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Mercredi cinéma : "Noces" de Stephan Streker avec Lina Arabi, Sébastien Houbani.

Publié le : 22-02-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.

 

NOCES de Stephan StrekerSortie de la semaine (21 février 2017) : "Noces" de Stephan Streker

L'histoire
Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel.
Écartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.
Un film de Stephan Streker avec Lina Arabi, Sebastien Houbani, Babak Karimi, Neena Kulkarni, Olivier Gourmet, Alice de Lencquesaing.

>> Bande annonce du film "Noces"

 

Bonus : propos de Stephan Streker, réalisateur du film

Comment définiriez-vous Noces ?
Comme une tragédie grecque. Parce que, comme dans une tragédie grecque, c’est la situation qui est monstrueuse, pas les personnages. Je me suis intéressé avant tout à l’intime de chacun des intervenants de cette tragédie qui sont NOCES de Stephan Strekertous le siège d’enjeux moraux très puissants. Les liens qui unissent les membres de la famille sont des liens d’amour sincère. Et pourtant, tout le monde est écartelé. À commencer évidemment par Zahira entre ses aspirations à une liberté légitime et son amour pour sa famille dont les membres se trouvent être aussi ses geôliers. Je me suis attaché à comprendre tous les personnages : Zahira, bien sûr, mais aussi son frère, son père, sa mère, sa grande sœur, etc. Jean Renoir disait qu’il n’y avait jamais de méchants dans ses films parce que chacun a toujours ses raisons.

Qu’est-ce qui vous a guidé dans l’écriture du scénario ?
Je m’étais fixé une ligne de conduite : commencer et terminer chaque scène par le point de vue de Zahira. Le film, c’est elle, c’est son ressenti. Et si Zahira était absente de la scène, il fallait commencer et terminer par le point de vue d’Amir. Et si Zahira et Amir étaient absents de la scène… alors il fallait que j’élimine purement et simplement la scène. Au cinéma, tout est à mes yeux une question de point de vue. Quand j’écris, ce sont toujours les dialogues qui viennent en premier. Et certains d’entre eux ont bien sûr été directement inspirés par mes rencontres avec les membres de la communauté pakistanaise de Belgique.

NOCES de Stephan StrekerVous avez enquêté longuement dans ce milieu ?
Bien sûr. Et c’était passionnant. Il était très important pour moi d’être irréprochable du point de vue de la culture pakistanaise et de sa représentation à l’écran. Le film est coproduit par une société pakistanaise et c’est assez normal : cette problématique évoquée dans le film, tout le monde au Pakistan la connaît. Chacun a un membre de sa famille ou une connaissance d’origine pakistanaise qui vit en Occident et qui y a des enfants… Ce sont mes coproducteurs mais aussi les Pakistanais de Belgique qui m’ont permis de ne pas rester à la surface du sujet et de creuser en profondeur les faits et les personnages. On avait d’ailleurs en permanence sur le plateau une consultante pakistanaise qui m’a accompagné de la préparation jusqu’au dernier jour du tournage. Elle m’a permis d’être précis jusque dans les moindres détails, des tenues vestimentaires aux coiffures mais surtout en passant par la manière de parler. Comment une fille s’adresse à son père, à sa mère, etc. ? Quand parle-t-on français ? Quand passe-t-on à l'ourdou ? Le mariage via Internet qu’on voit dans le film est ainsi totalement fidèle à la réalité. L’imam qu’on voit dans "Noces" est, dans la vie, un « vrai » imam pakistanais. Anecdote amusante et qui nous a tous rendus assez fiers : ce n’est qu’à la fin de sa journée de tournage que l’imam a compris que les acteurs qui jouaient la scène du mariage n’étaient pas tous pakistanais. C’était une sorte de preuve ultime que, de ce point de vue-là, on avait tous bien travaillé.

NOCES de Stephan StrekerComment avez-vous construit le casting de "Noces" ?
Finalement, à l’inverse de ce que j’avais imaginé. Dans mon esprit, je devais d’abord trouver l’interprète de Zahira, puis construire la famille autour d’elle. Alors que, finalement, Lina El Arabi fut la toute dernière que j’ai choisie. Je dois avouer que je n’ai jamais autant souffert de ma vie professionnelle que sur ce casting. Je me souviens m’être dit : on ne la trouvera jamais. (Rires.)

Comment l’avez-vous choisie ?
Il me fallait une comédienne qui soit digne d’être une héroïne. Il me fallait une grande tragédienne. Je disais à mes producteurs : « C’est Elizabeth Taylor qu’il nous faut. » (Rires.) Plus sérieusement, je voulais une actrice qui ne baisse pas la tête, qui ait un port de tête haut. Lina avait passé une audition pour Zahira à Paris, lors de l’une des rares journées où je n’avais pas été présent. Et elle n’avait marqué les esprits de personne, noyée dans la masse. Pendant une nuit d’insomnie, j’ai décidé de revoir tous les essais vidéo de toutes les comédiennes écartées. Et là, Lina m’a intrigué… alors qu’honnêtement, l’audition elle-même n’était pas spectaculaire. Je l’ai appelée le lendemain, soit six mois après son premier passage, pour qu’elle vienne passer des essais à Bruxelles.

Comment avez-vous su qu’elle serait Zahira ?
En travaillant avec elle. J’ai découvert quelqu’un de très à l’écoute, de vulnérable et de très fort à la fois et qui, surtout, avait une capacité à s’abandonner dans le travail. Et puis elle a ce regard qui vous transperce par son intelligence. J’ai donc pris la décision de l’engager à seulement une semaine du début du tournage. Et elle a effectué un travail colossal en sachant qu’elle allait devoir être présente trente jours sur les trente-et-un jours de tournage.

NOCES de Stephan StrekerAvez-vous ressenti une responsabilité à embrasser un sujet aussi inflammable que le mariage forcé dans la société d’aujourd’hui, si sensible sur les questions de religion ?
Il faut toujours se sentir responsable quand on pose un geste, qu’il soit artistique ou autre. Je pense qu’il y a d’office une dimension politique, au sens « organisation de la vie en communauté », dans tout acte artistique. C’est inévitable, même si avec "Noces", je n’avais bien sûr pas pour but de faire un film politique. J’aborde de fait une thématique qui anime la société d’aujourd’hui, mais ce qui m’a surtout intéressé, c’est la tragédie intrafamiliale et en comprendre les enjeux réels, comprendre les êtres humains impliqués dans une histoire qui les dépasse. Comprendre ne veut bien sûr pas dire excuser ou diminuer les responsabilités. Mais il me paraissait important de montrer cette histoire d’aujourd’hui par le biais du cinéma avec, à l’esprit, l’espoir que les gens puissent être émus par ce qu’ils vont voir. Il fallait surtout ne pas faire un film à charge d’une communauté. Souvenons-nous qu’il existait nombre de mariages arrangés dans la France du début du XXe siècle. Et que les choses ont, depuis lors, évolué. C’est pour ça que j’ai bon espoir que les choses évoluent. En ce sens, Zahira est vraiment une héroïne de 2017, une Antigone de son époque. Comme Antigone, elle dit « non ». Zahira est un personnage riche de deux cultures qui ne s’annulent pas mais qui s’additionnent. Elle vit dans une famille aimante mais dans laquelle apparaissent des enjeux qui sont au-dessus de tout, même au-dessus de l’amour. Et c’est sans doute aussi cela qui surprend : il peut y avoir des forces supérieures encore à l’amour et qui emportent tout... En cela, je pense que "Noces" dépasse son sujet et traite de quelque chose qui NOCES de Stephan Strekera un rapport très puissant avec ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui. J’ajoute que la problématique évoquée dans "Noces" n’est pas une problématique liée à la religion. Elle est liée à la tradition, à l’honneur et surtout à la valeur ultime : sauver les apparences. C’est la tradition que Zahira rejette et certainement pas sa religion. La preuve, on la voit prier dans le film, à un instant où elle est en rupture totale avec sa famille. Elle a rejeté la tradition mais a emporté sa religion, sa foi avec elle.

Aujourd’hui que "Noces" s’apprête à sortir en salles, pouvez-vous nous dire pour conclure ce qui vous a guidé tout au long de cette aventure ?
J’ai cherché à raconter cette histoire de mon point de vue personnel mais sans jamais guider le spectateur vers ce qu’il « fallait » penser. Le point de vue est l’affaire du cinéaste. Mais le jugement est l’affaire du spectateur. C’est son « travail ». Et j’ajoute que le jugement d’un spectateur sur un film en dit souvent plus sur ce spectateur que sur le film lui-même. Le plus important pour moi était justement de laisser le spectateur libre et intelligent. Quitte à ce qu’il soit, par instants, déstabilisé.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.

 

NOCES de Stephan StrekerSortie de la semaine (21 février 2017) : "Noces" de Stephan Streker

L'histoire
Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel.
Écartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.
Un film de Stephan Streker avec Lina Arabi, Sebastien Houbani, Babak Karimi, Neena Kulkarni, Olivier Gourmet, Alice de Lencquesaing.

>> Bande annonce du film "Noces"

 

Bonus : propos de Stephan Streker, réalisateur du film

Comment définiriez-vous Noces ?
Comme une tragédie grecque. Parce que, comme dans une tragédie grecque, c’est la situation qui est monstrueuse, pas les personnages. Je me suis intéressé avant tout à l’intime de chacun des intervenants de cette tragédie qui sont NOCES de Stephan Strekertous le siège d’enjeux moraux très puissants. Les liens qui unissent les membres de la famille sont des liens d’amour sincère. Et pourtant, tout le monde est écartelé. À commencer évidemment par Zahira entre ses aspirations à une liberté légitime et son amour pour sa famille dont les membres se trouvent être aussi ses geôliers. Je me suis attaché à comprendre tous les personnages : Zahira, bien sûr, mais aussi son frère, son père, sa mère, sa grande sœur, etc. Jean Renoir disait qu’il n’y avait jamais de méchants dans ses films parce que chacun a toujours ses raisons.

Qu’est-ce qui vous a guidé dans l’écriture du scénario ?
Je m’étais fixé une ligne de conduite : commencer et terminer chaque scène par le point de vue de Zahira. Le film, c’est elle, c’est son ressenti. Et si Zahira était absente de la scène, il fallait commencer et terminer par le point de vue d’Amir. Et si Zahira et Amir étaient absents de la scène… alors il fallait que j’élimine purement et simplement la scène. Au cinéma, tout est à mes yeux une question de point de vue. Quand j’écris, ce sont toujours les dialogues qui viennent en premier. Et certains d’entre eux ont bien sûr été directement inspirés par mes rencontres avec les membres de la communauté pakistanaise de Belgique.

NOCES de Stephan StrekerVous avez enquêté longuement dans ce milieu ?
Bien sûr. Et c’était passionnant. Il était très important pour moi d’être irréprochable du point de vue de la culture pakistanaise et de sa représentation à l’écran. Le film est coproduit par une société pakistanaise et c’est assez normal : cette problématique évoquée dans le film, tout le monde au Pakistan la connaît. Chacun a un membre de sa famille ou une connaissance d’origine pakistanaise qui vit en Occident et qui y a des enfants… Ce sont mes coproducteurs mais aussi les Pakistanais de Belgique qui m’ont permis de ne pas rester à la surface du sujet et de creuser en profondeur les faits et les personnages. On avait d’ailleurs en permanence sur le plateau une consultante pakistanaise qui m’a accompagné de la préparation jusqu’au dernier jour du tournage. Elle m’a permis d’être précis jusque dans les moindres détails, des tenues vestimentaires aux coiffures mais surtout en passant par la manière de parler. Comment une fille s’adresse à son père, à sa mère, etc. ? Quand parle-t-on français ? Quand passe-t-on à l'ourdou ? Le mariage via Internet qu’on voit dans le film est ainsi totalement fidèle à la réalité. L’imam qu’on voit dans "Noces" est, dans la vie, un « vrai » imam pakistanais. Anecdote amusante et qui nous a tous rendus assez fiers : ce n’est qu’à la fin de sa journée de tournage que l’imam a compris que les acteurs qui jouaient la scène du mariage n’étaient pas tous pakistanais. C’était une sorte de preuve ultime que, de ce point de vue-là, on avait tous bien travaillé.

NOCES de Stephan StrekerComment avez-vous construit le casting de "Noces" ?
Finalement, à l’inverse de ce que j’avais imaginé. Dans mon esprit, je devais d’abord trouver l’interprète de Zahira, puis construire la famille autour d’elle. Alors que, finalement, Lina El Arabi fut la toute dernière que j’ai choisie. Je dois avouer que je n’ai jamais autant souffert de ma vie professionnelle que sur ce casting. Je me souviens m’être dit : on ne la trouvera jamais. (Rires.)

Comment l’avez-vous choisie ?
Il me fallait une comédienne qui soit digne d’être une héroïne. Il me fallait une grande tragédienne. Je disais à mes producteurs : « C’est Elizabeth Taylor qu’il nous faut. » (Rires.) Plus sérieusement, je voulais une actrice qui ne baisse pas la tête, qui ait un port de tête haut. Lina avait passé une audition pour Zahira à Paris, lors de l’une des rares journées où je n’avais pas été présent. Et elle n’avait marqué les esprits de personne, noyée dans la masse. Pendant une nuit d’insomnie, j’ai décidé de revoir tous les essais vidéo de toutes les comédiennes écartées. Et là, Lina m’a intrigué… alors qu’honnêtement, l’audition elle-même n’était pas spectaculaire. Je l’ai appelée le lendemain, soit six mois après son premier passage, pour qu’elle vienne passer des essais à Bruxelles.

Comment avez-vous su qu’elle serait Zahira ?
En travaillant avec elle. J’ai découvert quelqu’un de très à l’écoute, de vulnérable et de très fort à la fois et qui, surtout, avait une capacité à s’abandonner dans le travail. Et puis elle a ce regard qui vous transperce par son intelligence. J’ai donc pris la décision de l’engager à seulement une semaine du début du tournage. Et elle a effectué un travail colossal en sachant qu’elle allait devoir être présente trente jours sur les trente-et-un jours de tournage.

NOCES de Stephan StrekerAvez-vous ressenti une responsabilité à embrasser un sujet aussi inflammable que le mariage forcé dans la société d’aujourd’hui, si sensible sur les questions de religion ?
Il faut toujours se sentir responsable quand on pose un geste, qu’il soit artistique ou autre. Je pense qu’il y a d’office une dimension politique, au sens « organisation de la vie en communauté », dans tout acte artistique. C’est inévitable, même si avec "Noces", je n’avais bien sûr pas pour but de faire un film politique. J’aborde de fait une thématique qui anime la société d’aujourd’hui, mais ce qui m’a surtout intéressé, c’est la tragédie intrafamiliale et en comprendre les enjeux réels, comprendre les êtres humains impliqués dans une histoire qui les dépasse. Comprendre ne veut bien sûr pas dire excuser ou diminuer les responsabilités. Mais il me paraissait important de montrer cette histoire d’aujourd’hui par le biais du cinéma avec, à l’esprit, l’espoir que les gens puissent être émus par ce qu’ils vont voir. Il fallait surtout ne pas faire un film à charge d’une communauté. Souvenons-nous qu’il existait nombre de mariages arrangés dans la France du début du XXe siècle. Et que les choses ont, depuis lors, évolué. C’est pour ça que j’ai bon espoir que les choses évoluent. En ce sens, Zahira est vraiment une héroïne de 2017, une Antigone de son époque. Comme Antigone, elle dit « non ». Zahira est un personnage riche de deux cultures qui ne s’annulent pas mais qui s’additionnent. Elle vit dans une famille aimante mais dans laquelle apparaissent des enjeux qui sont au-dessus de tout, même au-dessus de l’amour. Et c’est sans doute aussi cela qui surprend : il peut y avoir des forces supérieures encore à l’amour et qui emportent tout... En cela, je pense que "Noces" dépasse son sujet et traite de quelque chose qui NOCES de Stephan Strekera un rapport très puissant avec ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui. J’ajoute que la problématique évoquée dans "Noces" n’est pas une problématique liée à la religion. Elle est liée à la tradition, à l’honneur et surtout à la valeur ultime : sauver les apparences. C’est la tradition que Zahira rejette et certainement pas sa religion. La preuve, on la voit prier dans le film, à un instant où elle est en rupture totale avec sa famille. Elle a rejeté la tradition mais a emporté sa religion, sa foi avec elle.

Aujourd’hui que "Noces" s’apprête à sortir en salles, pouvez-vous nous dire pour conclure ce qui vous a guidé tout au long de cette aventure ?
J’ai cherché à raconter cette histoire de mon point de vue personnel mais sans jamais guider le spectateur vers ce qu’il « fallait » penser. Le point de vue est l’affaire du cinéaste. Mais le jugement est l’affaire du spectateur. C’est son « travail ». Et j’ajoute que le jugement d’un spectateur sur un film en dit souvent plus sur ce spectateur que sur le film lui-même. Le plus important pour moi était justement de laisser le spectateur libre et intelligent. Quitte à ce qu’il soit, par instants, déstabilisé.
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