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Mercredi cinéma : "K.O" de Fabrice Gobert avec Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni...

Publié le : 21-06-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

K.O de Fabrice GobertSortie de la semaine (21 juin 2017) : "K.O" de Fabrice Gobert

L'histoire
Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée.
Au terme d’une journée particulièrement oppressante, il est plongé dans le coma. À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ? … Il est K.O.
Un film de Fabrice Gobert avec Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni, Pio Marmaï, Clotilde Hesme, Zita Hanrot et Jean-François Sivadier.

>> bande annonce

 

Bonus : propos de Fabrice Gobert, réalisateur du film.

On vous connaît pour "Simon Werner a disparu"… en 2010 puis pour les deux saisons de la série "Les Revenants" sur Canal +. "K.O" est votre deuxième film. Quel en a été le point de départ ?
L’écriture de "K.O" est née de plusieurs envies. Avec Valentine Arnaud, ma coscénariste, nous avions le désir de parler de la violence au travail, des rapports de pouvoir, du mépris, de l’incapacité qu’ont certains à se mettre à la place de l’autre. Mais nous ne voulions pas aborder ces sujets de manière frontale. Nous voulions prendre un biais. Valentine a eu cette idée d’un scénario qui s’inspirerait d’une certaine manière de ces comédies américaines où l’on voit la vie d’un type basculer dans un univers totalement différent de celui dans K.O de Fabrice Gobertlequel il évoluait jusque-là. Un fantastique introspectif en quelque sorte, autour d’un personnage unique qu’on suivrait pendant deux heures. On souhaitait ce personnage arrogant, voire odieux. Un anti héros. Un personnage que l’on n’aime pas d’emblée. Un Scrooge, le héros d’"Un Conte de Noël" de Dickens, contemporain dont la réussite est flagrante, qui a atteint les sommets et qui, du coup, méprise ceux qui n’ont pas réussi comme lui. Il nous semblait intéressant de le confronter brutalement à un monde où il ne serait plus ce symbole de réussite. Quelle serait alors sa capacité d’adaptation dans un environnement où il n’aurait plus toutes les clés ni tous les atouts ? On voulait le forcer à se mettre à la place des autres. Et du coup, le faire passer de héros négatif à quelqu’un pour qui on pourrait enfin éprouver de l’empathie.

Ce n'est pas pour autant un conte moral. On s'attend à ce que, ce qu'il traverse, lui enseigne quelques notions d'altruisme, d'ouverture au monde. Et pourtant le film ne va pas tout à fait là. Il n'y a pas à proprement parler de résolution positive.
C’est la question qui traverse le film. A quel point est-on capable de changer et de se remettre en cause ? Notre ambition était d'essayer de nous mettre dans la tête du personnage. Dans la sienne mais aussi dans celle des autres, car très vite nous avons eu envie de construire autour de lui des personnages aussi solides, de les sonder, de les transformer, et de les mettre eux aussi dans des situations extrêmes pour voir comment ils réagiraient. Il y avait chez nous une volonté expérimentale. Sans perdre l’idée d’un film ludique.

L’idée de jouer avec le spectateur est patente. Dès le début d'ailleurs où la trajectoire du héros qui semble sans faille est d'emblée perturbée par de petits détails de narration que vous glissez dans le cadre. Une affiche du film "L’Enfer" de Clouzot, un vigile qui lui ordonne d’écraser sa cigarette, le coup de fil de sa maîtresse au moment où il se trouve avec K.O de Fabrice Gobertune autre fille… Autant d'indices qui semblent donner une légère avance au spectateur.
J’adore qu’au cinéma on stimule mon attention, mon intelligence, mon imagination. C’est vrai que dans cette première partie on pressent que la "belle" situation d’Antoine est précaire. Des indices disséminés laissent à penser que ce modèle vacille. Cette réussite insolente et assez insupportable est en danger. Il y a autour d’Antoine plein de signaux qu’il ne voit pas mais que nous percevons. Cela crée une tension qui j’espère donne déjà un certain plaisir au spectateur. J'ai envie qu'il se demande quelle est la véritable réalité. Si l'on est dans un fantasme ? L’idée est ici de modifier sans cesse la place du spectateur. Parfois il est en avance sur Antoine. Légèrement. Parfois, au contraire, il est en retard.

La musique du générique d'ouverture participe immédiatement à ce conditionnement du spectateur…

Selon moi, une partition sonore et musicale peut permettre de faire passer des idées que le dialogue ne permet pas toujours. La bande originale de Jean-Benoît Dunckel (du groupe "Air") a participé à cela. Nous avons reçu la première version du thème principal du film alors que nous commencions le montage. Je ne savais pas comment démarrer le film et sa partition m’a donné l’idée de ce genre de générique angoissant qu’on retrouve chez John Carpenter par exemple. Cette succession de notes un peu entêtante de musique pose d’emblée le climat du film.

K.O de Fabrice GobertC'est un scénario au cordeau à la fois précis, elliptique, fantastique, réaliste…
L'écrire a été à la fois compliqué et très excitant. Ecrire à quatre mains a été selon moi salutaire car il est facile de se perdre dans ce genre de scénario, surtout lorsque l’ambition est d’éviter les clichés et les archétypes du genre. Le moment clé de l’écriture a été celui où nous avons compris qu’il fallait pouvoir croire à tout, et que le spectateur s’interroge sur la réalité, sur ce qu’elle est. Alors que dans ce genre de film la frontière est souvent posée de manière explicite, mais pas ici. Nous avions envie que le spectateur s’interroge jusqu’au bout sur ce dont il est témoin.

Laurent Lafitte est très troublant dans la composition d'un homme de pouvoir doté d'une force vitale apparemment indestructible qui va pourtant peu à peu se fissurer de l'intérieur. Mais de manière quasi imperceptible...
Je cherchais un comédien qui soit capable d’être physique, d’être convaincant dans le drame et en même temps dans la comédie, qu’il dégage spontanément quelque chose de sympathique qui nous permette tout de même d’être en empathie avec lui, y compris au début du film, mais avec un rien d’autorité qui nous tienne aussi à distance. Laurent possède tout cela. En écrivant le film, je pensais à un mix entre Bill Murray, James Stewart et Cary Grant !

Chiara Mastroianni est en revanche dans la douceur. C'est un contrepoint au personnage d'Antoine. Elle déplace peu de choses autour d'elle, n'écrase personne. Cette dualité complémentaire dans les corps comme dans le jeu des deux acteurs était intentionnelle ?
On ne le théorise pas mais oui instinctivement lorsqu’on la constate au moment d’une lecture, on sait que l’on va jouer de cette dualité. J’ai eu très vite envie de filmer cette complémentarité de tonalité. Et Chiara, par son jeu, apporte une idée de fragilité, de doute. Grâce à elle on devine très vite que ni Solange ni Antoine ne sont complètement ce qu’ils sont dans la vie, qu’ils se forcent. Ils construisent un personnage social.

K.O de Fabrice GobertParlez-nous des autres comédiens. C’est autour du couple Laurent Lafitte / Chiara Mastroianni que vous avez composé la distribution ?

C’est vraiment le duo qu’ils formaient qui a déterminé le choix des autres actrices et acteurs. Il fallait que l’harmonie existe et fonctionne. Comme le film va dans différents genres et registres, du dramatique à quelque chose flirtant avec la comédie, je voulais des acteurs capables d’être à l’aise dans différentes tonalités. Ce qui était le cas de Pio Marmaï, à la fois dans le drame et dans la comédie. J’avais vu Zita Hanrot dans "Fatima" et elle me semblait parfaite dans le rôle à multiples facettes que j’avais envie de lui confier. Elle peut avoir un jeu très tranché, ce qui correspond parfaitement aux deux rôles qu’elle interprète.
Et puis il y avait des comédiens avec lesquels j’avais précédemment travaillé sur "Les Revenants" comme Clotilde Hesme ou Jean-François Sivadier. Je commence à bien les connaître et je savais qu’ils seraient partants pour des rôles peut-être moins développés, mais déterminants dans certaines scènes qui ne reposeraient que sur eux et nécessiteraient leur capacité à être très rapidement dans la situation et à créer des personnages. Pour les rôles de Jeff et de Edgar Limo, Emmanuelle Prévost, qui était aussi la directrice de casting de "Simon Werner a disparu…" et des "Revenants", m’a fait rencontrer des comédiens de théâtre, ce qui était une excellente idée car le terrain de « jeu » que propose le film, son côté expérimental dans la construction même des personnages, leur a parfaitement convenu. C’est ainsi que Jean-Charles Clichet et Sylvain Dieuaide ont rejoint le casting. Ils étaient évidents, parfaits pour les rôles.

La direction d’acteur, sa précision, son art de la nuance et de la complexité est au cœur de ce film d’une grande précision dans sa mise en scène mais sans jamais entraver la créativité et la liberté de l’acteur…
C’est l’équilibre absolu qu’il faut sans cesse essayer de maintenir. Celui qui se tend entre le désir d’un plan et le fait d’accorder aux acteurs l’espace dont ils ont besoin. Cela passe par pas mal de discussions préalables. Je propose beaucoup, peut-être parfois un peu trop, mais je réajuste tout le temps en fonction de leurs envies et leur façon de créer. Certains aiment jouer dans un cadre assez précis qui leur permet paradoxalement d’exprimer leur liberté. D’autres préfèrent avoir de la place et du coup on compose avec eux. Je m’adapte. Et même si j’ai des idées assez précises de ce que j’imagine, j’essaye de provoquer l’inattendu. C’est souvent de là que surgit l’émotion.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

K.O de Fabrice GobertSortie de la semaine (21 juin 2017) : "K.O" de Fabrice Gobert

L'histoire
Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée.
Au terme d’une journée particulièrement oppressante, il est plongé dans le coma. À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ? … Il est K.O.
Un film de Fabrice Gobert avec Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni, Pio Marmaï, Clotilde Hesme, Zita Hanrot et Jean-François Sivadier.

>> bande annonce

 

Bonus : propos de Fabrice Gobert, réalisateur du film.

On vous connaît pour "Simon Werner a disparu"… en 2010 puis pour les deux saisons de la série "Les Revenants" sur Canal +. "K.O" est votre deuxième film. Quel en a été le point de départ ?
L’écriture de "K.O" est née de plusieurs envies. Avec Valentine Arnaud, ma coscénariste, nous avions le désir de parler de la violence au travail, des rapports de pouvoir, du mépris, de l’incapacité qu’ont certains à se mettre à la place de l’autre. Mais nous ne voulions pas aborder ces sujets de manière frontale. Nous voulions prendre un biais. Valentine a eu cette idée d’un scénario qui s’inspirerait d’une certaine manière de ces comédies américaines où l’on voit la vie d’un type basculer dans un univers totalement différent de celui dans K.O de Fabrice Gobertlequel il évoluait jusque-là. Un fantastique introspectif en quelque sorte, autour d’un personnage unique qu’on suivrait pendant deux heures. On souhaitait ce personnage arrogant, voire odieux. Un anti héros. Un personnage que l’on n’aime pas d’emblée. Un Scrooge, le héros d’"Un Conte de Noël" de Dickens, contemporain dont la réussite est flagrante, qui a atteint les sommets et qui, du coup, méprise ceux qui n’ont pas réussi comme lui. Il nous semblait intéressant de le confronter brutalement à un monde où il ne serait plus ce symbole de réussite. Quelle serait alors sa capacité d’adaptation dans un environnement où il n’aurait plus toutes les clés ni tous les atouts ? On voulait le forcer à se mettre à la place des autres. Et du coup, le faire passer de héros négatif à quelqu’un pour qui on pourrait enfin éprouver de l’empathie.

Ce n'est pas pour autant un conte moral. On s'attend à ce que, ce qu'il traverse, lui enseigne quelques notions d'altruisme, d'ouverture au monde. Et pourtant le film ne va pas tout à fait là. Il n'y a pas à proprement parler de résolution positive.
C’est la question qui traverse le film. A quel point est-on capable de changer et de se remettre en cause ? Notre ambition était d'essayer de nous mettre dans la tête du personnage. Dans la sienne mais aussi dans celle des autres, car très vite nous avons eu envie de construire autour de lui des personnages aussi solides, de les sonder, de les transformer, et de les mettre eux aussi dans des situations extrêmes pour voir comment ils réagiraient. Il y avait chez nous une volonté expérimentale. Sans perdre l’idée d’un film ludique.

L’idée de jouer avec le spectateur est patente. Dès le début d'ailleurs où la trajectoire du héros qui semble sans faille est d'emblée perturbée par de petits détails de narration que vous glissez dans le cadre. Une affiche du film "L’Enfer" de Clouzot, un vigile qui lui ordonne d’écraser sa cigarette, le coup de fil de sa maîtresse au moment où il se trouve avec K.O de Fabrice Gobertune autre fille… Autant d'indices qui semblent donner une légère avance au spectateur.
J’adore qu’au cinéma on stimule mon attention, mon intelligence, mon imagination. C’est vrai que dans cette première partie on pressent que la "belle" situation d’Antoine est précaire. Des indices disséminés laissent à penser que ce modèle vacille. Cette réussite insolente et assez insupportable est en danger. Il y a autour d’Antoine plein de signaux qu’il ne voit pas mais que nous percevons. Cela crée une tension qui j’espère donne déjà un certain plaisir au spectateur. J'ai envie qu'il se demande quelle est la véritable réalité. Si l'on est dans un fantasme ? L’idée est ici de modifier sans cesse la place du spectateur. Parfois il est en avance sur Antoine. Légèrement. Parfois, au contraire, il est en retard.

La musique du générique d'ouverture participe immédiatement à ce conditionnement du spectateur…

Selon moi, une partition sonore et musicale peut permettre de faire passer des idées que le dialogue ne permet pas toujours. La bande originale de Jean-Benoît Dunckel (du groupe "Air") a participé à cela. Nous avons reçu la première version du thème principal du film alors que nous commencions le montage. Je ne savais pas comment démarrer le film et sa partition m’a donné l’idée de ce genre de générique angoissant qu’on retrouve chez John Carpenter par exemple. Cette succession de notes un peu entêtante de musique pose d’emblée le climat du film.

K.O de Fabrice GobertC'est un scénario au cordeau à la fois précis, elliptique, fantastique, réaliste…
L'écrire a été à la fois compliqué et très excitant. Ecrire à quatre mains a été selon moi salutaire car il est facile de se perdre dans ce genre de scénario, surtout lorsque l’ambition est d’éviter les clichés et les archétypes du genre. Le moment clé de l’écriture a été celui où nous avons compris qu’il fallait pouvoir croire à tout, et que le spectateur s’interroge sur la réalité, sur ce qu’elle est. Alors que dans ce genre de film la frontière est souvent posée de manière explicite, mais pas ici. Nous avions envie que le spectateur s’interroge jusqu’au bout sur ce dont il est témoin.

Laurent Lafitte est très troublant dans la composition d'un homme de pouvoir doté d'une force vitale apparemment indestructible qui va pourtant peu à peu se fissurer de l'intérieur. Mais de manière quasi imperceptible...
Je cherchais un comédien qui soit capable d’être physique, d’être convaincant dans le drame et en même temps dans la comédie, qu’il dégage spontanément quelque chose de sympathique qui nous permette tout de même d’être en empathie avec lui, y compris au début du film, mais avec un rien d’autorité qui nous tienne aussi à distance. Laurent possède tout cela. En écrivant le film, je pensais à un mix entre Bill Murray, James Stewart et Cary Grant !

Chiara Mastroianni est en revanche dans la douceur. C'est un contrepoint au personnage d'Antoine. Elle déplace peu de choses autour d'elle, n'écrase personne. Cette dualité complémentaire dans les corps comme dans le jeu des deux acteurs était intentionnelle ?
On ne le théorise pas mais oui instinctivement lorsqu’on la constate au moment d’une lecture, on sait que l’on va jouer de cette dualité. J’ai eu très vite envie de filmer cette complémentarité de tonalité. Et Chiara, par son jeu, apporte une idée de fragilité, de doute. Grâce à elle on devine très vite que ni Solange ni Antoine ne sont complètement ce qu’ils sont dans la vie, qu’ils se forcent. Ils construisent un personnage social.

K.O de Fabrice GobertParlez-nous des autres comédiens. C’est autour du couple Laurent Lafitte / Chiara Mastroianni que vous avez composé la distribution ?

C’est vraiment le duo qu’ils formaient qui a déterminé le choix des autres actrices et acteurs. Il fallait que l’harmonie existe et fonctionne. Comme le film va dans différents genres et registres, du dramatique à quelque chose flirtant avec la comédie, je voulais des acteurs capables d’être à l’aise dans différentes tonalités. Ce qui était le cas de Pio Marmaï, à la fois dans le drame et dans la comédie. J’avais vu Zita Hanrot dans "Fatima" et elle me semblait parfaite dans le rôle à multiples facettes que j’avais envie de lui confier. Elle peut avoir un jeu très tranché, ce qui correspond parfaitement aux deux rôles qu’elle interprète.
Et puis il y avait des comédiens avec lesquels j’avais précédemment travaillé sur "Les Revenants" comme Clotilde Hesme ou Jean-François Sivadier. Je commence à bien les connaître et je savais qu’ils seraient partants pour des rôles peut-être moins développés, mais déterminants dans certaines scènes qui ne reposeraient que sur eux et nécessiteraient leur capacité à être très rapidement dans la situation et à créer des personnages. Pour les rôles de Jeff et de Edgar Limo, Emmanuelle Prévost, qui était aussi la directrice de casting de "Simon Werner a disparu…" et des "Revenants", m’a fait rencontrer des comédiens de théâtre, ce qui était une excellente idée car le terrain de « jeu » que propose le film, son côté expérimental dans la construction même des personnages, leur a parfaitement convenu. C’est ainsi que Jean-Charles Clichet et Sylvain Dieuaide ont rejoint le casting. Ils étaient évidents, parfaits pour les rôles.

La direction d’acteur, sa précision, son art de la nuance et de la complexité est au cœur de ce film d’une grande précision dans sa mise en scène mais sans jamais entraver la créativité et la liberté de l’acteur…
C’est l’équilibre absolu qu’il faut sans cesse essayer de maintenir. Celui qui se tend entre le désir d’un plan et le fait d’accorder aux acteurs l’espace dont ils ont besoin. Cela passe par pas mal de discussions préalables. Je propose beaucoup, peut-être parfois un peu trop, mais je réajuste tout le temps en fonction de leurs envies et leur façon de créer. Certains aiment jouer dans un cadre assez précis qui leur permet paradoxalement d’exprimer leur liberté. D’autres préfèrent avoir de la place et du coup on compose avec eux. Je m’adapte. Et même si j’ai des idées assez précises de ce que j’imagine, j’essaye de provoquer l’inattendu. C’est souvent de là que surgit l’émotion.
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