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Ciné-débat autour du film "Les Vieux" de Claus Drexel avec Alexandra Reymann, Présidente de l'association JALMALV Val d'Oise.

FILM Les VieuxLundi 29 avril 2024
Saint-Ouen-l'Aumône

Le cinéma Utopia et l'association JALMALV (Jusqu'à La Mort, Accompagner La Vie) Val d'Oise nous proposent un ciné-débat autour  du film de Claus Drexel "Les Vieux". Après la projection du documentaire, un échange aura lieu avec Alexandra Reymann, Présidente de l'association JALMALV Val d'Oise et un professionnel travaillant en EHPAD.

Zoom sur "Les Vieux" de Claus Drexel
Elles sont vieilles, ils sont vieux. Ils sont de toutes origines, ils habitent en France. Ils ont traversé les bouleversements les plus rapides de notre histoire. Dans notre présent frénétique ils sont souvent des témoins silencieux, ils seraient la France d’hier ! Ce film est une invitation au voyage, à leur rencontre.

Lundi 29 avril 2024 à 20h30 - Utopia de Saint-Ouen l'Aumône.1 place Pierre Mendès France Saint-Ouen-l'Aumône.

Bonus : propos du réalisateur Claus Drexel

FILM Les VieuxComment est née l’idée du film ?
J’ai eu envie d’écouter ces personnes âgées que notre société occidentale, centrée sur le productivisme et le profit, ne considère souvent plus que comme un problème. Pourtant, ces gens ont une expérience de vie bien plus grande que la nôtre ; ils représentent une richesse énorme mais, en dehors des relations que l’on a avec les membres de nos familles, on ne les entend pas. J’ai voulu leur donner la parole.
J’aime prêter l’oreille à ceux qui ne s’expriment pas – les personnes sans-abris dans "Au bord du monde", les personnes en situation de prostitution dans "Au cœur du bois"… Aller vers l’autre, découvrir celui qui est différent de moi, c’est ce qui me donne envie de faire des documentaires.

Le panel des personnes que vous avez rencontrées est vaste. Quels étaient vos critères ?
C’est quoi être vieux ? À quel âge l’est-on ? C’est une question dont nous avons beaucoup débattu avec Laurent Lavolé, mon producteur. Devions-nous nous concentrer sur les centenaires qui sont plus de vingt mille en France ? Le choix nous semblait trop théorique. Nous sommes tombés d’accord pour rencontrer des personnes nées avant le début de la deuxième guerre mondiale. C’était intéressant de recueillir leurs souvenirs : elles avaient vécu ce qu’était le monde avant 1939 et pouvaient témoigner du changement radical opéré à partir de cette date. De fil en aiguille, l’éventail s’est élargi : les plus jeunes ont à peine quatre-vingts ans et la plus âgée en a cent deux.

FILM Les VieuxComment avez-vous orchestré ces rencontres ?
Dès le départ, il s’est agi de faire un voyage à travers la France : du témoignage d’un baron à celui d’un ouvrier en passant par celui d’un immigré. Un tour de France des personnes âgées qui raconte en filigrane l’histoire du pays et sa transformation au fil des décennies…Tout cela sans aucune prétention d’exhaustivité. Ce serait impossible. Je le dis toujours à propos de mes documentaires : « Ce n’est pas un film sur une thématique mais sur quelques personnes que j’ai rencontrées, avec un point de vue différent pour chacune. »
Les rencontres se sont beaucoup faites par le bouche-à-oreille et grâce à un formidable travail de prises de contact de l’équipe de production… Les « profils » se remplissaient peu à peu. Comme je tenais, par exemple, à interviewer d’anciens mineurs, ils ont contacté des associations en Alsace et dans le Nord de la France. Et ainsi de suite.
Il a fallu ensuite organiser un parcours assez précis. Généralement, nous roulions durant deux ou trois cents kilomètres le matin et arrivions en début d’après-midi chez les personnes. Nous dormions sur place et reprenions la route le lendemain matin.
Nous sommes allés partout : en Alsace, en Bretagne, au Pays Basque, en Auvergne, en Corrèze, dans le Cantal, Les Cévennes, les Alpes, la Corse… Mais malheureusement pas en outre-mer, pour des raisons de coûts de production.

Aviez-vous discuté en amont avec ces gens ?
Le moins possible. Comme pour mes documentaires précédents, j’ai fait, au contraire, en sorte de ne pas les connaître et de les découvrir en les filmant. J’aime arriver chez eux sans quasiment rien savoir, installer ma caméra, dire « Bonjour, qu’avez-vous fait aujourd’hui ? », et les amener à parler.
J’ai l’impression que si j’entrais en contact avec ces personnes avant de les filmer, si nous discutions ensemble, leurs confidences seraient moins fortes, la découverte et la surprise, moins intenses… De la même façon, je ne prépare jamais de questions à l’avance.
L’exemple que je donne toujours est qu’on ne prépare pas de questions lorsqu’on invite des amis à dîner. Là, c’est pareil. La seule chose importante, pour moi, est que ces personnes soient enthousiastes à l’idée de participer. C’est essentiel.
Tous les intervenants ne sont pas forcément de bons clients…
Bien sûr. C’est le risque de ne pas faire de « casting » en amont. Mais c’est comme cela que j’aime procéder. Découvrir des personnes pendant que la caméra tourne.
Certains se révèlent de vrais personnages de cinéma et d’autres sont plus effacés. Mon travail consiste alors à les mettre en confiance et à faire en sorte qu’ils oublient la caméra. Sylvain Leser et moi filmons en plans fixes, avec un équipement très discret, sans éclairage. Je prends moi-même le son avec une perche sur pied et un micro HF. Je pense que les gens se sentent gratifiés lorsqu’on les écoute. Rapidement, ils sont heureux de pouvoir partager leurs idées et leurs souvenirs. Notamment les personnes âgées qui souffrent terriblement du peu d’intérêt qu’on leur accorde. La société a pris l’habitude de ne donner de la valeur à l’être humain que s’il est riche ou productif.
Beaucoup d’entre eux vous livrent des réflexions auxquelles on ne s’attendrait pas. Avec beaucoup de liberté et d’abandon…
Il est parfois plus simple de se confier à un « inconnu de passage » qu’à un proche. D’une certaine manière, il y a moins de risques, car pas d’enjeu relationnel. Certains spectateurs ont d’ailleurs été étonnés d’entendre leurs parents ou leurs grands-parents évoquer des événements ou formuler des réflexions dont ils n’avaient aucune idée.
(extrait dossier de presse)

FILM Les VieuxLundi 29 avril 2024
Saint-Ouen-l'Aumône

Le cinéma Utopia et l'association JALMALV (Jusqu'à La Mort, Accompagner La Vie) Val d'Oise nous proposent un ciné-débat autour  du film de Claus Drexel "Les Vieux". Après la projection du documentaire, un échange aura lieu avec Alexandra Reymann, Présidente de l'association JALMALV Val d'Oise et un professionnel travaillant en EHPAD.

Zoom sur "Les Vieux" de Claus Drexel
Elles sont vieilles, ils sont vieux. Ils sont de toutes origines, ils habitent en France. Ils ont traversé les bouleversements les plus rapides de notre histoire. Dans notre présent frénétique ils sont souvent des témoins silencieux, ils seraient la France d’hier ! Ce film est une invitation au voyage, à leur rencontre.

Lundi 29 avril 2024 à 20h30 - Utopia de Saint-Ouen l'Aumône.1 place Pierre Mendès France Saint-Ouen-l'Aumône.

Bonus : propos du réalisateur Claus Drexel

FILM Les VieuxComment est née l’idée du film ?
J’ai eu envie d’écouter ces personnes âgées que notre société occidentale, centrée sur le productivisme et le profit, ne considère souvent plus que comme un problème. Pourtant, ces gens ont une expérience de vie bien plus grande que la nôtre ; ils représentent une richesse énorme mais, en dehors des relations que l’on a avec les membres de nos familles, on ne les entend pas. J’ai voulu leur donner la parole.
J’aime prêter l’oreille à ceux qui ne s’expriment pas – les personnes sans-abris dans "Au bord du monde", les personnes en situation de prostitution dans "Au cœur du bois"… Aller vers l’autre, découvrir celui qui est différent de moi, c’est ce qui me donne envie de faire des documentaires.

Le panel des personnes que vous avez rencontrées est vaste. Quels étaient vos critères ?
C’est quoi être vieux ? À quel âge l’est-on ? C’est une question dont nous avons beaucoup débattu avec Laurent Lavolé, mon producteur. Devions-nous nous concentrer sur les centenaires qui sont plus de vingt mille en France ? Le choix nous semblait trop théorique. Nous sommes tombés d’accord pour rencontrer des personnes nées avant le début de la deuxième guerre mondiale. C’était intéressant de recueillir leurs souvenirs : elles avaient vécu ce qu’était le monde avant 1939 et pouvaient témoigner du changement radical opéré à partir de cette date. De fil en aiguille, l’éventail s’est élargi : les plus jeunes ont à peine quatre-vingts ans et la plus âgée en a cent deux.

FILM Les VieuxComment avez-vous orchestré ces rencontres ?
Dès le départ, il s’est agi de faire un voyage à travers la France : du témoignage d’un baron à celui d’un ouvrier en passant par celui d’un immigré. Un tour de France des personnes âgées qui raconte en filigrane l’histoire du pays et sa transformation au fil des décennies…Tout cela sans aucune prétention d’exhaustivité. Ce serait impossible. Je le dis toujours à propos de mes documentaires : « Ce n’est pas un film sur une thématique mais sur quelques personnes que j’ai rencontrées, avec un point de vue différent pour chacune. »
Les rencontres se sont beaucoup faites par le bouche-à-oreille et grâce à un formidable travail de prises de contact de l’équipe de production… Les « profils » se remplissaient peu à peu. Comme je tenais, par exemple, à interviewer d’anciens mineurs, ils ont contacté des associations en Alsace et dans le Nord de la France. Et ainsi de suite.
Il a fallu ensuite organiser un parcours assez précis. Généralement, nous roulions durant deux ou trois cents kilomètres le matin et arrivions en début d’après-midi chez les personnes. Nous dormions sur place et reprenions la route le lendemain matin.
Nous sommes allés partout : en Alsace, en Bretagne, au Pays Basque, en Auvergne, en Corrèze, dans le Cantal, Les Cévennes, les Alpes, la Corse… Mais malheureusement pas en outre-mer, pour des raisons de coûts de production.

Aviez-vous discuté en amont avec ces gens ?
Le moins possible. Comme pour mes documentaires précédents, j’ai fait, au contraire, en sorte de ne pas les connaître et de les découvrir en les filmant. J’aime arriver chez eux sans quasiment rien savoir, installer ma caméra, dire « Bonjour, qu’avez-vous fait aujourd’hui ? », et les amener à parler.
J’ai l’impression que si j’entrais en contact avec ces personnes avant de les filmer, si nous discutions ensemble, leurs confidences seraient moins fortes, la découverte et la surprise, moins intenses… De la même façon, je ne prépare jamais de questions à l’avance.
L’exemple que je donne toujours est qu’on ne prépare pas de questions lorsqu’on invite des amis à dîner. Là, c’est pareil. La seule chose importante, pour moi, est que ces personnes soient enthousiastes à l’idée de participer. C’est essentiel.
Tous les intervenants ne sont pas forcément de bons clients…
Bien sûr. C’est le risque de ne pas faire de « casting » en amont. Mais c’est comme cela que j’aime procéder. Découvrir des personnes pendant que la caméra tourne.
Certains se révèlent de vrais personnages de cinéma et d’autres sont plus effacés. Mon travail consiste alors à les mettre en confiance et à faire en sorte qu’ils oublient la caméra. Sylvain Leser et moi filmons en plans fixes, avec un équipement très discret, sans éclairage. Je prends moi-même le son avec une perche sur pied et un micro HF. Je pense que les gens se sentent gratifiés lorsqu’on les écoute. Rapidement, ils sont heureux de pouvoir partager leurs idées et leurs souvenirs. Notamment les personnes âgées qui souffrent terriblement du peu d’intérêt qu’on leur accorde. La société a pris l’habitude de ne donner de la valeur à l’être humain que s’il est riche ou productif.
Beaucoup d’entre eux vous livrent des réflexions auxquelles on ne s’attendrait pas. Avec beaucoup de liberté et d’abandon…
Il est parfois plus simple de se confier à un « inconnu de passage » qu’à un proche. D’une certaine manière, il y a moins de risques, car pas d’enjeu relationnel. Certains spectateurs ont d’ailleurs été étonnés d’entendre leurs parents ou leurs grands-parents évoquer des événements ou formuler des réflexions dont ils n’avaient aucune idée.
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