Accueil > Culture > Les Chroniques de Moritz > Les chroniques de Moritz : "Les remèdes du docteur Moritz"
Restez informés
Inscrivez-vous
aux newsletters du Journal !
Je m'inscris

Les chroniques de Moritz : "Les remèdes du docteur Moritz"

Publié le : 08-11-2020

Gérard Pouettre

Après le diagnostic délivré sur les malaises de l'homme moderne (voir chronique précédente), Moritz nous délivre quelques remèdes pour retrouver l'optimisme. Merci à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui ! Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.

Les remèdes du docteur Moritz

MoritzToutes les pathologies détectées dans sa consultation il y a deux semaines nécessitent un traitement de fond. Mais il faut en trouver la clé.

Moritz n’est pas favorable aux traitements médicamenteux ; il refuse d’ailleurs de prendre la moindre pilule ou la moindre crème traitante sur sa peau. Il préfère les médecines douces.

Il ne peut pas amener les humains à ronronner mais peut les aider à retrouver des sensations de bien-être. Une condition est qu’ils reprennent le chemin de l’optimisme. Moritz a lu dans FeelGood que les optimistes ont moins de maladies chroniques et une espérance de vie allongée de plus de 10%. Il a calculé qu’à son âge, cela ferait presque un an de plus soit 7 ans pour un humain.

Mais l’optimisme ne se décrète pas. Cependant, il s’est souvenu que, dans un moment difficile de son enfance, lorsqu’il était souffrant et abandonné, il proférait des injures sous forme de miaulements sauvages ; cela soulageait sa douleur et montrait qu’il se savait capable de dépasser ce moment, comme le confirment des études sur les humains. Donc, injuriez !

Mais ça ne suffira probablement pas. Il faut chercher la route du bonheur. Dans l’émission scientifique Le bonheur est dans le pré -frontal-, Moritz a découvert qu’elle passe par le cerveau et en particulier par cette zone du front. Depuis il se gratte fréquemment le devant de la tête, mouvement totalement inhabituel et qu’il a du mal à exécuter mais il conseille ce massage aux humains, beaucoup plus facile pour eux.

Puis il a réalisé que le grattage de front n’était pas suffisant pour activer cette zone du cerveau mais devait être accompagné de débuts de journée calmes, sans sollicitations extérieures, sans téléphone, de façon à entrer progressivement dans le monde. Pour mieux remplir ces conditions, il a demandé à s’aérer, sitôt réveillé, dans le silence du lever du jour.

A ce moment, les senteurs de la terre, des feuilles mortes, les parfums des sauges, des graminées se révèlent peu à peu à son odorat. Dans Le Hit-parade des animaux, Moritz a entendu un éléphant – recordman de l’odorat animal – expliquer que cet exercice olfactif était son arme anti-stress, bien utile dans la savane, et le conseiller aux humains pour survivre dans la jungle urbaine.

Non seulement Moritz partage ce point de vue mais il y ajoute l’haptique, mot savant qu’il a ajouté dans son répertoire, mais qui consiste simplement à entrer en contact avec la nature par le toucher. Il l’expérimente en restant longtemps assis dans l’herbe, en marchant pattes nues pour se connecter avec la terre, créer une « bulle sensorielle » qui le rapproche du bonheur. Cette ambiance lui permet de faire revenir des souvenirs et des émotions positives.

Le docteur Moritz donne une dernière recommandation un peu brutale mais efficace : « Foutons-nous la paix, nous irons mieux ! » Dans PhiloChat, ils recommandent de réduire la pression que nous nous imposons, se faire plaisir dans ce que nous accomplissons, surtout ne pas vouloir tout contrôler et accueillir avec attention les messages de son corps.

Il a déjà atteint cette plénitude depuis longtemps, pas trop affecté par les exigences de la société moderne, ajoutant tout de même parfois à l’adresse de ses maitres « Foutez-moi la paix ! ». Mais si vous ne parvenez pas au bout de ce chemin et qu’un malaise subsiste, il vous suggère un remède plus radical : reconvertissez-vous en berger ; il parait que de nouvelles formations ont un énorme succès. Bien sûr, pour Moritz, c’est exclu.

Gérard Pouettre

Après le diagnostic délivré sur les malaises de l'homme moderne (voir chronique précédente), Moritz nous délivre quelques remèdes pour retrouver l'optimisme. Merci à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui ! Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.

Les remèdes du docteur Moritz

MoritzToutes les pathologies détectées dans sa consultation il y a deux semaines nécessitent un traitement de fond. Mais il faut en trouver la clé.

Moritz n’est pas favorable aux traitements médicamenteux ; il refuse d’ailleurs de prendre la moindre pilule ou la moindre crème traitante sur sa peau. Il préfère les médecines douces.

Il ne peut pas amener les humains à ronronner mais peut les aider à retrouver des sensations de bien-être. Une condition est qu’ils reprennent le chemin de l’optimisme. Moritz a lu dans FeelGood que les optimistes ont moins de maladies chroniques et une espérance de vie allongée de plus de 10%. Il a calculé qu’à son âge, cela ferait presque un an de plus soit 7 ans pour un humain.

Mais l’optimisme ne se décrète pas. Cependant, il s’est souvenu que, dans un moment difficile de son enfance, lorsqu’il était souffrant et abandonné, il proférait des injures sous forme de miaulements sauvages ; cela soulageait sa douleur et montrait qu’il se savait capable de dépasser ce moment, comme le confirment des études sur les humains. Donc, injuriez !

Mais ça ne suffira probablement pas. Il faut chercher la route du bonheur. Dans l’émission scientifique Le bonheur est dans le pré -frontal-, Moritz a découvert qu’elle passe par le cerveau et en particulier par cette zone du front. Depuis il se gratte fréquemment le devant de la tête, mouvement totalement inhabituel et qu’il a du mal à exécuter mais il conseille ce massage aux humains, beaucoup plus facile pour eux.

Puis il a réalisé que le grattage de front n’était pas suffisant pour activer cette zone du cerveau mais devait être accompagné de débuts de journée calmes, sans sollicitations extérieures, sans téléphone, de façon à entrer progressivement dans le monde. Pour mieux remplir ces conditions, il a demandé à s’aérer, sitôt réveillé, dans le silence du lever du jour.

A ce moment, les senteurs de la terre, des feuilles mortes, les parfums des sauges, des graminées se révèlent peu à peu à son odorat. Dans Le Hit-parade des animaux, Moritz a entendu un éléphant – recordman de l’odorat animal – expliquer que cet exercice olfactif était son arme anti-stress, bien utile dans la savane, et le conseiller aux humains pour survivre dans la jungle urbaine.

Non seulement Moritz partage ce point de vue mais il y ajoute l’haptique, mot savant qu’il a ajouté dans son répertoire, mais qui consiste simplement à entrer en contact avec la nature par le toucher. Il l’expérimente en restant longtemps assis dans l’herbe, en marchant pattes nues pour se connecter avec la terre, créer une « bulle sensorielle » qui le rapproche du bonheur. Cette ambiance lui permet de faire revenir des souvenirs et des émotions positives.

Le docteur Moritz donne une dernière recommandation un peu brutale mais efficace : « Foutons-nous la paix, nous irons mieux ! » Dans PhiloChat, ils recommandent de réduire la pression que nous nous imposons, se faire plaisir dans ce que nous accomplissons, surtout ne pas vouloir tout contrôler et accueillir avec attention les messages de son corps.

Il a déjà atteint cette plénitude depuis longtemps, pas trop affecté par les exigences de la société moderne, ajoutant tout de même parfois à l’adresse de ses maitres « Foutez-moi la paix ! ». Mais si vous ne parvenez pas au bout de ce chemin et qu’un malaise subsiste, il vous suggère un remède plus radical : reconvertissez-vous en berger ; il parait que de nouvelles formations ont un énorme succès. Bien sûr, pour Moritz, c’est exclu.

Partager cette page :

Déposer un commentaire
0 commentaire(s)

Filtre anti-spam

Aucun commentaire

Informations Newsletter
  • Inscrivez-vous aux newsletters du Journal :
    "Agenda du week-end" et "Infos de proximité"
Contact
11 allée du Clos Laisnées, 95120 Ermont
06 89 80 56 28