Accueil > Histoire locale > Personnalités locales > Fernand Devaux : cet habitant d'Ermont était le dernier rescapé du "convoi des 45 000" qui a relié Compiègne à Auschwitz-le 6 juillet 1942
Restez informés
Inscrivez-vous
aux newsletters du Journal !
Je m'inscris

Fernand Devaux : cet habitant d'Ermont était le dernier rescapé du "convoi des 45 000" qui a relié Compiègne à Auschwitz le 6 juillet 1942.

Publié le : 24-03-2024

Fernand Devaux habitait Ermont et s'est éteint le 30 mai 2018 à l'hôpital de Saint-Lô, dans la Manche, à l'âge de 96 ans. Il était le dernier rescapé du fameux "convoi des 45 000" qui a relié en 1942 Compiègne à Auschwitz. Retour sur le destin de cette personnalité locale.

Fernand Devaux

En 1937, à 15 ans Fernand Devaux adhère à la Fédération Nationale des Jeunesses Communistes de France avant de rejoindre un an plus tard le Parti Communiste. Par conséquent, lorsque la guerre est déclarée, il entre immédiatement en action contre l'occupation. Ecroué une première fois en septembre 1940 pour une distribution de tracts, il sera ensuite libéré avant d'être de nouveau arrêté car il avait continué à militer.
Il est alors interné au camp d'Aincourt, situé dans le Vexin, le seul camp pour des internés politiques. Dans un sanatorium réquisitionné, 1 600 personnes y seront détenues.
Ensuite, il sera transféré au camp de Rouillé dans la Vienne puis vers Compiègne avant de faire partie des 1 170 personnes déportées vers Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des "45 000" (numéros de leurs matricules qui leur seront attribuées). Il passera ainsi les années de guerre au camp d'Auschwitz où il portera le matricule 45 472. Il parviendra à "survivre" en intégrant de nombreux Kommandos d’affectation : terrassement canalisations, tannerie, entretien, travaux sur les voies ferrées, désinfection, menuiserie et en bénéficiant parfois de l'aide précieuse d'un communiste allemand.
Il a très souvent évoqué lors de ses témoignages l'esprit de solidarité qui lui a permis de tenir dans les camps de l'horreur.
Fernand Devaux connaîtra aussi les camps de Gross-Rosen, puis Hersbrück (après quatre jours de voyage en wagons découverts) et enfin le 24 avril 1945 Dachau, qui sera libéré quelques jours plus tard.
Rendez-vous compte : il est rentré le 19 mai 1945 en France et dès le mois d'août il reprend son travail à l'usine automobiles Hotchkiss de Saint-Denis.

Ce n'est que de nombreuses années plus tard, que Fernand Devaux, comme de nombreux rescapés, témoignera lors de nombreuses rencontres avec les jeunes notamment.
Il a aussi participé à la création de l'association "Mémoire vive des convois des 45 000 et 31 000" et celle de "Mémoire d'Aincourt".
Je vous invite vraiment à découvrir deux vidéos passionnantes et émouvantes. Il y évoque dans l'une son séjour au camp d'Aincourt (vidéo réalisée par l'équipe de Vonews) et dans l'autre sa déportation à Auschwitz.

Témoignage de Fernand Devaux à Aincourt (video réalisée par Vonews)

Fernand DevauxFernand Devaux habitait Ermont et s'est éteint le 30 mai 2018 à l'hôpital de Saint-Lô, dans la Manche, à l'âge de 96 ans. Il était le dernier rescapé du fameux "convoi des 45 000" qui a relié en 1942 Compiègne à Auschwitz. Retour sur le destin de cette personnalité locale.

En 1937, à 15 ans Fernand Devaux adhère à la Fédération Nationale des Jeunesses Communistes de France avant de rejoindre un an plus tard le Parti Communiste. Par conséquent, lorsque la guerre est déclarée, il entre immédiatement en action contre l'occupation. Ecroué une première fois en septembre 1940 pour une distribution de tracts, il sera ensuite libéré avant d'être de nouveau arrêté car il avait continué à militer.
Il est alors interné au camp d'Aincourt, situé dans le Vexin, le seul camp pour des internés politiques. Dans un sanatorium réquisitionné, 1 600 personnes y seront détenues.
Ensuite, il sera transféré au camp de Rouillé dans la Vienne puis vers Compiègne avant de faire partie des 1 170 personnes déportées vers Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des "45 000". Il passera ainsi les années de guerre au camp d'Auschwitz où il portera le matricule 45472. Il parviendra à "survivre" en intégrant de nombreux Kommandos d’affectation : terrassement canalisations, tannerie, entretien, travaux sur les voies ferrées, désinfection, menuiserie et en bénéficiant parfois de l'aide précieuse d'un communiste allemand.
Il a très souvent évoqué lors de ses témoignages l'esprit de solidarité qui lui a permis de tenir dans les camps de l'horreur.
Fernand Devaux connaîtra aussi les camps de Gross-Rosen, puis Hersbrück (après quatre jours de voyage en wagons découverts) et enfin le 24 avril 1945 Dachau, qui sera libéré quelques jours plus tard.
Rendez-vous compte : il est rentré le 19 mai 1945 en France et dès le mois d'août il reprend son travail à l'usine automobiles Hotchkiss de Saint-Denis.

Ce n'est que de nombreuses années plus tard, que Fernand Devaux, comme de nombreux rescapés, témoignera lors de nombreuses rencontres avec les jeunes notamment.
Il a aussi participé à la création de l'association "Mémoire vive des convois des 45 000 et 31 000" et celle de "Mémoire d'Aincourt".
Je vous invite vraiment à découvrir deux vidéos passionnantes et émouvantes. Il y évoque dans l'une son séjour au camp d'Aincourt (vidéo réalisée par l'équipe de Vonews) et dans l'autre sa déportation à Auschwitz.

Témoignages de Fernand Devau

Partager cette page :

Déposer un commentaire
1 commentaire(s)

Filtre anti-spam

Jullien martine - Il y a 5 ans
Mon grand oncle Joseph Kermen, faisait parti de ce même convoi (résistant communiste) mais il n’a rien as résisté longtemps (dcd en juillet 42 de dysenterie) il était né en 1908, son frère Yves également résistant avait été fusillé au Mont Valérien quelques mois avant.
Toutes mes condoléances pour la famille de ce Monsieur.
Informations Newsletter
  • Inscrivez-vous aux newsletters du Journal :
    "Agenda du week-end" et "Infos de proximité"
Contact
11 allée du Clos Laisnées, 95120 Ermont
06 89 80 56 28