Samedi 21 avril 2013
Enghien
Cette conférence-concert exceptionnelle est animée par Jean Claude Menou. Il sera accompagné de deux musiciens, Léo Debono au piano, et Guillaume Martigné au violoncelle.
Présentation de l'événement (réalisée par l'équipe du centre culturel)
A un an et dix-neuf jours d’intervalle (mars 1827-avril 1828) meurent deux génies : Beethoven, le musicien, Goya, le peintre. « Je veux saisir le Destin à la gueule », disait le premier ; et l’autre : « Pas ou peu de remède au destin fatal de l’humanité ! ».A croiser les destinées de ces deux handicapés par la surdité – qui les emmure dans un isolement, pourtant fécond –, à étudier ces deux « artistes de feu », tous deux admirateurs puis contempteurs de Napoléon Ier, un constat s’impose : leurs œuvres se nourrissent de leur amour commun de la Liberté.
Malgré les difficultés financières qu’ils connaissent à leurs débuts et la surdité qui va les frapper (et en même exacerber leur génie comme jamais), Goya et Beethoven se font très vite remarquer par les aristocrates les plus influents et par les plus grandes cours européennes. Influencés par le néoclassicisme, ils se font par la suite les précurseurs de deux courants modernes : le romantisme pour Beethoven, le réalisme pour Goya. A partir de 1808, l’Espagne est occupée par les troupes napoléoniennes. Et Goya ne voit plus en Napoléon ce libérateur qui affranchirait l’Espagne de la monarchie. El Tres de Mayo (1814), en particulier, d’une modernité déconcertante pour l’époque, marque un réel tournant dans la peinture. À cet égard, on considère l’artiste comme l’un des pionniers du réalisme (Manet lui rendra le plus bel hommage dans L’Exécution de Maximilien, 1867, qui s’attaque précisément… à Napoléon III).
Comme Goya, Beethoven voue dans un premier temps une grande admiration pour Napoléon, acteur de la Révolution française, au point de lui dédier sa Symphonie n°3 (1803-1804), Eroica. Mais lorsque celui-ci devient Consul en 1804, Beethoven comprend que Napoléon, animé par un désir d’hégémonie et par sa mégalomanie, ne s’arrêtera pas là. Furieux, sa symphonie est finalement dédiée à son mécène, le Prince de Lobkowitz et le titre devient : « Symphonie héroïque, composée pour célébrer le souvenir d'un grand homme ».
Dimanche 21 avril 2013 à 16h30 - Auditorium des Rives d’Enghien 87, rue du Général de Gaulle Enghien-les-Bains (Parvis des Thermes). Participation : 15 € grand public, 12 € adhérents et moins de 18 ans. Informations et réservations : 01 34 12 85 89 ou directement à l'accueil du Centre culturel.
Zoom sur Jean Claude Menou
Historien de l'art, Jean Claude Menou est une personnalité du Ministère de la Culture. Il fut inspecteur général du patrimoine, conservateur de plusieurs domaines nationaux, directeur de l'administration générale du Centre Georges Pompidou, directeur régional des affaires culturelles et, par ailleurs, président délégué de la fondation Cziffra. Actuellement chargé de cours à l'Université Paris Est, Marne-la-Vallée, il consacre ses recherches à la relation entre la musique et les autres arts.
Samedi 21 avril 2013
Enghien
Cette conférence-concert exceptionnelle est animée par Jean Claude Menou. Il sera accompagné de deux musiciens, Léo Debono au piano, et Guillaume Martigné au violoncelle.
Présentation de l'événement (réalisée par l'équipe du centre culturel)
A un an et dix-neuf jours d’intervalle (mars 1827-avril 1828) meurent deux génies : Beethoven, le musicien, Goya, le peintre. « Je veux saisir le Destin à la gueule », disait le premier ; et l’autre : « Pas ou peu de remède au destin fatal de l’humanité ! ».A croiser les destinées de ces deux handicapés par la surdité – qui les emmure dans un isolement, pourtant fécond –, à étudier ces deux « artistes de feu », tous deux admirateurs puis contempteurs de Napoléon Ier, un constat s’impose : leurs œuvres se nourrissent de leur amour commun de la Liberté.
Malgré les difficultés financières qu’ils connaissent à leurs débuts et la surdité qui va les frapper (et en même exacerber leur génie comme jamais), Goya et Beethoven se font très vite remarquer par les aristocrates les plus influents et par les plus grandes cours européennes. Influencés par le néoclassicisme, ils se font par la suite les précurseurs de deux courants modernes : le romantisme pour Beethoven, le réalisme pour Goya. A partir de 1808, l’Espagne est occupée par les troupes napoléoniennes. Et Goya ne voit plus en Napoléon ce libérateur qui affranchirait l’Espagne de la monarchie. El Tres de Mayo (1814), en particulier, d’une modernité déconcertante pour l’époque, marque un réel tournant dans la peinture. À cet égard, on considère l’artiste comme l’un des pionniers du réalisme (Manet lui rendra le plus bel hommage dans L’Exécution de Maximilien, 1867, qui s’attaque précisément… à Napoléon III).
Comme Goya, Beethoven voue dans un premier temps une grande admiration pour Napoléon, acteur de la Révolution française, au point de lui dédier sa Symphonie n°3 (1803-1804), Eroica. Mais lorsque celui-ci devient Consul en 1804, Beethoven comprend que Napoléon, animé par un désir d’hégémonie et par sa mégalomanie, ne s’arrêtera pas là. Furieux, sa symphonie est finalement dédiée à son mécène, le Prince de Lobkowitz et le titre devient : « Symphonie héroïque, composée pour célébrer le souvenir d'un grand homme ».
Dimanche 21 avril 2013 à 16h30 - Auditorium des Rives d’Enghien 87, rue du Général de Gaulle Enghien-les-Bains (Parvis des Thermes). Participation : 15 € grand public, 12 € adhérents et moins de 18 ans. Informations et réservations : 01 34 12 85 89 ou directement à l'accueil du Centre culturel.
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