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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 20-02-2019
GRACE A DIEU de François Ozon LE CHANT DU LOUP de Antonin Baudry PEU M'IMPORTE SI L'HISTOIRE NOUS CONSIDERE COMME DES BARBARES de Radu Jude

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"Grâce à Dieu" de François Ozon avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Eric Caravaca, François Marthouret, Bernard Verley, Martine Erhel, Josiane Balasko, Hélène Vincent, Frédéric Pierrot…
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants.
Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
Bande annonce

"Le Chant du loup" d'Antonin Baudry avec François Civil, Omar Sy, Reda Kateb…
Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. A bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or.
Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique.
Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.
Bande annonce

« Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares » de Radu Jude avec Ioana Iacob, Alexandru Dabija, Alexandru Bogdan…
En 1941, l’armée roumaine a massacré 20 000 Juifs à Odessa. De nos jours, une jeune metteuse en scène veut retranscrire cet épisode douloureux, par une reconstitution militaire, dans le cadre d’un évènement public. La mise en scène sera-t-elle possible ?
Bande annonce

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

GRACE A DIEU de François OzonBonus : propos de François Ozon, réalisateur du film "Grâce à Dieu"

Avec "Grâce à Dieu", c’est la première fois que vous vous confrontez à un sujet d’actualité, avec autant de personnages…
L’idée de départ était de faire un film sur la fragilité masculine. J’ai souvent mis en scène des personnages de femmes fortes. Là, j’avais envie d’aller vers des hommes qui sont dans l’expression de souffrances et d’émotions, que l’on associe traditionnellement au genre féminin, le premier titre du film était d’ailleurs "L’homme qui pleure".
Cette envie a alors croisé l’actualité de l’affaire Preynat. Sur le site de La Parole Libérée, j’ai lu des témoignages d’hommes abusés dans leur enfance au sein de l’Église, dont un qui m’a particulièrement touché : celui d’Alexandre, un fervent catholique qui racontait son cheminement jusqu’à ses quarante ans, âge où il a enfin pu parler. Sur le site, il y avait aussi des interviews, des articles de presse et des extraits de mails qu’il avait échangés avec les instances catholiques lyonnaises, dont le cardinal Barbarin et Régine Maire, chargée de la cellule d’aide psychologique pour les victimes de prêtres. J’ai trouvé ces documents passionnants et j’ai donc contacté Alexandre.

Comment s’est passée la rencontre ?
Il est arrivé avec un dossier, qui contenait ses échanges de mails jusqu’à son dépôt de plainte. J’étais extrêmement touché qu’il me confie ses courriers, dont on entend beaucoup d’extraits dans les voix off du début du film. J’ai d’abord pensé faire de cette matière incroyable une pièce de théâtre, puis finalement un documentaire. J’ai beaucoup vu Alexandre, mené une enquête journalistique en rencontrant d’autres victimes, dont François et Pierre-Emmanuel, ainsi que leur entourage, notamment les femmes, les enfants, les parents, la mère de Pierre-Emmanuel, les avocates de François et Pierre-Emmanuel… Je ne filmais pas mais j’écoutais, je prenais des notes.

Pourquoi avez-vous abandonné l’idée du documentaire pour vous tourner vers la fiction ?
Quand j’ai commencé à parler plus concrètement de mon projet aux victimes, j’ai senti une déception et une forme de réticence vis-à-vis de la forme documentaire. Ils avaient déjà donné tellement d’interviews dans la presse, participé à des reportages, des documentaires à la télévision… En fait ils étaient intrigués qu’un réalisateur de fiction s’intéresse à eux. Et ils avaient déjà fantasmé un film dans l’esprit de "Spotlight", de pouvoir devenir des personnages de fiction, incarnés par des acteurs connus.
Je me suis alors dit : c’est ce qu’ils attendent de moi et c’est aussi ce que je sais faire… Donc je me suis lancé dans la fiction, avec de l’appréhension, car j’aimais beaucoup les personnes réelles et j’avais peur de ne pas réussir à trouver la manière de les incarner, tout en leur rendant justice.

Comment s’est passée l’écriture du scénario ?
Au début, j’avais parfois envie de tordre cette matière réelle pour qu’elle rentre dans mon scénario. Quand ces hommes victimes racontent leur histoire, ils laissent des zones d’ombre et j’avais tendance à faire des raccourcis. Et puis le nombre de personnages me faisait peur, j’ai eu la tentation de les réduire. Par exemple, de fondre les avocates de François et Emmanuel en un seul personnage pour être plus efficace d’un point de vue scénaristique. Mais ces deux femmes avaient une personnalité et un regard différent sur l’histoire, j’ai donc assumé l’ampleur d’un film collectif et respecté au maximum la réalité des faits et leurs complexités.
Pour la première partie, j’ai demandé à Alexandre beaucoup de précisions sur la chronologie de son parcours au sein de l’Église, notamment sur la rencontre avec Régine Maire, sa confrontation avec Preynat. Avec François et Pierre-Emmanuel, c’était plus facile car j’avais leurs dépositions. Et puis pour tous, j’avais leurs mails et leurs témoignages sur le site de La Parole Libérée. Je connaissais leurs mots, leurs expressions. Quand Emmanuel dit à Preynat : « j’étais un enfant… », ce sont vraiment les mots de Pierre-Emmanuel – qu’il a d’ailleurs écrits et non pas prononcés face à Preynat, comme c’est le cas dans le film.

Avez-vous rencontré le cardinal Barbarin, Régine Maire et Bernard Preynat ?
À partir du moment où j’abandonnais l’idée de faire un documentaire, ça n’avait plus de sens de les rencontrer puisqu’il n’y a aucune révélation les concernant. Les faits et l’enquête, tout ce qui est montré d’eux a déjà été dit et écrit dans la presse ou sur Internet. Je n’ai rien inventé concernant les faits proprement dits.
L’important pour moi était de raconter l’intimité d’hommes meurtris dans leur enfance et de raconter l’histoire de leur point de vue de victimes. Concernant la réalité et les réactions de leur entourage, j’ai pris des libertés, tout en restant fidèle à leur parcours et à l’esprit de leur témoignage. C’est pour ça que je n’ai pas gardé leur nom de famille, ils sont devenus des héros de fiction au contraire du cardinal Barbarin et du père Preynat.
(extrait dossier de presse)

GRACE A DIEU de François OzonLE CHANT DU LOUP de Antonin BaudryPEU M'IMPORTE SI L'HISTOIRE NOUS CONSIDERE COMME DES BARBARES de Radu Jude

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"Grâce à Dieu" de François Ozon avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Eric Caravaca, François Marthouret, Bernard Verley, Martine Erhel, Josiane Balasko, Hélène Vincent, Frédéric Pierrot…
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants.
Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
Bande annonce

"Le Chant du loup" d'Antonin Baudry avec François Civil, Omar Sy, Reda Kateb…
Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. A bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or.
Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique.
Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.
Bande annonce

« Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares » de Radu Jude avec Ioana Iacob, Alexandru Dabija, Alexandru Bogdan…
En 1941, l’armée roumaine a massacré 20 000 Juifs à Odessa. De nos jours, une jeune metteuse en scène veut retranscrire cet épisode douloureux, par une reconstitution militaire, dans le cadre d’un évènement public. La mise en scène sera-t-elle possible ?
Bande annonce

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos de François Ozon, réalisateur du film "Grâce à Dieu"

Avec "Grâce à Dieu", c’est la première fois que vous vous confrontez à un sujet d’actualité, avec autant de personnages…
L’idée de départ était de faire un film sur la fragilité masculine. J’ai souvent mis en scène des personnages de femmes fortes. Là, j’avais envie d’aller vers des hommes qui sont dans l’expression de souffrances et d’émotions, que l’on associe traditionnellement au genre féminin, le premier titre du film était d’ailleurs "L’homme qui pleure".
Cette envie a alors croisé l’actualité de l’affaire Preynat. Sur le site de La Parole Libérée, j’ai lu des témoignages d’hommes abusés dans leur enfance au sein de l’Église, dont un qui m’a particulièrement touché : celui d’Alexandre, un fervent catholique qui racontait son cheminement jusqu’à ses quarante ans, âge où il a enfin pu parler. Sur le site, il y avait aussi des interviews, des articles de presse et des extraits de mails qu’il avait échangés avec les instances catholiques lyonnaises, dont le cardinal Barbarin et Régine Maire, chargée de la cellule d’aide psychologique pour les victimes de prêtres. J’ai trouvé ces documents passionnants et j’ai donc contacté Alexandre.

Comment s’est passée la rencontre ?
Il est arrivé avec un dossier, qui contenait ses échanges de mails jusqu’à son dépôt de plainte. J’étais extrêmement touché qu’il me confie ses courriers, dont on entend beaucoup d’extraits dans les voix off du début du film. J’ai d’abord pensé faire de cette matière incroyable une pièce de théâtre, puis finalement un documentaire. J’ai beaucoup vu Alexandre, mené une enquête journalistique en rencontrant d’autres victimes, dont François et Pierre-Emmanuel, ainsi que leur entourage, notamment les femmes, les enfants, les parents, la mère de Pierre-Emmanuel, les avocates de François et Pierre-Emmanuel… Je ne filmais pas mais j’écoutais, je prenais des notes.

Pourquoi avez-vous abandonné l’idée du documentaire pour vous tourner vers la fiction ?
Quand j’ai commencé à parler plus concrètement de mon projet aux victimes, j’ai senti une déception et une forme de réticence vis-à-vis de la forme documentaire. Ils avaient déjà donné tellement d’interviews dans la presse, participé à des reportages, des documentaires à la télévision… En fait ils étaient intrigués qu’un réalisateur de fiction s’intéresse à eux. Et ils avaient déjà fantasmé un film dans l’esprit de "Spotlight", de pouvoir devenir des personnages de fiction, incarnés par des acteurs connus.
Je me suis alors dit : c’est ce qu’ils attendent de moi et c’est aussi ce que je sais faire… Donc je me suis lancé dans la fiction, avec de l’appréhension, car j’aimais beaucoup les personnes réelles et j’avais peur de ne pas réussir à trouver la manière de les incarner, tout en leur rendant justice.

Comment s’est passée l’écriture du scénario ?
Au début, j’avais parfois envie de tordre cette matière réelle pour qu’elle rentre dans mon scénario. Quand ces hommes victimes racontent leur histoire, ils laissent des zones d’ombre et j’avais tendance à faire des raccourcis. Et puis le nombre de personnages me faisait peur, j’ai eu la tentation de les réduire. Par exemple, de fondre les avocates de François et Emmanuel en un seul personnage pour être plus efficace d’un point de vue scénaristique. Mais ces deux femmes avaient une personnalité et un regard différent sur l’histoire, j’ai donc assumé l’ampleur d’un film collectif et respecté au maximum la réalité des faits et leurs complexités.
Pour la première partie, j’ai demandé à Alexandre beaucoup de précisions sur la chronologie de son parcours au sein de l’Église, notamment sur la rencontre avec Régine Maire, sa confrontation avec Preynat. Avec François et Pierre-Emmanuel, c’était plus facile car j’avais leurs dépositions. Et puis pour tous, j’avais leurs mails et leurs témoignages sur le site de La Parole Libérée. Je connaissais leurs mots, leurs expressions. Quand Emmanuel dit à Preynat : « j’étais un enfant… », ce sont vraiment les mots de Pierre-Emmanuel – qu’il a d’ailleurs écrits et non pas prononcés face à Preynat, comme c’est le cas dans le film.

Avez-vous rencontré le cardinal Barbarin, Régine Maire et Bernard Preynat ?
À partir du moment où j’abandonnais l’idée de faire un documentaire, ça n’avait plus de sens de les rencontrer puisqu’il n’y a aucune révélation les concernant. Les faits et l’enquête, tout ce qui est montré d’eux a déjà été dit et écrit dans la presse ou sur Internet. Je n’ai rien inventé concernant les faits proprement dits.
L’important pour moi était de raconter l’intimité d’hommes meurtris dans leur enfance et de raconter l’histoire de leur point de vue de victimes. Concernant la réalité et les réactions de leur entourage, j’ai pris des libertés, tout en restant fidèle à leur parcours et à l’esprit de leur témoignage. C’est pour ça que je n’ai pas gardé leur nom de famille, ils sont devenus des héros de fiction au contraire du cardinal Barbarin et du père Preynat.
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