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Journée "spéciale Pierre Salvadori"

Pierre SalvadoriDimanche 11 novembre 2018
Saint-Gratien

Le cinéma "les Toiles" de Saint-Gratien nous propose une journée "spéciale Pierre Salvadori" : l'occasion de découvrir l'univers de ce réalisateur qui, au fil des années, nous propose des comédies loufoques, poétiques, burlesques…

14h15
Projection de "Cible émouvante" (1993) avec Jean Rochefort, Guillaume Depardieu, Marie Trintignant.

16h
Voyage dans la filmographie de Pierre Salvadori : atelier animé par le critique Nicolas Tellop

17h30
Projection de "En liberté" avec Adèle Haenel, Pio Marmaï, Audrey Tautou de Pierre Salvadori, présentée par Nicolas Tellop

A noter que le livre d’entretien avec Pierre Salvadori sera offert par l’ACRIF (Association des Cinémas de Recherche d’Île-de-France) aux 50 premiers spectateurs assistant à la rencontre.

Dimanche 11 novembre 2018 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Tarif pour les deux films et l’atelier : 6 €

 

Bonus : propos du réalisateur Pierre Salvadori

EN LIBERTE de Pierre SalvadoriRacontez-nous la genèse du film.
J’avais depuis longtemps en tête un personnage d’innocent, à la Hitchcock, qui décide, à sa sortie de prison, de commettre le délit pour lequel il a été condamné à tort. Je pensais à un film de genre, un polar, j’ai commencé à écrire mais le sujet était trop mince : j’allais vers film d’intrigue, une histoire de braquage…
Une conversation avec ma mère l’a incidemment remis en piste. « Tu sais, m’a-t-elle dit, ce sont les mères qui font les pères. Je vous ai toujours raconté un père un peu plus glorieux, un peu plus gentil, un peu plus fort, un peu plus tout qu’il n’était peut-être… ». Cette phrase m’a poursuivi. Est née l’idée de mélanger les deux sujets : l’innocent qui sort de prison et cette femme qui essaie de dire à son fils que son père était un ripou à travers les histoires qu’elle lui raconte le soir pour l’endormir.

Dès le départ, on pense tomber sur une intrigue policière qui s’avère tourner court : les flics se désintéressent ouvertement des prévenus, coursent des criminels imaginaires…
En les discréditant ainsi, le spectateur comprend instantanément qu’il n’est pas dans un polar, que la qualité du film et son propos sont ailleurs. Il était capital de le faire basculer dans une autre dimension. Cela donne naissance à des personnages improbables comme ce psychopathe qui traverse le film en trimbalant les restes de sa tante dans des sacs plastiques ou ce tueur qu’on accueille quasiment avec des cris d’enthousiasme… (…)

Vous aviez déjà tourné deux fois avec Audrey Tautou. "En liberté !" est votre première collaboration avec Adèle Haenel. Elle est inénarrable lorsqu’elle empêche l’arrestation d’Antoine après la bagarre près de la boite de nuit en agitant son insigne de flic.
On est en plein dans le burlesque et c’est un des territoires vers lesquels elle voulait aller ; même s’il me semble qu’elle en avait peur. Un jeu aux antipodes du réalisme et du naturalisme qu’elle peut avoir dans certains films. J’ai adoré travaillé avec Adèle. C’est quelqu’un qui va spontanément vers les auteurs et qui se bat pour le film, qui lui insuffle beaucoup d’énergie. Une combattante ! Elle ne se contente pas de jouer un rôle, elle intègre la forme du film, elle l’épouse. Cela n’a pas toujours été évident pour elle : elle a dû apprendre en faisant... Je lui avais demandé de regarder Julia Roberts dans "Erin Brockovich" qui vraiment a un corps burlesque. Adèle est très intelligente. Dix jours après le début du tournage, elle avait tout compris. La sincérité nécessaire dans des situations improbables, l’abandon, l’accentuation et la technique que cela demande. Rupture, "doubletake"… je pouvais tout lui demander.

Elle est extrêmement féminine dans le film. Lui aviez-vous donné des références particulières ?
Je lui avais demandé de visionner deux films de Lubitsch et deux de Jonathan Demme et d’étudier particulièrement Katharine Hepburn, pour sa rapidité, et aussi Lauren Bacall, parce que, effectivement, je voulais qu’elle ait un look très féminin. Mais bon, peut être que c’était juste pour lui demander de voir des films que j’aime, comme une façon de me présenter. Je ne travaille jamais avec les comédiens avant le tournage, je ne fais pas de répétitions et préfère passer directement de l’écriture à la séquence tournée – je ne veux pas avoir le choix de la réécriture. Il faut aller au film. Les comédiens arrivent sur le plateau et l’impératif comique dicte le rythme, les déplacements, les tonalités.

Vous retrouvez également Pio Marmaï que vous aviez dirigé dans "Dans la cour".
Sur le tournage, j’avais pressenti qu’il pouvait devenir une sorte d’alter ego, de collaborateur régulier. Il est entier, précis et inspirant. Il a une immense technique et énormément de présence. Il comprend mon travail, l’apprécie et c’est réciproque. J’ai l’impression que l’on peut, l’un et l’autre s’apporter beaucoup, compter l’un sur l’autre et j’aime cette idée d’alliance.
(extrait dossier de presse)

Pierre SalvadoriDimanche 11 novembre 2018
Saint-Gratien

Le cinéma "les Toiles" de Saint-Gratien nous propose une journée "spéciale Pierre Salvadori" : l'occasion de découvrir l'univers de ce réalisateur qui, au fil des années, nous propose des comédies loufoques, poétiques, burlesques…

14h15
Projection de "Cible émouvante" (1993) avec Jean Rochefort, Guillaume Depardieu, Marie Trintignant.

16h
Voyage dans la filmographie de Pierre Salvadori : atelier animé par le critique Nicolas Tellop

17h30
Projection de "En liberté" avec Adèle Haenel, Pio Marmaï, Audrey Tautou de Pierre Salvadori, présentée par Nicolas Tellop

A noter que le livre d’entretien avec Pierre Salvadori sera offert par l’ACRIF (Association des Cinémas de Recherche d’Île-de-France) aux 50 premiers spectateurs assistant à la rencontre.

Dimanche 11 novembre 2018 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Tarif pour les deux films et l’atelier : 6 €

 

Bonus : propos du réalisateur Pierre Salvadori

EN LIBERTE de Pierre SalvadoriRacontez-nous la genèse du film.
J’avais depuis longtemps en tête un personnage d’innocent, à la Hitchcock, qui décide, à sa sortie de prison, de commettre le délit pour lequel il a été condamné à tort. Je pensais à un film de genre, un polar, j’ai commencé à écrire mais le sujet était trop mince : j’allais vers film d’intrigue, une histoire de braquage…
Une conversation avec ma mère l’a incidemment remis en piste. « Tu sais, m’a-t-elle dit, ce sont les mères qui font les pères. Je vous ai toujours raconté un père un peu plus glorieux, un peu plus gentil, un peu plus fort, un peu plus tout qu’il n’était peut-être… ». Cette phrase m’a poursuivi. Est née l’idée de mélanger les deux sujets : l’innocent qui sort de prison et cette femme qui essaie de dire à son fils que son père était un ripou à travers les histoires qu’elle lui raconte le soir pour l’endormir.

Dès le départ, on pense tomber sur une intrigue policière qui s’avère tourner court : les flics se désintéressent ouvertement des prévenus, coursent des criminels imaginaires…
En les discréditant ainsi, le spectateur comprend instantanément qu’il n’est pas dans un polar, que la qualité du film et son propos sont ailleurs. Il était capital de le faire basculer dans une autre dimension. Cela donne naissance à des personnages improbables comme ce psychopathe qui traverse le film en trimbalant les restes de sa tante dans des sacs plastiques ou ce tueur qu’on accueille quasiment avec des cris d’enthousiasme… (…)

Vous aviez déjà tourné deux fois avec Audrey Tautou. "En liberté !" est votre première collaboration avec Adèle Haenel. Elle est inénarrable lorsqu’elle empêche l’arrestation d’Antoine après la bagarre près de la boite de nuit en agitant son insigne de flic.
On est en plein dans le burlesque et c’est un des territoires vers lesquels elle voulait aller ; même s’il me semble qu’elle en avait peur. Un jeu aux antipodes du réalisme et du naturalisme qu’elle peut avoir dans certains films. J’ai adoré travaillé avec Adèle. C’est quelqu’un qui va spontanément vers les auteurs et qui se bat pour le film, qui lui insuffle beaucoup d’énergie. Une combattante ! Elle ne se contente pas de jouer un rôle, elle intègre la forme du film, elle l’épouse. Cela n’a pas toujours été évident pour elle : elle a dû apprendre en faisant... Je lui avais demandé de regarder Julia Roberts dans "Erin Brockovich" qui vraiment a un corps burlesque. Adèle est très intelligente. Dix jours après le début du tournage, elle avait tout compris. La sincérité nécessaire dans des situations improbables, l’abandon, l’accentuation et la technique que cela demande. Rupture, "doubletake"… je pouvais tout lui demander.

Elle est extrêmement féminine dans le film. Lui aviez-vous donné des références particulières ?
Je lui avais demandé de visionner deux films de Lubitsch et deux de Jonathan Demme et d’étudier particulièrement Katharine Hepburn, pour sa rapidité, et aussi Lauren Bacall, parce que, effectivement, je voulais qu’elle ait un look très féminin. Mais bon, peut être que c’était juste pour lui demander de voir des films que j’aime, comme une façon de me présenter. Je ne travaille jamais avec les comédiens avant le tournage, je ne fais pas de répétitions et préfère passer directement de l’écriture à la séquence tournée – je ne veux pas avoir le choix de la réécriture. Il faut aller au film. Les comédiens arrivent sur le plateau et l’impératif comique dicte le rythme, les déplacements, les tonalités.

Vous retrouvez également Pio Marmaï que vous aviez dirigé dans "Dans la cour".
Sur le tournage, j’avais pressenti qu’il pouvait devenir une sorte d’alter ego, de collaborateur régulier. Il est entier, précis et inspirant. Il a une immense technique et énormément de présence. Il comprend mon travail, l’apprécie et c’est réciproque. J’ai l’impression que l’on peut, l’un et l’autre s’apporter beaucoup, compter l’un sur l’autre et j’aime cette idée d’alliance.
(extrait dossier de presse)

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