Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !
Moritz a entendu récemment un voisin dire : « On est vraiment dans une société de surveillance généralisée ! ». Il a cru un instant que cela s’adressait à lui. En effet, la réputation du chat c’est qu’il ne dort toujours que d’un œil, qu’il est en alerte permanente, qu’il perçoit le moindre danger tout en paraissant très détendu. Mais, chez les hommes cela ne semble pas aller de soi.
Le problème vient du fait, d’après Moritz, que le chat assure seul la surveillance alors que l’homme a recours à toute une batterie d’instruments dont il se méfie en même temps qu’il les réclame.
Bizarrement, le premier « instrument » c’est lui-même. Moritz vient de lire dans Paris-Mats que la mode était aux gardes du corps. N’importe quel humain un peu riche et s’accordant une certaine valeur se fait accompagner d’un autre qui le protège ! Maintenant que sa célébrité dépasse son quartier (depuis qu’il publie sa chronique !), Moritz s’imagine précédé d’un autre chat qui lui ouvrirait le passage, guettant tous les dangers possibles, quitte à attraper des puces ou une maladie à sa place. Mais, tout bien réfléchi, il préfère sa liberté, même avec quelques risques.
Par exemple, le risque de succomber à la tentation. Aux Pays-Bas, un chat s’est enfui de son domicile, a réussi à atteindre une boutique pour animaux, à grignoter tout ce qu’il aimait jusqu’à ce qu’il tombe sur une herbe à chat, agissant sur lui comme une drogue à force de s’en gaver… et se retrouve les quatre fers en l’air sans réaction. S’il avait eu un garde du corps, il n’aurait pas perdu son self control mais il n’aurait pas ressenti ce moment de bonheur.
Le moment de bonheur qu’a connu ce chat grincheux – ou plutôt son maitre – en gagnant 700.000 dollars au tribunal pour atteinte au droit à l’image. Ce chat américain, dénommé Tardar Sauce – quelle idée ! se dit Moritz – avait été utilisé dans une publicité pour une marque de café sans autorisation. Il ne suffit donc plus de se surveiller réellement, il faut aussi surveiller son image. D’ici à ce que Moritz demande à son maitre de lui rémunérer son droit à l’image…
Les animaux peuvent donc avoir besoin de protection. Dans certains cas de manière plus désintéressée et pour sauvegarder leur propre vie. Dans l’émission Babar contre les barbares, Moritz a vu la pose de colliers GPS sur des éléphants du Gabon pour les localiser, leur éviter les zones à risques, que ce soit le braconnage ou les villages où ils pourraient être tués. Une cartographie permet de suivre les déambulations de Junior, Boniface, Syndie, Kate, Zara… doux surnoms donnés à chacun des éléphants à collier. Moritz est étonné que de tels mastodontes ne puissent se défendre seuls, comme quoi la taille ne fait pas tout !
Cette entraide Hommes-Animaux est touchante et elle est réversible. Moritz n’aurait jamais cru que des faucons, qu’il assimile à tous ces grands oiseaux sombres et à gros becs effrayants, soient utiles à l’homme. Sur l’aéroport de Mexico, ils éloignent les autres oiseaux en survolant les pistes afin d’éviter les collisions avec les avions. Les plus célèbres sont Madison et Ilse, des faucons-pèlerin, espèce bien nommée, particulièrement habiles pour ce travail.
Décidément, l’humanisation des animaux se poursuit. On leur attribue des prénoms humains – Moritz est bien placé pour le savoir – mais en plus on les fait travailler. Là, Moritz est moins d’accord.
Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !
Moritz a entendu récemment un voisin dire : « On est vraiment dans une société de surveillance généralisée ! ». Il a cru un instant que cela s’adressait à lui. En effet, la réputation du chat c’est qu’il ne dort toujours que d’un œil, qu’il est en alerte permanente, qu’il perçoit le moindre danger tout en paraissant très détendu. Mais, chez les hommes cela ne semble pas aller de soi.
Le problème vient du fait, d’après Moritz, que le chat assure seul la surveillance alors que l’homme a recours à toute une batterie d’instruments dont il se méfie en même temps qu’il les réclame.
Bizarrement, le premier « instrument » c’est lui-même. Moritz vient de lire dans Paris-Mats que la mode était aux gardes du corps. N’importe quel humain un peu riche et s’accordant une certaine valeur se fait accompagner d’un autre qui le protège ! Maintenant que sa célébrité dépasse son quartier (depuis qu’il publie sa chronique !), Moritz s’imagine précédé d’un autre chat qui lui ouvrirait le passage, guettant tous les dangers possibles, quitte à attraper des puces ou une maladie à sa place. Mais, tout bien réfléchi, il préfère sa liberté, même avec quelques risques.
Par exemple, le risque de succomber à la tentation. Aux Pays-Bas, un chat s’est enfui de son domicile, a réussi à atteindre une boutique pour animaux, à grignoter tout ce qu’il aimait jusqu’à ce qu’il tombe sur une herbe à chat, agissant sur lui comme une drogue à force de s’en gaver… et se retrouve les quatre fers en l’air sans réaction. S’il avait eu un garde du corps, il n’aurait pas perdu son self control mais il n’aurait pas ressenti ce moment de bonheur.
Le moment de bonheur qu’a connu ce chat grincheux – ou plutôt son maitre – en gagnant 700.000 dollars au tribunal pour atteinte au droit à l’image. Ce chat américain, dénommé Tardar Sauce – quelle idée ! se dit Moritz – avait été utilisé dans une publicité pour une marque de café sans autorisation. Il ne suffit donc plus de se surveiller réellement, il faut aussi surveiller son image. D’ici à ce que Moritz demande à son maitre de lui rémunérer son droit à l’image…
Les animaux peuvent donc avoir besoin de protection. Dans certains cas de manière plus désintéressée et pour sauvegarder leur propre vie. Dans l’émission Babar contre les barbares, Moritz a vu la pose de colliers GPS sur des éléphants du Gabon pour les localiser, leur éviter les zones à risques, que ce soit le braconnage ou les villages où ils pourraient être tués. Une cartographie permet de suivre les déambulations de Junior, Boniface, Syndie, Kate, Zara… doux surnoms donnés à chacun des éléphants à collier. Moritz est étonné que de tels mastodontes ne puissent se défendre seuls, comme quoi la taille ne fait pas tout !
Cette entraide Hommes-Animaux est touchante et elle est réversible. Moritz n’aurait jamais cru que des faucons, qu’il assimile à tous ces grands oiseaux sombres et à gros becs effrayants, soient utiles à l’homme. Sur l’aéroport de Mexico, ils éloignent les autres oiseaux en survolant les pistes afin d’éviter les collisions avec les avions. Les plus célèbres sont Madison et Ilse, des faucons-pèlerin, espèce bien nommée, particulièrement habiles pour ce travail.
Décidément, l’humanisation des animaux se poursuit. On leur attribue des prénoms humains – Moritz est bien placé pour le savoir – mais en plus on les fait travailler. Là, Moritz est moins d’accord.
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