout si l’on sait qu’au moment où Bonaparte débarque à Fréjus le 8 octobre 1799, venant d’Égypte pour conquérir le pouvoir, la femme de ce dernier, Joséphine de Beauharnais, se trouve dans le bureau de Gohier, qui la courtise depuis qu’il est arrivé au faîte du pouvoir et qu’elle ne repousse pas…
Pour couronner le tout, c’est Joséphine qui interviendra quelques mois plus tard auprès de Napoléon, devenu premier Consul, pour trouver à Gohier un poste diplomatique en Hollande où sa fille, Hortense de Beauharnais, que Gohier affectionne également, deviendra « la reine Hortense », avec son époux Louis Bonaparte, frère de Napoléon, celui-là même qui a délivré, le lendemain du coup d’État, le président déchu Gohier, retenu prisonnier dans ses appartements du Petit-Luxembourg (actuelle résidence du président du Sénat). Ce n’est peut-être pas non plus la peine, pour exciter plus avant votre curiosité, d’ajouter que le roi Louis de Hollande et la reine Hortense achèteront, à quatre kilomètres d’Eaubonne, le château de Saint-Leu, commune habitée pendant la Terreur par… un certain Fouché qui, devenu ministre de la police dès le début du Consulat, a tout fait pour emprisonner Gohier, lequel a été soigneusement « exfiltré » par les soins de l’entourage de Bonaparte ! N’est ce pas renversant, s’agissant d’un homme d’État « renversé » quelque temps auparavant ?
Jeudi 13 février 2020 de 17h30 à 18h30 - Maison des Associations du Petit-Château (salle Le Gac au 2ème étage) 14 boulevard du Petit-Château Eaubonne - Entrée libre sur inscription par email : collet-patfoort@orange.fr. Renseignements : 06 81 30 14 53.
Jeudi 13 février 2020
Eaubonne
Dans le cadre de la récente labellisation d'Eaubonne en tant que "ville partenaire du réseau des villes impériales", notre historien local Hervé Collet nous propose une conférence intitulée "Les coulisses eaubonnaises du coup d’État du 18 brumaire"
Il nous offre quelques repères historiques :
Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l'aide décisive de son frère Lucien et de « l’éminence grise de Bonaparte », Regnaud de Saint-Jean d’Angély, marque la fin du Directoire et le début du Consulat.Le président du Directoire, c’est-à-dire le chef de l’État renversé à ce moment-là, n’est autre que Louis-Jérôme Gohier qui, curieusement, s’installera un an plus tard (1800) à Eaubonne au Petit-Château (lieu-même de la conférence), à 600 mètres de là, à l’ancienne maison de Saint-Lambert (aujourd’hui Villa Philipson), achetée six mois plus tôt par… Regnaud de Saint-Jean d’Angély, son ancien « adversaire » ! Étrange coïncidence, n’est-ce pas ? Surtout si l’on sait qu’au moment où Bonaparte débarque à Fréjus le 8 octobre 1799, venant d’Égypte pour conquérir le pouvoir, la femme de ce dernier, Joséphine de Beauharnais, se trouve dans le bureau de Gohier, qui la courtise depuis qu’il est arrivé au faîte du pouvoir et qu’elle ne repousse pas…
Pour couronner le tout, c’est Joséphine qui interviendra quelques mois plus tard auprès de Napoléon, devenu premier Consul, pour trouver à Gohier un poste diplomatique en Hollande où sa fille, Hortense de Beauharnais, que Gohier affectionne également, deviendra « la reine Hortense », avec son époux Louis Bonaparte, frère de Napoléon, celui-là même qui a délivré, le lendemain du coup d’État, le président déchu Gohier, retenu prisonnier dans ses appartements du Petit-Luxembourg (actuelle résidence du président du Sénat). Ce n’est peut-être pas non plus la peine, pour exciter plus avant votre curiosité, d’ajouter que le roi Louis de Hollande et la reine Hortense achèteront, à quatre kilomètres d’Eaubonne, le château de Saint-Leu, commune habitée pendant la Terreur par… un certain Fouché qui, devenu ministre de la police dès le début du Consulat, a tout fait pour emprisonner Gohier, lequel a été soigneusement « exfiltré » par les soins de l’entourage de Bonaparte ! N’est ce pas renversant, s’agissant d’un homme d’État « renversé » quelque temps auparavant ?
Jeudi 13 février 2020 de 17h30 à 18h30 - Maison des Associations du Petit-Château (salle Le Gac au 2ème étage) 14 boulevard du Petit-Château Eaubonne - Entrée libre sur inscription par email : collet-patfoort@orange.fr. Renseignements : 06 81 30 14 53.
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