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Mercredi cinéma : "Ma révolution" de Ramzi Ben Sliman avec Samuel Vincent

Publié le : 03-08-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc),  Franconville - Montmorency - Taverny. Pas de séance programmée à Ermont et Eaubonne. 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanZoom nouveauté : "Ma révolution" de Ramzi Ben Sliman

L'histoire
Alors que l’écho du printemps arabe résonne jusqu’au cœur de Paris, et malgré ses origines tunisiennes, Marwann a d’autres problèmes à gérer : ceux d’un adolescent de 14 ans qui veut avant tout être populaire à l’école, attirer l’attention de la belle Sygrid et échapper à la pression parentale. Quand il se retrouve accidentellement à la une de Libération, Marwann devient du jour au lendemain le symbole de la révolution de Jasmin en France, et le garçon « le plus cool » de son collège. Profitant de la confusion, il décide de tenter sa chance auprès de Sygrid, et pourquoi pas renouer avec ses racines.
Un film de Ramzi Ben Sliman avec Samuel Vincent, Anamaria Vartolomei Lubna Azabal, Samir Guesmi, Lucien Le Guern, Lucia Van der Elst, Jules Lelievre, Ahmed Benaïssa, Nassim Haddouche.

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Ramzi Ben Sliman
Ce qui a d’abord déclenché le désir du film, c’est cette explosion de l’Histoire qu’est le Printemps Arabe. Mohamed Bouazizi, un jeune Tunisien humilié et désespéré, répond à la violence du pouvoir en réactualisant le code d’honneur bouddhique : il se laisse consumer par les flammes. C’est ce sacrifice, cet MA REVOLUTION de Ramzi Ben Slimanacte individuel et isolé qui déclenchera la chute du tyran. Héroïque et romantique, le jeune Tunisien a ouvert sans le savoir la porte de l’Histoire.
C’est à l’inverse de ce schéma que se sont dessinées l’idée du personnage de Marwann et de son imposture : l’adolescent exploite un évènement d’une ampleur historique dans le simple but d’attirer l’attention de Sygrid, dont il est fou amoureux.
Le désir du film est aussi plus intime. Cette Révolution a ouvert une faille dans ce que je suis : un français - fils d’immigrés tunisiens. J’ai participé, spontanément et avec ferveur, aux manifestations célébrant la chute de Ben Ali à Paris, poussé par un sentiment profond et équivoque d’appartenance à un pays que je connais peu. Les évènements ont déclenché le dégel d’une origine. La Tunisie renaissait en moi, après une forme d’hibernation. Il m’a fallu alors trouver un équilibre dans le positionnement de soi : Tunisien, Français, les deux, ni l’un ni l’autre...
MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanPuis peu à peu, au cours de l’écriture, j’ai préféré admettre la complexité du sentiment d’appartenance. Je l’ai relié directement au parcours de Marwann : en France il est chez lui, en ce qu’il y est reconnu, attendu et aimé. Sa langue maternelle est le français, une langue dans laquelle il invente sa vie. Mais, la langue maternelle est aussi la langue de la mère, le tunisien pour Marwann.
L’appartenance est donc devenue pour moi l’endroit de l’amour et des langues qui nous font. C’est précisément dans ce carrefour que naviguent Marwann et ses parents. Par conséquent, le voyage en Tunisie n’est ni un déracinement ni un retour. C’est le fait de nomades voyageant au travers de langues et de sentiments multi centrés.
MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanQu’il s’agisse du grand-père, des parents ou de Marwann, comme moi, ils tentent de résoudre les questions qui ont torturé Ulysse et Enée : quand est-on chez soi ? Quand reconnaît-on pour de bon son île ?
Quelques mois après le départ de Ben Ali, comme les protagonistes du film, je suis allé en Tunisie. Je me suis senti naturellement partie prenante de l’énergie en acte. Un Etat était en train de se construire sur la victoire du peuple contre la tyrannie. Dès lors, la Tunisie devenait pour moi une terre de conquête des libertés, une exportatrice d’idéaux, et non plus un ancrage généalogique à problématiser.
C’est dans ce tourbillon qu’est jeté Marwann. Il doit domestiquer ses sentiments, comprendre, expérimenter. Ainsi, grâce à ses mensonges, Marwann découvre l’amour, il s’intéresse pour la première fois à la politique, à ses origines, il se dresse contre ses parents, il assume ses erreurs : il grandit.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc),  Franconville - Montmorency - Taverny. Pas de séance programmée à Ermont et Eaubonne. 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanZoom nouveauté : "Ma révolution" de Ramzi Ben Sliman

L'histoire
Alors que l’écho du printemps arabe résonne jusqu’au cœur de Paris, et malgré ses origines tunisiennes, Marwann a d’autres problèmes à gérer : ceux d’un adolescent de 14 ans qui veut avant tout être populaire à l’école, attirer l’attention de la belle Sygrid et échapper à la pression parentale. Quand il se retrouve accidentellement à la une de Libération, Marwann devient du jour au lendemain le symbole de la révolution de Jasmin en France, et le garçon « le plus cool » de son collège. Profitant de la confusion, il décide de tenter sa chance auprès de Sygrid, et pourquoi pas renouer avec ses racines.
Un film de Ramzi Ben Sliman avec Samuel Vincent, Anamaria Vartolomei Lubna Azabal, Samir Guesmi, Lucien Le Guern, Lucia Van der Elst, Jules Lelievre, Ahmed Benaïssa, Nassim Haddouche.

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Ramzi Ben Sliman
Ce qui a d’abord déclenché le désir du film, c’est cette explosion de l’Histoire qu’est le Printemps Arabe. Mohamed Bouazizi, un jeune Tunisien humilié et désespéré, répond à la violence du pouvoir en réactualisant le code d’honneur bouddhique : il se laisse consumer par les flammes. C’est ce sacrifice, cet MA REVOLUTION de Ramzi Ben Slimanacte individuel et isolé qui déclenchera la chute du tyran. Héroïque et romantique, le jeune Tunisien a ouvert sans le savoir la porte de l’Histoire.
C’est à l’inverse de ce schéma que se sont dessinées l’idée du personnage de Marwann et de son imposture : l’adolescent exploite un évènement d’une ampleur historique dans le simple but d’attirer l’attention de Sygrid, dont il est fou amoureux.
Le désir du film est aussi plus intime. Cette Révolution a ouvert une faille dans ce que je suis : un français - fils d’immigrés tunisiens. J’ai participé, spontanément et avec ferveur, aux manifestations célébrant la chute de Ben Ali à Paris, poussé par un sentiment profond et équivoque d’appartenance à un pays que je connais peu. Les évènements ont déclenché le dégel d’une origine. La Tunisie renaissait en moi, après une forme d’hibernation. Il m’a fallu alors trouver un équilibre dans le positionnement de soi : Tunisien, Français, les deux, ni l’un ni l’autre...
MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanPuis peu à peu, au cours de l’écriture, j’ai préféré admettre la complexité du sentiment d’appartenance. Je l’ai relié directement au parcours de Marwann : en France il est chez lui, en ce qu’il y est reconnu, attendu et aimé. Sa langue maternelle est le français, une langue dans laquelle il invente sa vie. Mais, la langue maternelle est aussi la langue de la mère, le tunisien pour Marwann.
L’appartenance est donc devenue pour moi l’endroit de l’amour et des langues qui nous font. C’est précisément dans ce carrefour que naviguent Marwann et ses parents. Par conséquent, le voyage en Tunisie n’est ni un déracinement ni un retour. C’est le fait de nomades voyageant au travers de langues et de sentiments multi centrés.
MA REVOLUTION de Ramzi Ben SlimanQu’il s’agisse du grand-père, des parents ou de Marwann, comme moi, ils tentent de résoudre les questions qui ont torturé Ulysse et Enée : quand est-on chez soi ? Quand reconnaît-on pour de bon son île ?
Quelques mois après le départ de Ben Ali, comme les protagonistes du film, je suis allé en Tunisie. Je me suis senti naturellement partie prenante de l’énergie en acte. Un Etat était en train de se construire sur la victoire du peuple contre la tyrannie. Dès lors, la Tunisie devenait pour moi une terre de conquête des libertés, une exportatrice d’idéaux, et non plus un ancrage généalogique à problématiser.
C’est dans ce tourbillon qu’est jeté Marwann. Il doit domestiquer ses sentiments, comprendre, expérimenter. Ainsi, grâce à ses mensonges, Marwann découvre l’amour, il s’intéresse pour la première fois à la politique, à ses origines, il se dresse contre ses parents, il assume ses erreurs : il grandit.
(extrait dossier de presse)

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