"Mémoire et déportation" : soirée événement avec trois témoignages

Jeudi 10 février
Eaubonne

"Parce qu'elles étaient juives, opposantes au nazisme ou résistantes, elles ont toutes les trois connu les horreurs des camps de concentration. Ce soir-là, elles viendront porter témoignage. Venez nombreux." C'est ainsi que l'association eaubonne Ulysse présente cette soirée exceptionnelle où Mmes Frania Eisenbach-Haverland, Lucienne Roland, Irène Hajos viendront débattre avec vous.

20h30 – salle de l'Orangerie avenue de l'Europe (en face de la Poste) Eaubonne – entrée libre.

Présentation des trois témoins :

Il y a 3 ans j'ai eu la chance de rencontrer Irène Hajos, à l'occasion de la parution du livre de Chantal Gerbaud, intitulé sobrement : "Irène Hajos, une survivante" (editions Syros)
Dans ce livre, elle raconte sa vie en Hongrie, son insouciance vis-à-vis de la guerre jusqu’en mars 1944, puis sa descente aux enfers lorsque la Hongrie a été envahie par les troupes allemandes.
Avec elle, nous plongeons dans l’horreur des camps de concentration. Mais son témoignage ne s’arrête pas avec la fin de la guerre : elle raconte aussi l’épreuve de l’après-guerre, si difficile pour les Juifs. Cette période méconnue où elle demeura longtemps sans évoquer sa tragédie, est bien décrite par Irène Hajos qui est venue en France en 1946, et à Eaubonne en 1952. Chantal Gerbaud a intitulé très justement ce chapitre de la vie d’Irène : la reconstruction silencieuse.
Aujourd’hui, Irène Hajos témoigne et s’est investie dans plusieurs associations de déportés afin que personne n’oublie et que l’Histoire ne se renouvelle pas.

Quant à Frania Eisenbach Haverland, elle a donné son témoignage à l'association de Steven Spielberg suite au film La Liste de Schindler. Elle participe encore aujourd'hui à de nombreuses conférences, et participe à des rencontres scolaires.
"En septembre 1939, Frania Eisenbach d'origine juive polonaise est une jeune adolescente de 13 ans lorsque l'armée allemande envahit la Pologne. "Avec ma musique je vais te faire rire et te faire pleurer" lui disait son père, musicien et chef d'orchestre, disparu dans la tourmente nazie comme plus de soixante membres de sa famille. Meurtrie à jamais par l'enfer du ghetto et de la vie concentrationnaire, six longues années durant, elle attendra plus de cinquante ans avant de pouvoir témoigner". (extrait du site "chemindemémoire.gouv.fr)
Elle est auteur, en compagnie de Dany Bomare, du livre intitulé "Tant que je vivrai" (éditions Edite)

Enfin, en ce qui concerne Lucienne Rolland, elle est arrivée en Allemagne le 25 mai 1944, elle a connu les camps de Nen-Brem (Sarrebrück, Ravensbrück, Leipzig) et a pu s'enfuir lors des tristement célèbres "route de la mort".
Pour voir la biographie de Lucienne Rolland >> voir site internet de mémoire de guerre.