« L’eau de Saint-Leu est parfaite, absolument pure, jaillissant des flancs de la colline en source généreuse qui alimente tout le pays » C'est ainsi qu'Auguste Méry vantait les mérites de "son eau" primée dès 1900 à l'exposition universelle de Paris.
En effet, c'est à Saint-Leu en 1896 qu'Auguste Méry a fondé la "source Méry" en captant les eaux de la fontaine Genêt et en installant une entreprise d’embouteillage d’eau minérale qui porte son nom.
Le succès a été rapidement au rendez-vous : 120 personnes travaillaient dans l'usine (à l'époque Saint-Leu comptait 3000 habitants) et réalisaient toutes les étapes de fabrication, de la mise en bouteille jusqu'à la livraison réalisée par… 40 chevaux et 8 bœufs ! Les ateliers d’embouteillage comprenaient une gazéification, une fabrique de caisses en bois, une autre de bouchons et une imprimerie pour les étiquettes.
A l'apogée de l'usine, la "source Méry" a sorti 10 millions de bouteilles par an !
Le fondateur de l'usine avait aussi très vite compris l'importance de la "réclame" pour faire connaitre son "eau de Saint-Leu". C'est ainsi que des chariots publicitaires étaient tirés par des bœufs ou bien l'entreprise investissait dans l'affichage sur les transports publics. Et Auguste Méry a longtemps continué à démarcher "en personne" les restaurateurs.
Il faut dire que la gamme de produits de la "Source Méry" était étoffée : eaux minérales, eaux minérales gazéifiées, sodas, limonades (dont la célèbre "La providence") et même de la bière de la marque Forta.
Cette réussite entrepreneuriale a permis aussi à Saint-Leu d'être plus connue car Auguste Méry était fier de sa ville et n'hésitait pas à le mentionner sur ses étiquettes : « Saint Leu, une cuvée d'air et de repos à 19 km de Paris ».
Sur le site de l'entreprise, le public était même reçu dans une ambiance de station thermale au décor un peu kitsch.
A la mort d'Ausgute Méry en 1930, l’entreprise est vendue à Alexandre Brion, Président du groupement des artisans et commerçants. Pour la petite histoire, la fille de M. Brion, Yvonne, épousera Serge Méry, le fils d’Auguste et reprendra les rênes de l'entreprise. Mais celle-ci se remariera en 1937 à Robert Laporte et c'est ainsi que les "Etablissements Laporte" remplaceront "La source Méry"… Une page se tournait.
En 1959, la société des Eaux d’Évian a racheté l’établissement afin de le moderniser, mais elle a cessé l'exploitation en 1973.
Mentionnons enfin, pour être complet, que la mairie de Saint-Leu a évoqué en 2016 des études pour une éventuelle relance de "l'eau de Saint-Leu" afin d'en faire un marqueur de l'identité de la ville. A suivre.
Cet article a été réalisé grâce au formidable travail réalisé par le Syndicat d'initiative de Saint-Leu-la-Forêt
>> En savoir plus
Article publié en 2019 et actualisé en 2023
« L’eau de Saint-Leu est parfaite, absolument pure, jaillissant des flancs de la colline en source généreuse qui alimente tout le pays » C'est ainsi qu'Auguste Méry vantait les mérites de "son eau" primée dès 1900 à l'exposition universelle de Paris.
En effet, c'est à Saint-Leu en 1896 qu'Auguste Méry a fondé la "source Méry" en captant les eaux de la fontaine Genêt et en installant une entreprise d’embouteillage d’eau minérale qui porte son nom.
Le succès a été rapidement au rendez-vous : 120 personnes travaillaient dans l'usine (à l'époque Saint-Leu comptait 3000 habitants) et réalisaient toutes les étapes de fabrication, de la mise en bouteille jusqu'à la livraison réalisée par… 40 chevaux et 8 bœufs ! Les ateliers d’embouteillage comprenaient une gazéification, une fabrique de caisses en bois, une autre de bouchons et une imprimerie pour les étiquettes.
A l'apogée de l'usine, la "source Méry" a sorti 10 millions de bouteilles par an !
Le fondateur de l'usine avait aussi très vite compris l'importance de la "réclame" pour faire connaitre son "eau de Saint-Leu". C'est ainsi que des chariots publicitaires étaient tirés par des bœufs ou bien l'entreprise investissait dans l'affichage sur les transports publics. Et Auguste Méry a longtemps continué à démarcher "en personne" les restaurateurs.
Il faut dire que la gamme de produits de la "Source Méry" était étoffée : eaux minérales, eaux minérales gazéifiées, sodas, limonades (dont la célèbre "La providence") et même de la bière de la marque Forta.
Cette réussite entrepreneuriale a permis aussi à Saint-Leu d'être plus connue car Auguste Méry était fier de sa ville et n'hésitait pas à le mentionner sur ses étiquettes : « Saint Leu, une cuvée d'air et de repos à 19 km de Paris ».
Sur le site de l'entreprise, le public était même reçu dans une ambiance de station thermale au décor un peu kitsch.
A la mort d'Ausgute Méry en 1930, l’entreprise est vendue à Alexandre Brion, Président du groupement des artisans et commerçants. Pour la petite histoire, la fille de M. Brion, Yvonne, épousera Serge Méry, le fils d’Auguste et reprendra les rênes de l'entreprise. Mais celle-ci se remariera en 1937 à Robert Laporte et c'est ainsi que les "Etablissements Laporte" remplaceront "La source Méry"… Une page se tournait.
En 1959, la société des Eaux d’Évian a racheté l’établissement afin de le moderniser, mais elle a cessé l'exploitation en 1973.
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