Ciné-patrimoine : nouveau rendez-vous avec Claude Schwab, ermontois et cinéphile invétéré. Il nous invite à découvrir les célèbres films tournés dans notre Vallée de Montmorency.
Aujourd'hui, il évoque "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet et les nombreuses scènes tournées à Eaubonne.
Nul besoin de vous présenter Amélie Poulain et son fabuleux destin...Plus de 32 millions de spectateurs dans les cinémas du monde entier (dont 8,6 en France), 4 Césars en 2002, dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur pour Jean Pierre Jeunet. Il faudrait évidemment ajouter à cet éblouissant palmarès les millions de téléspectateurs, les centaines de milliers de DVD achetés ou empruntés. Bref, Amélie of Montmartre, comme l'ont baptisée les Anglais, est une star mondiale.
Mais from Montmartre vraiment ? Non, from Eaubonne, plutôt !
Avant d'habiter Montmartre (rue des Trois Frères, tout à côté de l'épicerie Collignon), Amélie (Audrey Tautou bien sûr) a en effet grandi dans le quartier de la gare d'Ermont Eaubonne et cela bien qu'André Dussollier - le narrateur - veuille nous faire croire qu'il s'agit d'Enghien... Certes Raphaël Poulain (inoubliable Rufus), le papa médecin, est bien attaché à l'Etablissement thermal d'Enghien, mais la famille n'y habite pas : les images démentent tout au long du film la voix off du narrateur. Jugez plutôt sur pièces !
Lorsque Amélie reçoit un appareil Instamatic pour la consoler de la perte de son poisson rouge rendu à la liberté dans le lac d'Enghien, c'est bien sûr à quelques pas de son domicile qu'elle va faire ses premières photos. Souvenez-vous : elle appuie sur le bouton de l'appareil et au même instant se produit une collision entre deux voitures. Un voisin particulièrement perfide (Dominique Bettenfeld) lui fait croire que c'est elle qui a provoqué l'accident en prenant la photo. Nous sommes très exactement à Eaubonne à l'angle des rues Pierre Brossolette et d'Estienne d'Orves (on reconnait aisément les pavillons en meulière).
Mais on ne se moque pas impunément d'Amélie ! Pour se venger du voisin, elle va se jucher sur le toit de la maison où il habite et débrancher systématiquement l'antenne de la télévision à chaque fois que le PSG (opposé à Nantes) est sur le point de marquer un but. Cette scène (l'une des plus amusantes du film) a elle aussi été tournée sur un immeuble eaubonnais.
Quant au pavillon d'Amélie et de son papa (rappelons que sa maman est morte dans des circonstances particulièrement dramatiques), il est aisément identifiable en regardant attentivement le film.
On peut en effet découvrir un numéro (le 63) et une rue qui qui longe une voie ferrée : il s'agit bien sûr de la rue des Callais, toujours à Eaubonne et très précisément du pavillon qui fait l'angle avec l'allée Chevillard. C'est là, dans le jardin, qu'Amélie devenue montmartroise et rendant visite à son père, dérobera un nain de jardin pour lui faire faire le tour du monde grâce à la complicité d'une hôtesse de l'air. Amélie va d'ailleurs ce même jour manquer le dernier train à la gare d'Ermont-Eaubonne et elle sera contrainte de dormir dans la cabine du photomaton situé dans le souterrain (les cabines téléphoniques et les photomatons pullulent dans le film !).
Pour l'anecdote, le propriétaire (90 ans) de la maison du père d'Amélie nous a raconté le tournage de 5 jours (et 2 jours pour tout remettre en place !) pour 5 mn dans le film… « Jean-Pierre Jeunet avait envoyé une équipe pour les repérages. Une camionnette a « rodé » pendant trois jours près de la maison, à tel point que j'avais alerté la police ! Je me rappelle aussi qu'ils ont érigé un "faux muret de pierre" en une matinée, tellement vrai que cela avait surpris les voisins !
Après le tournage, l’équipe avait repris le fameux nain de jardin. Alors j'en en avais mis un, en plastique, pas très beau. Eh bien… il a été tout de même volé ! »
Enfin il nous a assuré qu'il avait vu parfois des Japonais venir spécialement à Eaubonne pour voir la maison d'Amélie !
Des visites "sur les traces d'Amélie Poulain" sont régulièrement organisées à Montmartre avec passage obligé rue Lepic, place des Abbesses, square Louise Michel... Alors pourquoi ne pas imaginer un jour une balade "sur les pas d'Amélie Poulain" à Eaubonne ?
Ciné-patrimoine : nouveau rendez-vous avec Claude Schwab, ermontois et cinéphile invétéré. Il nous invite à découvrir les célèbres films tournés dans notre Vallée de Montmorency.
Aujourd'hui, il évoque "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet et les nombreuses scènes tournées à Eaubonne.
Nul besoin de vous présenter Amélie Poulain et son fabuleux destin...Plus de 32 millions de spectateurs dans les cinémas du monde entier (dont 8,6 en France), 4 Césars en 2002, dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur pour Jean Pierre Jeunet. Il faudrait évidemment ajouter à cet éblouissant palmarès les millions de téléspectateurs, les centaines de milliers de DVD achetés ou empruntés. Bref, Amélie of Montmartre, comme l'ont baptisée les Anglais, est une star mondiale.
Mais from Montmartre vraiment ? Non, from Eaubonne, plutôt !
Avant d'habiter Montmartre (rue des Trois Frères, tout à côté de l'épicerie Collignon), Amélie (Audrey Tautou bien sûr) a en effet grandi dans le quartier de la gare d'Ermont Eaubonne et cela bien qu'André Dussollier - le narrateur - veuille nous faire croire qu'il s'agit d'Enghien... Certes Raphaël Poulain (inoubliable Rufus), le papa médecin, est bien attaché à l'Etablissement thermal d'Enghien, mais la famille n'y habite pas : les images démentent tout au long du film la voix off du narrateur. Jugez plutôt sur pièces !
Lorsque Amélie reçoit un appareil Instamatic pour la consoler de la perte de son poisson rouge rendu à la liberté dans le lac d'Enghien, c'est bien sûr à quelques pas de son domicile qu'elle va faire ses premières photos. Souvenez-vous : elle appuie sur le bouton de l'appareil et au même instant se produit une collision entre deux voitures. Un voisin particulièrement perfide (Dominique Bettenfeld) lui fait croire que c'est elle qui a provoqué l'accident en prenant la photo. Nous sommes très exactement à Eaubonne à l'angle des rues Pierre Brossolette et d'Estienne d'Orves (on reconnait aisément les pavillons en meulière).
Mais on ne se moque pas impunément d'Amélie ! Pour se venger du voisin, elle va se jucher sur le toit de la maison où il habite et débrancher systématiquement l'antenne de la télévision à chaque fois que le PSG (opposé à Nantes) est sur le point de marquer un but. Cette scène (l'une des plus amusantes du film) a elle aussi été tournée sur un immeuble eaubonnais.
Quant au pavillon d'Amélie et de son papa (rappelons que sa maman est morte dans des circonstances particulièrement dramatiques), il est aisément identifiable en regardant attentivement le film.
On peut en effet découvrir un numéro (le 63) et une rue qui qui longe une voie ferrée : il s'agit bien sûr de la rue des Callais, toujours à Eaubonne et très précisément du pavillon qui fait l'angle avec l'allée Chevillard. C'est là, dans le jardin, qu'Amélie devenue montmartroise et rendant visite à son père, dérobera un nain de jardin pour lui faire faire le tour du monde grâce à la complicité d'une hôtesse de l'air. Amélie va d'ailleurs ce même jour manquer le dernier train à la gare d'Ermont-Eaubonne et elle sera contrainte de dormir dans la cabine du photomaton situé dans le souterrain (les cabines téléphoniques et les photomatons pullulent dans le film !).
Pour l'anecdote, le propriétaire (90 ans) de la maison du père d'Amélie nous a raconté le tournage de 5 jours (et 2 jours pour tout remettre en place !) pour 5 mn dans le film… « Jean-Pierre Jeunet avait envoyé une équipe pour les repérages. Une camionnette a « rodé » pendant trois jours près de la maison, à tel point que j'avais alerté la police ! Je me rappelle aussi qu'ils ont érigé un "faux muret de pierre" en une matinée, tellement vrai que cela avait surpris les voisins !
Après le tournage, l’équipe avait repris le fameux nain de jardin. Alors j'en en avais mis un, en plastique, pas très beau. Eh bien… il a été tout de même volé ! »
Enfin il nous a assuré qu'il avait vu parfois des Japonais venir spécialement à Eaubonne pour voir la maison d'Amélie !
Des visites "sur les traces d'Amélie Poulain" sont régulièrement organisées à Montmartre avec passage obligé rue Lepic, place des Abbesses, square Louise Michel... Alors pourquoi ne pas imaginer un jour une balade "sur les pas d'Amélie Poulain" à Eaubonne ?
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