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Mercredi cinéma : "Je compte sur vous" de Pascal Elbé avec Vincent Elbaz, Julie Gayet, Zabou Breitman

Publié le : 29-12-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

JE COMPTE SUR VOUS de Pascal ElbéZoom nouveauté : "Je compte sur vous" de Pascal Elbé

L'histoire
Un homme, un téléphone portable, plusieurs millions d’euros dérobés, une quarantaine d’établissements bernés. Drogué à l’adrénaline que ses arnaques lui procurent, Gilbert Perez manipule et trompe ses victimes avec brio en se faisant passer tour à tour pour leur président puis un agent de la DGSE. Il rêve d’offrir à sa femme Barbara une vie normale, mais insatiable et sans limite, sa folie le mènera à sa perte.
Un film de Pascal Elbé avec Vincent Elbaz, Julie Gayet, Zabou Breitman, Ludovik, Anne Charrier, Lionel Abelanski, Dan Herzberg, Nicole Calfan, Catherine Mouchet…

 

Bonus : propos de Pascal Elbé réalisateur du film.

D’où est venue l’envie de faire "Je compte sur vous" ?
D’Isaac Sharry, mon producteur. Quand il m’a parlé de Gilbert Chilkli et des arnaques dingues qu’il avait commises, je me suis souvenu que trois ans avant, j’avais moi-même lu dans Le Parisien comment une directrice d’agence bancaire avait été remettre 358 000 euros à un inconnu, sur un JE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbésimple coup de fil, dans les toilettes d’un café...
Cette affaire m’avait interpelé et quand je me suis rendu compte que mon producteur parlait du même homme, j’ai tout de suite été intéressé. Et il a organisé une rencontre avec Chikli.

Comment s’est-elle passée ?
Je l’ai trouvé plein de charme, assez brillant, avec un charisme fou. J’ai tout de suite vu la malice dans son regard et le danger qui pouvait en découler. Mais je me suis dit que pour autant, je ne tenais pas un film. Il me manquait un propos, l’angle de tir pour raconter une histoire… Quelques mois plus tard, je rencontre sur un plateau télé une avocate qui s’occupe des parrains de la mafia. Elle me dit d’aller peut-être voir du côté de la sociopathie ou de la psychopathie. Et là, je me rends compte que je tiens peut-être mon film : le portrait d’un manipulateur.

Cette dimension du personnage est particulièrement à l’œuvre lors de la première arnaque, qui montre combien le talent de Gilbert Perez est de déceler les failles de son interlocutrice et de jouer avec.
Oui, ce qui l’attire n’est pas l’argent mais l’adrénaline, la jouissance à éprouver une forme d’impunité, à ressentir un pouvoir sur l’autre. Cet homme autodidacte a une façon presque innée d’appliquer les mécanismes de la manipulation, que vous apprenez parfois dans les écoles de commerce ou de télémarketing. Non seulement il les applique naturellement, mais il va beaucoup plus loin. D’instinct, il dit à la banquière de ne parler à personne pour mieux l’isoler et l’empêcher de demander conseil à quelqu’un de son entourage. Et il lui dit qu’elle est la seule digne de confiance pour lui donner le sJE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbéentiment d’être élue et donc la valoriser. Être en empathie avec cette femme permet de comprendre pourquoi le mécanisme qu’il utilise fonctionne sur elle. Et pourrait fonctionner sur chacun d’entre nous. Dans les premières ébauches du scénario, je faisais d’ailleurs le portrait sans concession d’un psychopathe qui a zéro affect. Ce qui posait un vrai problème : on ne pouvait pas suivre un tel homme pendant une heure et demie.

Comment êtes-vous donc arrivé à écrire le personnage qui convenait à votre désir de cinéma ?

En me décollant de la vraie vie de Chikli, de toutes ces notes sur lui qui m’entravaient. Je voulais raconter une vie plus normale, comme dans "Les Sopranos", avec cet aller-retour entre le quotidien banal d’un type qui doute et son travail « extraordinaire ». Je n’avais pas envie de faire "Les affranchis" à Tel Aviv ! Scorsese l’a déjà réalisé et beaucoup mieux que je ne pourrai jamais le faire. Au final, tout ce que je filme est romancé hormis la mécanique de l’arnaque, et sa folie.

« Inspiré de faits réels », est-il pourtant précisé au début du film…

Je n’étais pas sur de vouloir le mettre. Mais bon, c’est quand même inspiré de faits réels. Et le dire dès le début évite de se poser des questions de crédibilité. Même le spectateur qui n’a jamais entendu parler de cette histoire peut s’y couler et y croire malgré son invraisemblance.

Au final, la distance que vous instaurez vis-à- vis de Gilbert est très intéressante : sans jamais tomber dans la complaisance, encore moins dans l’admiration, on s’intéresse à lui.
Oui, j’ai créé une espèce d’entre deux où je lui ai donné des circonstances atténuantes : une mère absente et castratrice, un sentiment d’impunité car il est tombé petit du troisième étage sans se faire mal… Comme sa mère le dit, il retombe toujours sur ses pattes.
Son quotidien d’enfant est de jouer au chat et à la souris avec les huissiers, d’endosser un rôle qui n’est pas le sien. Son père n’est pas présent et sa mère lui laisse une totale liberté pour faire ses cJE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbéoups. Et il finit par ne plus pouvoir s’en passer,  comme un drogué. Avant de faire cette grosse arnaque finale qui va causer sa perte, son frère lui fait bien remarquer que c’est avant tout l’adrénaline qui le fait kiffer. Et sa femme l’a compris aussi. C’est pour cela qu’elle l’a quitté.

Quand vous filmez ses coups de téléphone, votre mise en scène est très précise, quasi chirurgicale…
C’était un vrai challenge de rendre cinématographiques ces arnaques téléphoniques. Mais j’étais convaincu qu’elles pouvaient l’être, c’est avant tout pour les donner à voir que j’ai eu envie de faire le film. Regarder quelqu’un se faire manipuler, douter, commencer à reprendre confiance puis d’un coup basculer... Il y a un côté huis clos, dont la dramaturgie m’intéressait. J’ai revu "talk radio" d’Oliver Stone, l’histoire d’un animateur de radio qui est manipulé par un auditeur, notamment pour saisir comment Stone utilisait l’espace. Et puis j’ai visionné des films sur des escrocs, sur la manipulation comme "Arrête-moi si tu peux" de Spielberg. Plus globalement, j’ai puisé dans mes souvenirs de cinéma pour comprendre qu’il vaut mieux souvent suggérer que montrer.

Vous jouez le polar mais aussi la comédie. Comment avez-vous trouvé cette alchimie ?
Dans "Tête de turc" aussi, ça déconnait un peu. C’est ma manière naturelle d’écrire, nourrie sans doute de mon amour pour un certain cinéma italien d’après guerre : dans le drame, avoir la phrase qui peut faire rire. Cet entre-deux est parfois difficile à imposer en France où l’on estime trop souvent que si on fait du social, il faut ennuyer les gens ! Alors que les Espagnols, les Danois, les Anglais réussissent très bien à faire entrer de la vie dans quelque chose de très sombre. Quand Chikli me racontait ses histoires, lui-même me faisait rire parfois. Le mélange des sentiments fait la vraie vie.

JE COMPTE SUR VOUS de Pascal ElbéLe choix de Vincent Elbaz ?
À un moment, je devais jouer le rôle mais quand j’ai compris que je n’aurais que quatre semaines de préparation et six semaines de tournage pour faire ce film ultra découpé, entre deux pays… J’ai douté de pouvoir être devant et derrière la caméra et j’ai appelé mon camarade Vincent Elbaz : « Je ne sais pas si je vais jouer ce rôle, est-ce que tu peux me faire l’amitié de lire le scénario ? » Il m’a dit oui tout de suite et le lendemain, on s’est vu, on a fait une lecture, parlé de tout et n’importe quoi mais pas du film et à la fin, je me vois lui tendre le scénario en lui disant : « Il est à toi. », sans même avoir réfléchi, juste guidé par mon instinct.
Vincent a amené un côté chien fou au personnage – là où moi, j’aurais peut-être été trop cérébral. Il est un tellement bon soldat, heureusement que je suis parti avec lui. Tout s’est passé très simplement, comme avec le reste de l’équipe, que j’ai constituée très vite, là encore beaucoup à l’instinct. Toute l’équipe a fait ce film dans un état d’urgence, portée par un amour du cinéma.
Quand on implique les gens, ils vous donnent tout et grâce à eux, je crois que j’ai fait le film que je voulais faire. C’est un petit miracle avec le peu de temps que j’avais.

Et Julie Gayet ?
Je voulais une fille beaucoup plus claire que Gilbert, moralement et physiquement, qu’on sente tout de suite qu’elle a de l’éducation, qu’elle ne vient pas du même monde. Julie, que j’avais croisée sur le tournage du "Rainbow Warrior", correspondait tout à fait à cette image. En tant qu’actrice, elle est pleine de charme et j’aime son parcours de productrice. Et j’aime la femme, sa personnalité. Dans la scène du piano, on comprend pourquoi Gilbert est tant attaché à son épouse : parce qu’elle aussi peut le berner. Elle n’est pas juste celle qui souffre et qui est déçue.

Autre personnage de femme forte : la commissaire…
Oui, je voulais que l’autorité, comme dans mon premier film, soit féminine – d’où le choix d’un juge qui soit également une femme. Zabou Breitman est une camarade avec laquelle j’avais déjà travaillé, notamment sur "24 jours". On en avait retiré une grande complicité car le film était assez lourd. J’adore sa liberté de jeu et de pensée. Et sa fantaisie. Elle ne joue pas classique. Dans la scène d’interrogatoire, elle s’excuse presque, elle est désolée pour Gilbert. Elle ne joue pas au flic mais reste crédible dans son rôle, de manière très quotidienne et humaine.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

JE COMPTE SUR VOUS de Pascal ElbéZoom nouveauté : "Je compte sur vous" de Pascal Elbé

L'histoire
Un homme, un téléphone portable, plusieurs millions d’euros dérobés, une quarantaine d’établissements bernés. Drogué à l’adrénaline que ses arnaques lui procurent, Gilbert Perez manipule et trompe ses victimes avec brio en se faisant passer tour à tour pour leur président puis un agent de la DGSE. Il rêve d’offrir à sa femme Barbara une vie normale, mais insatiable et sans limite, sa folie le mènera à sa perte.
Un film de Pascal Elbé avec Vincent Elbaz, Julie Gayet, Zabou Breitman, Ludovik, Anne Charrier, Lionel Abelanski, Dan Herzberg, Nicole Calfan, Catherine Mouchet…

 

Bonus : propos de Pascal Elbé réalisateur du film.

D’où est venue l’envie de faire "Je compte sur vous" ?
D’Isaac Sharry, mon producteur. Quand il m’a parlé de Gilbert Chilkli et des arnaques dingues qu’il avait commises, je me suis souvenu que trois ans avant, j’avais moi-même lu dans Le Parisien comment une directrice d’agence bancaire avait été remettre 358 000 euros à un inconnu, sur un JE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbésimple coup de fil, dans les toilettes d’un café...
Cette affaire m’avait interpelé et quand je me suis rendu compte que mon producteur parlait du même homme, j’ai tout de suite été intéressé. Et il a organisé une rencontre avec Chikli.

Comment s’est-elle passée ?
Je l’ai trouvé plein de charme, assez brillant, avec un charisme fou. J’ai tout de suite vu la malice dans son regard et le danger qui pouvait en découler. Mais je me suis dit que pour autant, je ne tenais pas un film. Il me manquait un propos, l’angle de tir pour raconter une histoire… Quelques mois plus tard, je rencontre sur un plateau télé une avocate qui s’occupe des parrains de la mafia. Elle me dit d’aller peut-être voir du côté de la sociopathie ou de la psychopathie. Et là, je me rends compte que je tiens peut-être mon film : le portrait d’un manipulateur.

Cette dimension du personnage est particulièrement à l’œuvre lors de la première arnaque, qui montre combien le talent de Gilbert Perez est de déceler les failles de son interlocutrice et de jouer avec.
Oui, ce qui l’attire n’est pas l’argent mais l’adrénaline, la jouissance à éprouver une forme d’impunité, à ressentir un pouvoir sur l’autre. Cet homme autodidacte a une façon presque innée d’appliquer les mécanismes de la manipulation, que vous apprenez parfois dans les écoles de commerce ou de télémarketing. Non seulement il les applique naturellement, mais il va beaucoup plus loin. D’instinct, il dit à la banquière de ne parler à personne pour mieux l’isoler et l’empêcher de demander conseil à quelqu’un de son entourage. Et il lui dit qu’elle est la seule digne de confiance pour lui donner le sJE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbéentiment d’être élue et donc la valoriser. Être en empathie avec cette femme permet de comprendre pourquoi le mécanisme qu’il utilise fonctionne sur elle. Et pourrait fonctionner sur chacun d’entre nous. Dans les premières ébauches du scénario, je faisais d’ailleurs le portrait sans concession d’un psychopathe qui a zéro affect. Ce qui posait un vrai problème : on ne pouvait pas suivre un tel homme pendant une heure et demie.

Comment êtes-vous donc arrivé à écrire le personnage qui convenait à votre désir de cinéma ?

En me décollant de la vraie vie de Chikli, de toutes ces notes sur lui qui m’entravaient. Je voulais raconter une vie plus normale, comme dans "Les Sopranos", avec cet aller-retour entre le quotidien banal d’un type qui doute et son travail « extraordinaire ». Je n’avais pas envie de faire "Les affranchis" à Tel Aviv ! Scorsese l’a déjà réalisé et beaucoup mieux que je ne pourrai jamais le faire. Au final, tout ce que je filme est romancé hormis la mécanique de l’arnaque, et sa folie.

« Inspiré de faits réels », est-il pourtant précisé au début du film…

Je n’étais pas sur de vouloir le mettre. Mais bon, c’est quand même inspiré de faits réels. Et le dire dès le début évite de se poser des questions de crédibilité. Même le spectateur qui n’a jamais entendu parler de cette histoire peut s’y couler et y croire malgré son invraisemblance.

Au final, la distance que vous instaurez vis-à- vis de Gilbert est très intéressante : sans jamais tomber dans la complaisance, encore moins dans l’admiration, on s’intéresse à lui.
Oui, j’ai créé une espèce d’entre deux où je lui ai donné des circonstances atténuantes : une mère absente et castratrice, un sentiment d’impunité car il est tombé petit du troisième étage sans se faire mal… Comme sa mère le dit, il retombe toujours sur ses pattes.
Son quotidien d’enfant est de jouer au chat et à la souris avec les huissiers, d’endosser un rôle qui n’est pas le sien. Son père n’est pas présent et sa mère lui laisse une totale liberté pour faire ses cJE COMPTE SUR VOUS de Pascal Elbéoups. Et il finit par ne plus pouvoir s’en passer,  comme un drogué. Avant de faire cette grosse arnaque finale qui va causer sa perte, son frère lui fait bien remarquer que c’est avant tout l’adrénaline qui le fait kiffer. Et sa femme l’a compris aussi. C’est pour cela qu’elle l’a quitté.

Quand vous filmez ses coups de téléphone, votre mise en scène est très précise, quasi chirurgicale…
C’était un vrai challenge de rendre cinématographiques ces arnaques téléphoniques. Mais j’étais convaincu qu’elles pouvaient l’être, c’est avant tout pour les donner à voir que j’ai eu envie de faire le film. Regarder quelqu’un se faire manipuler, douter, commencer à reprendre confiance puis d’un coup basculer... Il y a un côté huis clos, dont la dramaturgie m’intéressait. J’ai revu "talk radio" d’Oliver Stone, l’histoire d’un animateur de radio qui est manipulé par un auditeur, notamment pour saisir comment Stone utilisait l’espace. Et puis j’ai visionné des films sur des escrocs, sur la manipulation comme "Arrête-moi si tu peux" de Spielberg. Plus globalement, j’ai puisé dans mes souvenirs de cinéma pour comprendre qu’il vaut mieux souvent suggérer que montrer.

Vous jouez le polar mais aussi la comédie. Comment avez-vous trouvé cette alchimie ?
Dans "Tête de turc" aussi, ça déconnait un peu. C’est ma manière naturelle d’écrire, nourrie sans doute de mon amour pour un certain cinéma italien d’après guerre : dans le drame, avoir la phrase qui peut faire rire. Cet entre-deux est parfois difficile à imposer en France où l’on estime trop souvent que si on fait du social, il faut ennuyer les gens ! Alors que les Espagnols, les Danois, les Anglais réussissent très bien à faire entrer de la vie dans quelque chose de très sombre. Quand Chikli me racontait ses histoires, lui-même me faisait rire parfois. Le mélange des sentiments fait la vraie vie.

JE COMPTE SUR VOUS de Pascal ElbéLe choix de Vincent Elbaz ?
À un moment, je devais jouer le rôle mais quand j’ai compris que je n’aurais que quatre semaines de préparation et six semaines de tournage pour faire ce film ultra découpé, entre deux pays… J’ai douté de pouvoir être devant et derrière la caméra et j’ai appelé mon camarade Vincent Elbaz : « Je ne sais pas si je vais jouer ce rôle, est-ce que tu peux me faire l’amitié de lire le scénario ? » Il m’a dit oui tout de suite et le lendemain, on s’est vu, on a fait une lecture, parlé de tout et n’importe quoi mais pas du film et à la fin, je me vois lui tendre le scénario en lui disant : « Il est à toi. », sans même avoir réfléchi, juste guidé par mon instinct.
Vincent a amené un côté chien fou au personnage – là où moi, j’aurais peut-être été trop cérébral. Il est un tellement bon soldat, heureusement que je suis parti avec lui. Tout s’est passé très simplement, comme avec le reste de l’équipe, que j’ai constituée très vite, là encore beaucoup à l’instinct. Toute l’équipe a fait ce film dans un état d’urgence, portée par un amour du cinéma.
Quand on implique les gens, ils vous donnent tout et grâce à eux, je crois que j’ai fait le film que je voulais faire. C’est un petit miracle avec le peu de temps que j’avais.

Et Julie Gayet ?
Je voulais une fille beaucoup plus claire que Gilbert, moralement et physiquement, qu’on sente tout de suite qu’elle a de l’éducation, qu’elle ne vient pas du même monde. Julie, que j’avais croisée sur le tournage du "Rainbow Warrior", correspondait tout à fait à cette image. En tant qu’actrice, elle est pleine de charme et j’aime son parcours de productrice. Et j’aime la femme, sa personnalité. Dans la scène du piano, on comprend pourquoi Gilbert est tant attaché à son épouse : parce qu’elle aussi peut le berner. Elle n’est pas juste celle qui souffre et qui est déçue.

Autre personnage de femme forte : la commissaire…
Oui, je voulais que l’autorité, comme dans mon premier film, soit féminine – d’où le choix d’un juge qui soit également une femme. Zabou Breitman est une camarade avec laquelle j’avais déjà travaillé, notamment sur "24 jours". On en avait retiré une grande complicité car le film était assez lourd. J’adore sa liberté de jeu et de pensée. Et sa fantaisie. Elle ne joue pas classique. Dans la scène d’interrogatoire, elle s’excuse presque, elle est désolée pour Gilbert. Elle ne joue pas au flic mais reste crédible dans son rôle, de manière très quotidienne et humaine.
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