Nous retrouvons André Monneau, notre cher historien de la Forêt de Montmorency. Il continue d'explorer les lieux remarquables du poumon vert de la vallée. Aujourd'hui, il évoque les forts de Domont et Montlignon, édifices imposants mais très discrets au cœur de la forêt.
Pour cette présentation historique, il a eu l'aide d'Hervé Collet et Gérard Ducoeur qui ont consacré une émission radio aux forts de la Vallée. (voir en fin d'article)
Construits entre 1874 et 1878, principalement avec des meulières de la forêt de Montmorency, les forts de Domont, Montlignon, Montmorency, Ecouen et la batterie de Blémur (Piscop) ont pour objectif la protection de la capitale.
Intéressons-nous aujourd'hui au fort de Domont.
Le fort de Domont, un des plus puissants camps retranchés de Paris, est construit par 600 prisonniers de droit commun et peut accueillir 1175 hommes. Il doit, avec la batterie de Blémur, interdire la voie ferrée de Beaumont tout en surveillant la plaine de France.
Les travaux sont dirigés par le commandant du génie Decoux qui a sous ses ordres le capitaine Delanne et un certain officier du génie, le lieutenant Joffre. Il s’agit bien de Joseph Jacques Césaire Joffre (1852- 1931) qui deviendra maréchal de France en décembre 1916.
La construction du fort démarre le 14 juillet 1874 et les pierres des Champeaux (meulières compactes et caverneuses) commencent à affluer sur le site, le 16 juillet 1874. De plus, la présence de la briqueterie Marchand, proche du fort, sa production est utilisée lors des travaux. L'adjudicataire des travaux de construction du fort de Domont, mais également ceux de Montlignon et de Montmorency, est Georges Eugène Villetel, entrepreneur demeurant à Montmorency. La construction de ces ouvrages est facilitée par la mise à disposition du chemin de fer industriel des briqueteries de Champeaux
Notons aussi que c'est en raison de son système de rotation que la tourelle cuirassée du fort de Domont sera à l'origine de l'affaire Dreyfus. En effet, Alfred Dreyfus (1859 – 1935), officier français d'origine alsacienne de confession israélite sera accusé et condamné à tort, en 1894, pour avoir transmis aux Allemands les plans de cette tourelle.
En 1940, le fort de Domont sera occupé par les allemands ainsi que celui de Montlignon.
Le fort de Domont est aujourd'hui propriété de l’Office national des Forêts. Il est loué au Centre d'entrainement et de formation de la National Fire Protection Association (N.F.P.A.), organisation Américaine devenue référence mondiale dans le domaine de l'incendie, qui organise des formations, des recyclages et des remises à niveau en matière de Service de Sécurité Incendie et Assistance aux Personnes.
>> script de l'émission de radio "Les jeudis de l’histoire valmorencéenne" diffusée en 2011 sur IdFM : "Les forts et redoutes de la Vallée de Montmorency après la guerre de 1870".
A venir > 2ème partie : le fort de Montlignon
Nous retrouvons André Monneau, notre cher historien de la Forêt de Montmorency. Il continue d'explorer les lieux remarquables du poumon vert de la vallée. Aujourd'hui, il évoque les forts de Domont et Montlignon, édifices imposants mais très discrets au cœur de la forêt.
Pour cette présentation historique, il a eu l'aide d'Hervé Collet et Gérard Ducoeur qui ont consacré une émission radio aux forts de la Vallée. (voir en fin d'article)
Construits entre 1874 et 1878, principalement avec des meulières de la forêt de Montmorency, les forts de Domont, Montlignon, Montmorency, Ecouen et la batterie de Blémur (Piscop) ont pour objectif la protection de la capitale.
Intéressons-nous aujourd'hui au fort de Domont.
Le fort de Domont, un des plus puissants camps retranchés de Paris, est construit par 600 prisonniers de droit commun et peut accueillir 1175 hommes. Il doit, avec la batterie de Blémur, interdire la voie ferrée de Beaumont tout en surveillant la plaine de France.
Les travaux sont dirigés par le commandant du génie Decoux qui a sous ses ordres le capitaine Delanne et un certain officier du génie, le lieutenant Joffre. Il s’agit bien de Joseph Jacques Césaire Joffre (1852- 1931) qui deviendra maréchal de France en décembre 1916.
La construction du fort démarre le 14 juillet 1874 et les pierres des Champeaux (meulières compactes et caverneuses) commencent à affluer sur le site, le 16 juillet 1874. De plus, la présence de la briqueterie Marchand, proche du fort, sa production est utilisée lors des travaux. L'adjudicataire des travaux de construction du fort de Domont, mais également ceux de Montlignon et de Montmorency, est Georges Eugène Villetel, entrepreneur demeurant à Montmorency. La construction de ces ouvrages est facilitée par la mise à disposition du chemin de fer industriel des briqueteries de Champeaux
Notons aussi que c'est en raison de son système de rotation que la tourelle cuirassée du fort de Domont sera à l'origine de l'affaire Dreyfus. En effet, Alfred Dreyfus (1859 – 1935), officier français d'origine alsacienne de confession israélite sera accusé et condamné à tort, en 1894, pour avoir transmis aux Allemands les plans de cette tourelle.
En 1940, le fort de Domont sera occupé par les allemands ainsi que celui de Montlignon.
Le fort de Domont est aujourd'hui propriété de l’Office national des Forêts. Il est loué au Centre d'entrainement et de formation de la National Fire Protection Association (N.F.P.A.), organisation Américaine devenue référence mondiale dans le domaine de l'incendie, qui organise des formations, des recyclages et des remises à niveau en matière de Service de Sécurité Incendie et Assistance aux Personnes.
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