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Mercredi cinéma : "Le labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli avec Alexander Fehling, André Szymanski.

Publié le : 29-04-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

ZLE LABYRINTHE DES SENS de Giulio Ricciarellioom nouveauté : "Le labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli.

L'histoire
Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé.
Un film de Giulio Ricciarelli avec Alexander Fehling André Szymanski Friederike Bech…

>> Bande-annonce

 

Propos de Giulio Ricciarelli, réalisateur du film

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez découvert l’histoire du procès de Francfort ?
J’avais du mal à croire qu’autant d’Allemands, dans les années 1950, n’aient jamais entendu parler d’Auschwitz. J’étais persuadé que ce chapitre de l’histoire allemande avait été amplement étudié durant la période d’après-guerre. Mais en réalité, durant les années qui suivirent la fin de la guerre, ce sujet n’a quasiment pas été traité. Au contraire, la population tentait d’oublier cette sombre partie de l’histoire : ni les victimes, ni les criminels n’évoquaient ce sujet et la majorité des Allemands ne LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio Ricciarelliconnaissaient pas Auschwitz. Ce chapitre aurait pu tomber dans l’oubli si quatre personnes courageuses – un procureur général et trois jeunes procureurs – n’avaient pas surmonté tous les obstacles pour faire éclater la vérité au procès de Francfort. Ces quatre héros ont changé l’Allemagne à jamais.

Comment caractériseriez-vous le personnage principal, le jeune procureur Johann Radmann ?
Johann est un homme de loi, plutôt sûr de lui, formaliste, humaniste et détenant des valeurs morales fortes. Son esprit rigide et manichéen est son talon d’Achille. Au début du film, il est certain de savoir ce qui est juste. Au cours des événements, il réalisera que ce n’est pas à lui de juger autrui et qu’il devra conduire ce procès avec humilité.

Dans votre film, vous vous intéressez également aux détracteurs de ce procès ?
Oui, c’était important pour nous. Évidemment nous souhaitions affronter notre passé à travers cette histoire mais la position opposée était aussi intéressante. Le chancelier fédéral allemand Konrad Adenauer avait mis en place une doctrine qui consistait à garder silencieux ce chapitre de l’histoire et c’est cette position officielle que Fritz Bauer et ses compagnons d’armes devaient faire tomber. C’est le sens de la question du Procureur Friedberg à Johann Radmann : «Voulez vous que chaque jeune se demande si son père était un meurtrier ?»

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliDans quelle mesure avez-vous pu emprunter des citations originales lors de l’écriture des dialogues ?
De nombreuses déclarations du procureur Bauer ont été conservées grâce aux travaux de l’Institut Fritz Bauer. Nous avons également pu nous baser sur les dépositions des témoins du procès. L’argumentation du procureur Lichter, qui expose que «la sélection était un acte d’humanité destiné à sauver des vies humaines», découle vraiment de la stratégie de la défense au procès de Francfort.
Nous avons tenté de relater les faits historiques le plus précisément possible. Par contre, nous nous sommes permis des libertés narratives concernant la vie intérieure des personnages afin d’apporter au public une vraie expérience émotionnelle.

 

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliRepère sur le procès de Francfort
Le procès de Francfort, connu sous le nom de second procès d’Auschwitz, fut constitué d’une série de jugements rendus par la justice allemande dans les années 60. L’instruction concernait le rôle de 22 prévenus dans le cadre de l’Holocauste et plus particulièrement de leur implication dans le fonctionnement du camp de concentration d’Auschwitz. Le procureur juif-allemand Fritz Bauer fut à l’initiative de ce procès.
En allemand, on parle généralement du Frankfurter Auschwitz-Prozess pour désigner le premier procès d’une série de six, intentés contre des membres du personnel d’Auschwitz, devant le tribunal de première instance de Francfort.

La justice allemande met en accusation les exécuteurs d’Auschwitz en vertu du code pénal de 1871.

• 20 mois de procès d’octobre 1963 à août 1965
• 183 jours d’audience
• 360 témoins venant de 19 pays différents dont 211 survivants d’Auschwitz
• Sur plus de 6000 anciens SS ayant servi à Auschwitz, seulement 22 ont comparu sur le banc des accusés. Aucun n’a montré le moindre signe de remords.
• 6 des accusés sont condamnés à la prison à vie pour meurtre ou complicité de meurtre. 11 seront condamnés à un maximum de 14 ans de prison, 3 acquittés par manque de preuve et 2 sont morts avant de comparaître.
• 20 000 personnes assisteront à ce procès très médiatisé.

 

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliZoom sur le procureur Fritz Bauer (1903-1968)
Fritz Bauer, jeune magistrat juif-allemand de la cour de Stuttgart est arrêté par la Gestapo en mai 1933, en raison de ses origines juives et de son adhésion au parti social-démocrate allemand. En 1935, Bauer s’exile au Danemark, puis en Suède.
Il rentre en Allemagne en 1949 après la fondation de la RFA où il sera procureur à la cour de Braunschweig, et participera à la reconstruction du système judiciaire. En 1952, il œuvre à la réhabilitation des auteurs de l’attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944.
En 1956, il est nommé procureur général à Francfort, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1968. Il redoublera d’efforts pour obtenir justice et compensation pour les victimes du régime nazi. En 1958, il réussit l’obtention d’un procès en action collective. Le recueil de nombreux témoignages individuels de victimes aboutira au procès dit «d’Auschwitz» de Francfort dont la procédure débuta en 1963. Bauer a également contribué au recueil de renseignement transmis au Mossad en 1957 qui a servi à la capture d’Adolph Eichmann par les services secrets israéliens.
(extrait dossier de presse)

 

 

 

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
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ZLE LABYRINTHE DES SENS de Giulio Ricciarellioom nouveauté : "Le labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli.

L'histoire
Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé.
Un film de Giulio Ricciarelli avec Alexander Fehling André Szymanski Friederike Bech…

>> Bande-annonce

 

Propos de Giulio Ricciarelli, réalisateur du film

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez découvert l’histoire du procès de Francfort ?
J’avais du mal à croire qu’autant d’Allemands, dans les années 1950, n’aient jamais entendu parler d’Auschwitz. J’étais persuadé que ce chapitre de l’histoire allemande avait été amplement étudié durant la période d’après-guerre. Mais en réalité, durant les années qui suivirent la fin de la guerre, ce sujet n’a quasiment pas été traité. Au contraire, la population tentait d’oublier cette sombre partie de l’histoire : ni les victimes, ni les criminels n’évoquaient ce sujet et la majorité des Allemands ne LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio Ricciarelliconnaissaient pas Auschwitz. Ce chapitre aurait pu tomber dans l’oubli si quatre personnes courageuses – un procureur général et trois jeunes procureurs – n’avaient pas surmonté tous les obstacles pour faire éclater la vérité au procès de Francfort. Ces quatre héros ont changé l’Allemagne à jamais.

Comment caractériseriez-vous le personnage principal, le jeune procureur Johann Radmann ?
Johann est un homme de loi, plutôt sûr de lui, formaliste, humaniste et détenant des valeurs morales fortes. Son esprit rigide et manichéen est son talon d’Achille. Au début du film, il est certain de savoir ce qui est juste. Au cours des événements, il réalisera que ce n’est pas à lui de juger autrui et qu’il devra conduire ce procès avec humilité.

Dans votre film, vous vous intéressez également aux détracteurs de ce procès ?
Oui, c’était important pour nous. Évidemment nous souhaitions affronter notre passé à travers cette histoire mais la position opposée était aussi intéressante. Le chancelier fédéral allemand Konrad Adenauer avait mis en place une doctrine qui consistait à garder silencieux ce chapitre de l’histoire et c’est cette position officielle que Fritz Bauer et ses compagnons d’armes devaient faire tomber. C’est le sens de la question du Procureur Friedberg à Johann Radmann : «Voulez vous que chaque jeune se demande si son père était un meurtrier ?»

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliDans quelle mesure avez-vous pu emprunter des citations originales lors de l’écriture des dialogues ?
De nombreuses déclarations du procureur Bauer ont été conservées grâce aux travaux de l’Institut Fritz Bauer. Nous avons également pu nous baser sur les dépositions des témoins du procès. L’argumentation du procureur Lichter, qui expose que «la sélection était un acte d’humanité destiné à sauver des vies humaines», découle vraiment de la stratégie de la défense au procès de Francfort.
Nous avons tenté de relater les faits historiques le plus précisément possible. Par contre, nous nous sommes permis des libertés narratives concernant la vie intérieure des personnages afin d’apporter au public une vraie expérience émotionnelle.

 

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliRepère sur le procès de Francfort
Le procès de Francfort, connu sous le nom de second procès d’Auschwitz, fut constitué d’une série de jugements rendus par la justice allemande dans les années 60. L’instruction concernait le rôle de 22 prévenus dans le cadre de l’Holocauste et plus particulièrement de leur implication dans le fonctionnement du camp de concentration d’Auschwitz. Le procureur juif-allemand Fritz Bauer fut à l’initiative de ce procès.
En allemand, on parle généralement du Frankfurter Auschwitz-Prozess pour désigner le premier procès d’une série de six, intentés contre des membres du personnel d’Auschwitz, devant le tribunal de première instance de Francfort.

La justice allemande met en accusation les exécuteurs d’Auschwitz en vertu du code pénal de 1871.

• 20 mois de procès d’octobre 1963 à août 1965
• 183 jours d’audience
• 360 témoins venant de 19 pays différents dont 211 survivants d’Auschwitz
• Sur plus de 6000 anciens SS ayant servi à Auschwitz, seulement 22 ont comparu sur le banc des accusés. Aucun n’a montré le moindre signe de remords.
• 6 des accusés sont condamnés à la prison à vie pour meurtre ou complicité de meurtre. 11 seront condamnés à un maximum de 14 ans de prison, 3 acquittés par manque de preuve et 2 sont morts avant de comparaître.
• 20 000 personnes assisteront à ce procès très médiatisé.

 

LE LABYRINTHE DES SENS de Giulio RicciarelliZoom sur le procureur Fritz Bauer (1903-1968)
Fritz Bauer, jeune magistrat juif-allemand de la cour de Stuttgart est arrêté par la Gestapo en mai 1933, en raison de ses origines juives et de son adhésion au parti social-démocrate allemand. En 1935, Bauer s’exile au Danemark, puis en Suède.
Il rentre en Allemagne en 1949 après la fondation de la RFA où il sera procureur à la cour de Braunschweig, et participera à la reconstruction du système judiciaire. En 1952, il œuvre à la réhabilitation des auteurs de l’attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944.
En 1956, il est nommé procureur général à Francfort, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1968. Il redoublera d’efforts pour obtenir justice et compensation pour les victimes du régime nazi. En 1958, il réussit l’obtention d’un procès en action collective. Le recueil de nombreux témoignages individuels de victimes aboutira au procès dit «d’Auschwitz» de Francfort dont la procédure débuta en 1963. Bauer a également contribué au recueil de renseignement transmis au Mossad en 1957 qui a servi à la capture d’Adolph Eichmann par les services secrets israéliens.
(extrait dossier de presse)

 

 

 

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