Le retour de Moritz... à Eaubonne !

C'est une bonne nouvelle pour tous les lecteurs du Journal de François ! Rappelez-vous : entre janvier 2018 et juin 2021, vous avez apprécié "Les chroniques de Moritz" écrites avec brio par le Saint-Loupien Gérard Pouettre. Moritz, son chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité nous a délivré son point de vue sur le monde qui l'entoure et qui évolue. Un régal !
Aujourd'hui, c'est Jean-Marie Brochard, l'illustrateur de talent de ces fameuses chroniques, qui met Moritz à l'honneur en nous proposant une exposition de ses œuvres ! N'hésitez pas à venir à sa rencontre et redécouvrir ses fameux dessins réalisés en fonction de la chronique écrite par Gérard Pouettre.

Pendant trois ans et demi, ce duo a fonctionné à merveille et a décidé de réunir en 2022 tous les textes publiés dans le Journal dans un livre "Les chroniques de Moritz, le monde vu par mon chat" (Editions Douro)
Evidemment Jean-Marie Brochard se fera un plaisir de dédicacer le livre lors de votre visite de l'exposition.

Du 21 au 26 mars 2023 - Galerie Mézières 14 avenue de l'Europe Eaubonne - Entrée libre.
Horaires d'ouverture :
Du mardi au samedi de 15h à 18h, mardi nocturne de 22h à 23h et dimanche de 10h à 12h et de 15h à 18h. Vernissage samedi 25 mars à 18h.


Une des chroniques de Moritz publiée dans le Journal de François

Vivre mieux, vivre vieux.

L’espérance de vie augmente partout dans le monde. Sans avoir fait de statistique, Moritz pense que cet allongement concerne aussi les chats. Probablement parce qu’ils bénéficient de l’amélioration des conditions de vie des humains mais aussi parce qu’ils savent ce qui leur est bénéfique.

En écoutant RFM (Radio des Félins Méditatifs), il a apprécié la séance de méditation en pleine conscience. Cette méthode consiste à garder son attention sur le moment présent, à laisser passer les pensées, les sensations, les sentiments, sans s’y attarder, sans réfléchir. C’est un exercice d’autant plus facile pour Moritz que les animaux ne sont pas encombrés par la mémoire, qu’ils ont très courte. Toutefois, il considère que la différence entre un chat et d’autres espèces, c’est qu’il est conscient du fait qu’il médite. Il assure qu’on le perçoit dans ses clignements d’yeux, cette alternance de lumière verte et d’obscurité, alors que chez les autres, le regard est vide. Laissons-lui ce complexe de supériorité.

Toujours est-il que méditer contribue à la longévité. Et si l’on ajoute une autre tendance montante, la micro sieste, on retarde encore un peu la dernière heure grâce à une récupération rapide après un temps d’effort. Moritz a déjà essayé mais il est plutôt adepte de la maxi sieste et si on le réveille avant la fin, il est d’humeur chafouine !

Parmi les sports qui requièrent un gros effort, le nouveau running est à la mode. Après cette alternance de courses plates et de grimpées d’escaliers, une bonne sieste est certainement nécessaire. Pour sa santé, Moritz préfère le grimper d’arbres car il ne peut pas planter ses griffes dans les marches d’escalier donc une glissade est toujours possible.

Les chats ont une conscience intuitive de leur état de santé. Ils ont bien compris qu’il fallait régulièrement se détoxifier, autrement dit se purger, trouver la fameuse « herbe à chat » dans la nature. Ils n’ont pas attendu la mode du « détox ». Moritz fait remarquer une fois de plus que les hommes s’inspirent des félins pour améliorer leur qualité de vie.

Mais ils pourraient aussi tirer profit d’une expérience concluante faite sur des lémuriens. Moritz n’aime pas trop ces animaux qui se tiennent toujours sur deux pattes comme s’ils voulaient paraitre plus grands ou regarder effrontément de l’autre côté d’une barrière imaginaire. Il concède toutefois qu’ils ont été utiles en démontrant que manger un tiers de moins permettrait de vivre cinquante pour cent de plus. Les risques de l’obésité sont connus mais le dilemme demeure : Manger pour vivre ou vivre pour manger ? Moritz hésite.

Pour trouver un équilibre, il voudrait bien avoir accès à des indicateurs réguliers sur son état de santé et son espérance de vie. Ce qui le rend un peu jaloux des abeilles. Il vient de voir sur RMC (Ruches et Maisons Connectées) un reportage où la santé des abeilles est surveillée en permanence dans des ruches connectées : la température, l’humidité, la ponte… sont mesurées sans cesse. Et les apiculteurs vont bientôt être dotés d’une commande vocale. Peut-être pour leur lire une histoire le soir avant de s’endormir à ces petites chéries ! ironise Moritz.