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Avant-première : "Les Filles du Soleil" d'Eva Husson et débat avec la productrice du film Didar Domehri.

LES FILLES DU SOLEIL de Eva HussonMardi 30 octobre 2018
Montmorency

Dans le cadre de la "Quinzaine des Indés", une avant-première exceptionnelle du film d'Eva Husson, "Les Filles du Soleil" est programmée. Elle sera suivie d'un débat avec la productrice du film Didar Domehri.
Rappelons que ce film faisait partie de la Sélection Officielle du dernier Festival de Cannes.

L'histoire
Au Kurdistan, Bahar, commandante du bataillon "Les Filles du Soleil", se prépare à libérer sa ville des mains des hommes en noir, avec l’espoir de retrouver son fils.
Une journaliste française, Mathilde, vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception. Depuis que leur vie a basculé, toutes se battent pour la même cause : la femme, la vie, la liberté.
Un film d'Eva Husson avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot

Mardi 30 octobre 2018 à 20h30 – Eden Montmorency 5bis rue de Pontoise Montmorency.


Bonus : propos de la réalisatrice Eva Husson (interview réalisée par Xavier Muntz)

Pourquoi as-tu choisi de faire ce film ?
En tant que petite fille de soldat républicain espagnol, je me suis beaucoup intéressée à la question de la chute des idéaux. En 2006, j’avais commencé à travailler sur un projet sur les camps de concentration de réfugiés espagnols en France après la guerre civile, mon grand-père était passé par là, je m’intéressais au traumatisme collectif et individuel que cela représentait. Quand j’ai entendu parler de ces femmes kurdes et que j’ai creusé le sujet, j’ai découvert l’idéal marxiste des combattants kurdes, la lutte pour une terre qui n’est pas assurée, et la lutte contre le fascisme. Cela résonnait avec cette histoire familiale. J’ai trouvé dans cette tragédie contemporaine le moyen d’exprimer des envies narratives que j’avais depuis longtemps. Le questionnement de la lutte pour un idéal, la quête du sens. Il y avait un cheminement politique dans le choix de faire ce film. Et puis bien sûr, il y avait autre chose, d’encore plus puissant : l’histoire de femmes combattantes, capturées par des extrémistes, évadées dans des circonstances effroyables et qui finalement s’engagent pour combattre leurs ravisseurs… Il irradiait de cette histoire une force qui me dépassait, qui devait être racontée. Quand j’en ai parlé à ma productrice, elle m’a tout de suite suivie.

Tu es partie au Kurdistan pour préparer le film, qui as-tu rencontré là-bas ?
Là-bas j’ai essayé de rencontrer toutes les factions possibles du côté kurde. Je n’ai pas essayé de rencontrer des extrémistes, parce que j’estimais que ce n’était pas mon propos. En revanche, je me suis rendue sur le front, et dans les camps de réfugiées, pour recueillir le témoignage des femmes qui s’étaient échappées. Je suis allée voir celles qui s’étaient engagées, et le personnage joué par Golshifteh Farahani est un personnage composite de tous ces témoignages. C’est aussi le fruit d’une forme de ressenti et des connexions très fortes que j’ai pu avoir avec elles. J’avais besoin de retranscrire cette humanité. Quand une femme arrive à te raconter qu’elle a été vendue et rachetée quatorze fois et qu’elle te le dit avec une douceur et une force incroyables, tu remets automatiquement en question tes idées et tes certitudes sur la tragédie de la douleur. C’est une déconstruction de la représentation de l’image typique de guerre. Je voulais mettre ce vécu dans mon scénario pour donner une densité au film, trouver la note juste pour rendre ce monde cohérent, y introduire ma subjectivité.
(extrait dossier de presse)

LES FILLES DU SOLEIL de Eva HussonMardi 30 octobre 2018
Montmorency

Dans le cadre de la "Quinzaine des Indés", une avant-première exceptionnelle du film d'Eva Husson, "Les Filles du Soleil" est programmée. Elle sera suivie d'un débat avec la productrice du film Didar Domehri.
Rappelons que ce film faisait partie de la Sélection Officielle du dernier Festival de Cannes.

L'histoire
Au Kurdistan, Bahar, commandante du bataillon "Les Filles du Soleil", se prépare à libérer sa ville des mains des hommes en noir, avec l’espoir de retrouver son fils.
Une journaliste française, Mathilde, vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception. Depuis que leur vie a basculé, toutes se battent pour la même cause : la femme, la vie, la liberté.
Un film d'Eva Husson avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot

Mardi 30 octobre 2018 à 20h30 – Eden Montmorency 5bis rue de Pontoise Montmorency.


Bonus : propos de la réalisatrice Eva Husson (interview réalisée par Xavier Muntz)

Pourquoi as-tu choisi de faire ce film ?
En tant que petite fille de soldat républicain espagnol, je me suis beaucoup intéressée à la question de la chute des idéaux. En 2006, j’avais commencé à travailler sur un projet sur les camps de concentration de réfugiés espagnols en France après la guerre civile, mon grand-père était passé par là, je m’intéressais au traumatisme collectif et individuel que cela représentait. Quand j’ai entendu parler de ces femmes kurdes et que j’ai creusé le sujet, j’ai découvert l’idéal marxiste des combattants kurdes, la lutte pour une terre qui n’est pas assurée, et la lutte contre le fascisme. Cela résonnait avec cette histoire familiale. J’ai trouvé dans cette tragédie contemporaine le moyen d’exprimer des envies narratives que j’avais depuis longtemps. Le questionnement de la lutte pour un idéal, la quête du sens. Il y avait un cheminement politique dans le choix de faire ce film. Et puis bien sûr, il y avait autre chose, d’encore plus puissant : l’histoire de femmes combattantes, capturées par des extrémistes, évadées dans des circonstances effroyables et qui finalement s’engagent pour combattre leurs ravisseurs… Il irradiait de cette histoire une force qui me dépassait, qui devait être racontée. Quand j’en ai parlé à ma productrice, elle m’a tout de suite suivie.

Tu es partie au Kurdistan pour préparer le film, qui as-tu rencontré là-bas ?
Là-bas j’ai essayé de rencontrer toutes les factions possibles du côté kurde. Je n’ai pas essayé de rencontrer des extrémistes, parce que j’estimais que ce n’était pas mon propos. En revanche, je me suis rendue sur le front, et dans les camps de réfugiées, pour recueillir le témoignage des femmes qui s’étaient échappées. Je suis allée voir celles qui s’étaient engagées, et le personnage joué par Golshifteh Farahani est un personnage composite de tous ces témoignages. C’est aussi le fruit d’une forme de ressenti et des connexions très fortes que j’ai pu avoir avec elles. J’avais besoin de retranscrire cette humanité. Quand une femme arrive à te raconter qu’elle a été vendue et rachetée quatorze fois et qu’elle te le dit avec une douceur et une force incroyables, tu remets automatiquement en question tes idées et tes certitudes sur la tragédie de la douleur. C’est une déconstruction de la représentation de l’image typique de guerre. Je voulais mettre ce vécu dans mon scénario pour donner une densité au film, trouver la note juste pour rendre ce monde cohérent, y introduire ma subjectivité.
(extrait dossier de presse)

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