Rencontre avec la productrice Sandra Da Fonséca pour le film "Jeune femme" de Léonor Séraille.

Vendredi 10 novembre 2017
Saint-Gratien

En mai dernier, le film "Jeune Femme" a reçu la Caméra d'Or au Festival de Cannes. Cet accueil enthousiaste pour ce premier film de Léonor Séraille est mérité et l'équipe du cinéma "Les Toiles" reçoit la productrice du film Sandra Da Fonseca pour une rencontre autour du film.
Une belle soirée cinéma en perspective !

L'histoire
Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.
Un film de Léonor Serraille avec Laetitia Dosch, Grégoire Monsaingeon, Souleymane Seye Ndiaye, Léonie Simaga, Nathalie Richard.

Léonor Serraille nous présente "Jeune femme" :
La genèse du film, c’était de faire le portrait d’une femme singulière, confrontée à la solitude dans une grande ville, le temps d’un hiver. Dans la vie, je tourne souvent autours de personnages contradictoires, sur la brèche. Il me semble qu’ils nous surprennent, nous déstabilisent, car même s’ils ne sont pas faciles à vivre, précisément, de vie, de tendresse, ils en sont pleins. Je suis attachée à ces tempéraments la fois forts et vulnérables, trahis par leurs qualités, sublimés par leurs failles. J’ai voulu aborder l’amour comme une soif à épancher, un puits à remplir, un tout ou un rien, et qu’entre ce tout et ce rien flottent au même niveau l’espoir et un penchant pour le vide, la chute, l’implosion.
Paula a surgi, et avec elle ce scénario de « film - portrait » ou « film - personnage », avec la volonté de retranscrire son cheminement chaotique dans un Paris tantôt hostile, tantôt accueillant, résolument contemporain, mais surtout en prenant soin qu’elle s’en sorte coûte que coûte. Qu’une femme avec son caractère bien trempé nous entraîne dans son tourbillon et qu’elle s’en échappe libre.
L’envie était d’infiltrer le présent de Paula mise en difficulté et de donner à ressentir le cœur de sa métamorphose progressive, son passage de fille à femme, du statut d’objet à sujet.
La construction du film fait corps avec la construction intérieure du personnage. Comme les peaux successives d’un oignon, les « couches » de Paula se détachent au fil de rencontres d’une ronde de femmes et d’hommes. Là s’expriment ses bouffées de vie, ses multiples façons de communiquer, de s’adapter, de rebondir…
Paula a l’énergie incroyable d’un enfant, la naïveté d’une touriste, et cherche comme un petit animal la bonne façon de se sentir bien. Elle déploie des talents qui nous font souvent défaut : l’élan, l’humour, l’insoumission, la liberté. C’est cette tonicité que j’avais à cœur de filmer.
(extrait dossier de presse)

Vendredi 10 novembre 2017 à 20h30 - Cinéma "Les Toiles" place François Truffaut Saint-Gratien - Prévente depuis le mercredi 9 novembre à la caisse du cinéma.