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Origine du nom des villes de la Vallée. Cette semaine : Deuil-la-Barre

Publié le : 01-04-2024

Extrait Carte Cassini - Deuil-la-BarreSÉRIE "L'origine du nom des villes de la Vallée de Montmorency"
Plongeons-nous cette année sur l'origine des noms de nos villes : une occasion de redécouvrir la genèse de notre histoire locale.
Cette semaine : Deuil-la-Barre.

Deuil-la-Barre… un drôle de nom pour une ville. D’où provient cette appellation ? Vous pensez bien que nos chers historiens locaux se sont penchés sur la question. Alors examinons le résultat de leurs recherches
Deuil-la-Barre - carte postalePriorité à Michel Bourlet, célèbre historien de Deuil-la-Barre (décédé en 2008 et fondateur du Musée d’Histoire de la ville qui porte désormais son nom). D'après lui, « Le nom Deuil, « Diogilo, Divoailum, Duelio », dans les manuscrits anciens, peut dériver de Dol, signifiant « clairière des eaux dans un lieu bas », ou de Div, désignant une « source sacrée ». Le nom pourrait donc provenir de l’existence du lac Marchais, lieu de culte pré-chrétien et théâtre de la légende de Saint-Eugène et de ses miracles. » (à découvrir en fin d'article)
L'hypothèse semble très plausible : en effet, nos historiens Gérard Ducoeur et Hervé Collet de Valmorency nous confirment que sur les bords du lac Marchais ont été découvertes, à la fin du XIXe siècle, des poteries gallo-romaines, des monnaies romaines (conservées au Musée Michel Bourlet) et nous révèlent qu'une portion d’aqueduc en pierre de taille existe encore dans les égouts de la ville.

Deuil-la-Barre - Château de la ChrevretteMais vous serez surpris d'apprendre que le nom complet de "Deuil-la Barre" ne vit le jour qu'en… 1952 lorsque le Conseil municipal décida d’associer "La Barre" du nom d’une de ses anciennes et prestigieuses propriétés à celui du vieux bourg antique de Deuil.
Nos chers historiens mentionnent que le terme de "Barre" « peut avoir plusieurs origines, mais la plus probable renvoie à l’établissement par Bouchard V de Montmorency, en 1183, d’un barrage, c’est-à-dire un poste de péage, avec garde, dans le but de percevoir des droits de rouage sur la circulation des charrettes. »
Durant l’ancien régime, "La Barre" constituait un petit hameau, séparé du centre du village par des terres cultivées et qui ne compte pas plus de cinq maisons. Puis le domaine connut de grandes heures fastes au XVIIe et XVIIIe siècle avec un château qui connut de célèbres propriétaires. D'où l'envie pour la municipalité de conserver cette référence au domaine de "La Barre".

Lac Marchais - Deuil - GroslayBonus :  la légende de Saint-Eugène (extrait du site internet de la ville de Deuil-la-Barre)
Les passionnés d'histoire s'arrêteront certainement sur l'origine de la création du village et de son église puisqu'elle repose sur une légende dont le récit remonte à l'époque mérovingienne : La légende de Saint-Eugène. Rédigée au IXème siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Denis, la légende raconte que le seigneur Ercolde, possesseur de la villa Diogilo fut miraculeusement averti dans son sommeil par Saint-Denis que Saint-Eugène, archevêque de Tolède et compagnon de Saint-Denis, avait été martyrisé à Deuil par les armées romaines et que son corps avait été jeté dans le lac situé dans sa propriété (actuel lac Marchais).

Saint-Eugène - Deuil-la-BarreAu matin, Ercolde fit fouiller le lac païen et y découvrit un corps intact. Il le plaça alors dans un lourd sarcophage et pour connaître le lieu où le saint voulait qu'on lui élève une église et son tombeau, la cuve fut hissée sur un chariot attelé de bœufs, animaux sacrés dont les actions étaient, dans certaines circonstances, dictées par les dieux. Ils prirent la voie antique, s'arrêtèrent dans le camp d'Ercolde et refusèrent d'aller plus loin. Le maître fit construire un édifice religieux à l'emplacement actuel du chœur de l'église, qui devint rapidement un centre de pèlerinage au vu des nombreux miracles qui s'y accomplirent. Autour de l'édifice se développa au fil du temps le bourg de Deuil.
Le lac Marchais fut longtemps, au travers des siècles, considéré comme un étang sacré, et de nombreuses processions eurent lieu jusqu'au XIXe siècle. De cette époque date aussi l'implantation d'un vignoble, qui a longtemps constitué une importante ressource durant des siècles pour le bourg de Deuil.

Pour en savoir plus :
Histoire générale de Deuil-la-Barre sur le site de la ville de la ville
La ville de Deuil-la-Barre sur le site Wikipedia.
L'histoire de Deuil par Michel Bourlet sur un site consacré à Deuil.

Extrait Carte Cassini - Deuil-la-BarreSÉRIE "L'origine du nom des villes de la Vallée de Montmorency"
Plongeons-nous cette année sur l'origine des noms de nos villes : une occasion de redécouvrir la genèse de notre histoire locale.
Cette semaine : Deuil-la-Barre.

Deuil-la-Barre… un drôle de nom pour une ville. D’où provient cette appellation ? Vous pensez bien que nos chers historiens locaux se sont penchés sur la question. Alors examinons le résultat de leurs recherches
Deuil-la-Barre - carte postalePriorité à Michel Bourlet, célèbre historien de Deuil-la-Barre (décédé en 2008 et fondateur du Musée d’Histoire de la ville qui porte désormais son nom). D'après lui, « Le nom Deuil, « Diogilo, Divoailum, Duelio », dans les manuscrits anciens, peut dériver de Dol, signifiant « clairière des eaux dans un lieu bas », ou de Div, désignant une « source sacrée ». Le nom pourrait donc provenir de l’existence du lac Marchais, lieu de culte pré-chrétien et théâtre de la légende de Saint-Eugène et de ses miracles. » (à découvrir en fin d'article)
L'hypothèse semble très plausible : en effet, nos historiens Gérard Ducoeur et Hervé Collet de Valmorency nous confirment que sur les bords du lac Marchais ont été découvertes, à la fin du XIXe siècle, des poteries gallo-romaines, des monnaies romaines (conservées au Musée Michel Bourlet) et nous révèlent qu'une portion d’aqueduc en pierre de taille existe encore dans les égouts de la ville.

Deuil-la-Barre - Château de la ChrevretteMais vous serez surpris d'apprendre que le nom complet de "Deuil-la Barre" ne vit le jour qu'en… 1952 lorsque le Conseil municipal décida d’associer "La Barre" du nom d’une de ses anciennes et prestigieuses propriétés à celui du vieux bourg antique de Deuil.
Nos chers historiens mentionnent que le terme de "Barre" « peut avoir plusieurs origines, mais la plus probable renvoie à l’établissement par Bouchard V de Montmorency, en 1183, d’un barrage, c’est-à-dire un poste de péage, avec garde, dans le but de percevoir des droits de rouage sur la circulation des charrettes. »
Durant l’ancien régime, "La Barre" constituait un petit hameau, séparé du centre du village par des terres cultivées et qui ne compte pas plus de cinq maisons. Puis le domaine connut de grandes heures fastes au XVIIe et XVIIIe siècle avec un château qui connut de célèbres propriétaires. D'où l'envie pour la municipalité de conserver cette référence au domaine de "La Barre".

Lac Marchais - Deuil - GroslayBonus :  la légende de Saint-Eugène (extrait du site internet de la ville de Deuil-la-Barre)
Les passionnés d'histoire s'arrêteront certainement sur l'origine de la création du village et de son église puisqu'elle repose sur une légende dont le récit remonte à l'époque mérovingienne : La légende de Saint-Eugène. Rédigée au IXème siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Denis, la légende raconte que le seigneur Ercolde, possesseur de la villa Diogilo fut miraculeusement averti dans son sommeil par Saint-Denis que Saint-Eugène, archevêque de Tolède et compagnon de Saint-Denis, avait été martyrisé à Deuil par les armées romaines et que son corps avait été jeté dans le lac situé dans sa propriété (actuel lac Marchais).

Saint-Eugène - Deuil-la-BarreAu matin, Ercolde fit fouiller le lac païen et y découvrit un corps intact. Il le plaça alors dans un lourd sarcophage et pour connaître le lieu où le saint voulait qu'on lui élève une église et son tombeau, la cuve fut hissée sur un chariot attelé de bœufs, animaux sacrés dont les actions étaient, dans certaines circonstances, dictées par les dieux. Ils prirent la voie antique, s'arrêtèrent dans le camp d'Ercolde et refusèrent d'aller plus loin. Le maître fit construire un édifice religieux à l'emplacement actuel du chœur de l'église, qui devint rapidement un centre de pèlerinage au vu des nombreux miracles qui s'y accomplirent. Autour de l'édifice se développa au fil du temps le bourg de Deuil.
Le lac Marchais fut longtemps, au travers des siècles, considéré comme un étang sacré, et de nombreuses processions eurent lieu jusqu'au XIXe siècle. De cette époque date aussi l'implantation d'un vignoble, qui a longtemps constitué une importante ressource durant des siècles pour le bourg de Deuil.

Pour en savoir plus :
Histoire générale de Deuil-la-Barre sur le site de la ville de la ville
La ville de Deuil-la-Barre sur le site Wikipedia.
L'histoire de Deuil par Michel Bourlet sur un site consacré à Deuil.

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