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Ciné-rencontre avec François Bégaudeau et Elodie Fiabane autour de leur film "Autonomes" (en avant-première)

Film AUTONOMESSamedi 26 septembre 2020
Saint-Gratien

Le réalisateur François Bégaudeau est un habitué des Toiles de Saint-Gratien. Ce samedi 26 septembre, il vient présenter son nouveau film, un documentaire intitulé "Autonomes". Il sera accompagné en compagnie de la monteuse Elodie Fiabane.

L'histoire
Ici et là, hors des radars de la représentation majoritaire, des gens, parfois seuls, parfois associés, cultivent des modes de vie, de production, de pensée, de croyance, de soin, en rupture au moins relative avec les manières certifiées conformes. "Autonomes" se tient dans la compagnie de quelques-uns de ceux-là, en Mayenne et alentours.

Samedi 26 septembre 2020 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Les préventes seront ouvertes mercredi 23 septembre.

Bonus : propos de François Bégaudeau à propos de son film

Qu’est-ce qui précède au choix de vie de l’autonomie ?
Deux phénomènes. Au fil de mes déambulations en Mayenne, j’ai croisé un nombre non négligeable de jeunes adultes - de 20 à 40 ans - qui venaient de s’installer dans le département, ou qui, originaires d’ici, étaient récemment revenus s’y installer, après une décennie ou deux dans une ville plus ou moins proche.
Choix de vie qui, d’un cas à l’autre, pouvait être sous-tendu de motivations différentes, mais dont je réalisais qu’il intervenait toujours, comme tant de choix de vie, à la synthèse d’une contrainte et d’un désir.
La contrainte : des conditions économiques qui condamnent à louer des petits espaces confinés à un prix sans proportion, et ce dans des villes où l’offre d’emploi finalement assez faible ne compensait ni la pollution, ni la brutalité générale. Le désir : respirer un air plus sain, trouver un espace adéquat - pour agrandir sa famille, par exemple-, s’épargner le bruit, sortir de la boucle infernale travail-consommation-travail. Je ne parle pas ici exactement des « bourus » prisés par les magazines de société, car ces bourgeois-ruraux, comme il y a des bourgeois-bohême pourraient très bien demeurer en ville. Du moins en auraient-ils les moyens. La campagne est un luxe qu’ils s’offrent. Les gens auxquels je me suis intéressé n’ont pas ce choix. Ils ne peuvent pas vivre en ville. Et dans ce « peuvent » encadré par une négation, il faut entendre à la fois une impossibilité objective (« je ne
peux plus me permettre cette vie »), et une impossibilité subjective (« je ne supporte plus cette vie ».)
Dans cette composante minoritaire mais de plus en plus significative de la population mayennaise, on trouve évidemment une grande variété de profils. Cette variété tient à des dosages divers entre contrainte et désir, ainsi qu’à une dose plus ou moins élevée de volontarisme, de militantisme, dans la démarche. Il y a en effet une différence entre le jeune chômeur qui acquiert pour rien une ruine à retaper en pleine campagne, et une employée de banque, qui, lasse d’un quotidien routinier au service d’une structure qu’elle réprouve, décide de reprendre une maison dans un bourg abandonné de Loire-Atlantique pour le transformer en bar alternatif. Bien que le premier parcours – appelons-le parcours subi - m’intéresse en bien des points, c’est au second type de parcours - appelons-le parcours choisi, même si le terme est toujours inadéquat pour rendre compte de trajectoires sociales - que je me suis intéressé. Il est suffisamment représenté et multiple pour fournir de la matière à dix films.
(extrait dossier de presse)

Film AUTONOMESSamedi 26 septembre 2020
Saint-Gratien

Le réalisateur François Bégaudeau est un habitué des Toiles de Saint-Gratien. Ce samedi 26 septembre, il vient présenter son nouveau film, un documentaire intitulé "Autonomes". Il sera accompagné en compagnie de la monteuse Elodie Fiabane.

L'histoire
Ici et là, hors des radars de la représentation majoritaire, des gens, parfois seuls, parfois associés, cultivent des modes de vie, de production, de pensée, de croyance, de soin, en rupture au moins relative avec les manières certifiées conformes. "Autonomes" se tient dans la compagnie de quelques-uns de ceux-là, en Mayenne et alentours.

Samedi 26 septembre 2020 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Les préventes seront ouvertes mercredi 23 septembre.

Bonus : propos de François Bégaudeau à propos de son film

Qu’est-ce qui précède au choix de vie de l’autonomie ?
Deux phénomènes. Au fil de mes déambulations en Mayenne, j’ai croisé un nombre non négligeable de jeunes adultes - de 20 à 40 ans - qui venaient de s’installer dans le département, ou qui, originaires d’ici, étaient récemment revenus s’y installer, après une décennie ou deux dans une ville plus ou moins proche.
Choix de vie qui, d’un cas à l’autre, pouvait être sous-tendu de motivations différentes, mais dont je réalisais qu’il intervenait toujours, comme tant de choix de vie, à la synthèse d’une contrainte et d’un désir.
La contrainte : des conditions économiques qui condamnent à louer des petits espaces confinés à un prix sans proportion, et ce dans des villes où l’offre d’emploi finalement assez faible ne compensait ni la pollution, ni la brutalité générale. Le désir : respirer un air plus sain, trouver un espace adéquat - pour agrandir sa famille, par exemple-, s’épargner le bruit, sortir de la boucle infernale travail-consommation-travail. Je ne parle pas ici exactement des « bourus » prisés par les magazines de société, car ces bourgeois-ruraux, comme il y a des bourgeois-bohême pourraient très bien demeurer en ville. Du moins en auraient-ils les moyens. La campagne est un luxe qu’ils s’offrent. Les gens auxquels je me suis intéressé n’ont pas ce choix. Ils ne peuvent pas vivre en ville. Et dans ce « peuvent » encadré par une négation, il faut entendre à la fois une impossibilité objective (« je ne
peux plus me permettre cette vie »), et une impossibilité subjective (« je ne supporte plus cette vie ».)
Dans cette composante minoritaire mais de plus en plus significative de la population mayennaise, on trouve évidemment une grande variété de profils. Cette variété tient à des dosages divers entre contrainte et désir, ainsi qu’à une dose plus ou moins élevée de volontarisme, de militantisme, dans la démarche. Il y a en effet une différence entre le jeune chômeur qui acquiert pour rien une ruine à retaper en pleine campagne, et une employée de banque, qui, lasse d’un quotidien routinier au service d’une structure qu’elle réprouve, décide de reprendre une maison dans un bourg abandonné de Loire-Atlantique pour le transformer en bar alternatif. Bien que le premier parcours – appelons-le parcours subi - m’intéresse en bien des points, c’est au second type de parcours - appelons-le parcours choisi, même si le terme est toujours inadéquat pour rendre compte de trajectoires sociales - que je me suis intéressé. Il est suffisamment représenté et multiple pour fournir de la matière à dix films.
(extrait dossier de presse)

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