Il y a quelques années, le Journal de François évoquait l'école de Bury de Margency, son histoire et son patrimoine remarquable. L'ensemble scolaire dispose aussi un autre site qui mérite le détour : l'école du Rosaire abritée aujourd'hui dans le superbe domaine du Château de la Chaumette. Alors direction Saint-Leu-la-Forêt !
Prenons le temps de faire un peu d'étymologie pour commencer. Le nom de Chaumette provient du latin "Calmetta" et cela nous ramène aussitôt aux origines de Saint-Leu-la-Forêt.
En effet, au pied de la colline de Saint-Leu, s'était formé au XIIIe siècle un hameau appelé "Calmetta" où s'est installée une léproserie qui rassemblait les malades de onze villages voisins de la vallée de Montmorency. Le rapprochement avec Leumont, le proche village voisin, donnera naissance à Saint-Leu.
La léproserie deviendra par la suite une "maison-Dieu" avec une chapelle jointe à l'édifice.
Mais c'est au XVIIIe siècle que le lieu commence à prendre son aspect actuel ! En effet, un château néoclassique sera érigé à la place de l'ancien bâtiment tombé en ruines et deviendra en 1806 la propriété du Comte Michel Régnault de Saint-Jean d'Angély qui est surnommé l'éminence grise de Napoléon. Pour l'anecdote, en 1809, il est présent lors de la séparation officielle de l'Empereur et Joséphine et c'est lui qui lira la fin du consentement de l'Impératrice, trop bouleversée pour terminer sa lecture.
En 1869, la propriété passera ensuite dans les mains d'Anselme-Henri Bocquet qui fera reconstruire le château à l'identique après un incendie. Notons que l'on peut encore voir maintenant ses initiales sur la grille du domaine (rue de la Forge).
Ensuite le château a connu deux occupations non souhaitées. En effet, pendant les conflits, les Prussiens sont venus s'y installer du 19 octobre 1870 au 10 février 1871, puis les Allemands de 1940 à 1944.
Enfin, c'est en 1947 que la charmante demeure est vendue à la congrégation des Sœurs Maristes qui ont ainsi transféré leur école du Rosaire de Saint-Prix à Saint-Leu-la-Forêt. En 1991, ce sont les Pères Maristes qui ont pris le relais avec une direction d'école devenue laïque.
Pour terminer cet article sur le Château de la Chaumette, impossible de ne pas évoquer les historiens locaux de Saint-Leu qui relaient avec humour la rumeur qui circule dans la ville. Ils racontent qu'un émigré russe aurait enfoui un trésor à l'aube de la Révolution. Le magot se trouverait peut-être dans un vaste souterrain qui relierait le Château de la Chaumette avec la Chapelle Sainte-Geneviève et l'emplacement du château du haut démoli en 1804. Mais est-ce vraiment une rumeur…. ?!
Voir aussi la vidéo consacrée au Château de la Chaumette réalisée par l'équipe du Syndicat d'initiative de Saint-Leu-la-Forêt
Article publié en 2020 et actualisé en mars 2023
Il y a quelques années, le Journal de François évoquait l'école de Bury de Margency, son histoire et son patrimoine remarquable. L'ensemble scolaire dispose aussi un autre site qui mérite le détour : l'école du Rosaire abritée aujourd'hui dans le superbe domaine du Château de la Chaumette. Alors direction Saint-Leu-la-Forêt !
Prenons le temps de faire un peu d'étymologie pour commencer. Le nom de Chaumette provient du latin "Calmetta" et cela nous ramène aussitôt aux origines de Saint-Leu-la-Forêt.
En effet, au pied de la colline de Saint-Leu, s'était formé au XIIIe siècle un hameau appelé "Calmetta" où s'est installée une léproserie qui rassemblait les malades de onze villages voisins de la vallée de Montmorency. Le rapprochement avec Leumont, le proche village voisin, donnera naissance à Saint-Leu.
La léproserie deviendra par la suite une "maison-Dieu" avec une chapelle jointe à l'édifice.
Mais c'est au XVIIIe siècle que le lieu commence à prendre son aspect actuel ! En effet, un château néoclassique sera érigé à la place de l'ancien bâtiment tombé en ruines et deviendra en 1806 la propriété du Comte Michel Régnault de Saint-Jean d'Angély qui est surnommé l'éminence grise de Napoléon. Pour l'anecdote, en 1809, il est présent lors de la séparation officielle de l'Empereur et Joséphine et c'est lui qui lira la fin du consentement de l'Impératrice, trop bouleversée pour terminer sa lecture.
En 1869, la propriété passera ensuite dans les mains d'Anselme-Henri Bocquet qui fera reconstruire le château à l'identique après un incendie. Notons que l'on peut encore voir maintenant ses initiales sur la grille du domaine (rue de la Forge).
Ensuite le château a connu deux occupations non souhaitées. En effet, pendant les conflits, les Prussiens sont venus s'y installer du 19 octobre 1870 au 10 février 1871, puis les Allemands de 1940 à 1944.
Enfin, c'est en 1947 que la charmante demeure est vendue à la congrégation des Sœurs Maristes qui ont ainsi transféré leur école du Rosaire de Saint-Prix à Saint-Leu-la-Forêt. En 1991, ce sont les Pères Maristes qui ont pris le relais avec une direction d'école devenue laïque.
Pour terminer cet article sur le Château de la Chaumette, impossible de ne pas évoquer les historiens locaux de Saint-Leu qui relaient avec humour la rumeur qui circule dans la ville. Ils racontent qu'un émigré russe aurait enfoui un trésor à l'aube de la Révolution. Le magot se trouverait peut-être dans un vaste souterrain qui relierait le Château de la Chaumette avec la Chapelle Sainte-Geneviève et l'emplacement du château du haut démoli en 1804. Mais est-ce vraiment une rumeur…. ?!
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Article publié en 2020 et actualisé en mars 2023
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