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Histoire Forêt de Montmorency > La traversée de la forêt n'était pas sans risques…

Publié le : 19-09-2017

André MonneauNous retrouvons avec plaisir André Monneau, notre historien de la Forêt de Montmorency. Il continue de nous raconter la Forêt de Montmorency en nous relatant de savoureuses anecdotes glanées dans de multiples archives. Ce mois-ci, il évoque l'insécurité qui régnait dans la forêt. 

 

La traversée de la forêt n'était pas sans risques…

Un sentiment d'angoisse et d'inquiétude accompagnait le paysan ou le voyageur qui devait se rendre à pied ou en charrette dans un des villages situés sur l'autre côté du versant de la Forêt.
La crainte de sa traversée n'était pas sans raison : loin de toutes habitations, il craignait l'attaque de bêtes sauvages mais aussi celle des brigands cachés dans les broussailles qui l'attendaient au détour d'une route impraticable ou d'un chemin marécageux pour le dépouiller.

Forêt de Montmorency - sortie du boisPour illustrer ces propos, voici la déposition d’une victime agressée en forêt :
« Ce aujourd’hui 10 juin 1840 à 1h de relevée, s’est présentée devant nous adjoint au maire de la commune de Domont en son absence, la nommée Honorine-Pierrette Descroix, âgée de vingt-quatre ans, demeurant à Domont, se plaindre d’avoir été arrêtée et volée par deux individus, ce jourd’hui à heure de midi dans la forêt de Montmorency, se trouvant seule au milieu de la forêt au canton appelé le fond des aulnes, deux individus s’étant approchés d’elle, lui ayant demandé de l’argent en la tenant par le cou avec un pistolet à la main, se voyant entre la mort et la vie leur a dit : Mes amis, je suis une pauvre malheureuse, laissez-moi la vie. Un d’eux l’ayant fouillée, lui a pris trois pièces de cinq francs et une montre d‘argent de son père dont elle venait pour y faire mettre un verre mais elle n’a pas eu le temps et la dite montre était sans verre. Là-dessus les deux voleurs ont pris la fuite à travers la forêt. Elle n’a pu les reconnaître tant par leurs figures que par leurs habillements, seulement ils étaient coiffés d’un chapeau noir. La déclarante à son retour à Domont est venue nous faire dresser plainte qu’elle nous a affirmé pour être sincère et véritable et a déclaré ne savoir signer.
Fait en mairie de Domont, les jours, mois et an susdits.
Signé : GUILLAUME, adjoint ».

Montmorency - chemin dans la Forêt

André MonneauNous retrouvons avec plaisir André Monneau, notre historien de la Forêt de Montmorency. Il continue de nous raconter la Forêt de Montmorency en nous relatant de savoureuses anecdotes glanées dans de multiples archives. Ce mois-ci, il évoque l'insécurité qui régnait dans la forêt. 

 

La traversée de la forêt n'était pas sans risques…

Un sentiment d'angoisse et d'inquiétude accompagnait le paysan ou le voyageur qui devait se rendre à pied ou en charrette dans un des villages situés sur l'autre côté du versant de la Forêt.
La crainte de sa traversée n'était pas sans raison : loin de toutes habitations, il craignait l'attaque de bêtes sauvages mais aussi celle des brigands cachés dans les broussailles qui l'attendaient au détour d'une route impraticable ou d'un chemin marécageux pour le dépouiller.

Forêt de Montmorency - sortie du boisPour illustrer ces propos, voici la déposition d’une victime agressée en forêt :
« Ce aujourd’hui 10 juin 1840 à 1h de relevée, s’est présentée devant nous adjoint au maire de la commune de Domont en son absence, la nommée Honorine-Pierrette Descroix, âgée de vingt-quatre ans, demeurant à Domont, se plaindre d’avoir été arrêtée et volée par deux individus, ce jourd’hui à heure de midi dans la forêt de Montmorency, se trouvant seule au milieu de la forêt au canton appelé le fond des aulnes, deux individus s’étant approchés d’elle, lui ayant demandé de l’argent en la tenant par le cou avec un pistolet à la main, se voyant entre la mort et la vie leur a dit : Mes amis, je suis une pauvre malheureuse, laissez-moi la vie. Un d’eux l’ayant fouillée, lui a pris trois pièces de cinq francs et une montre d‘argent de son père dont elle venait pour y faire mettre un verre mais elle n’a pas eu le temps et la dite montre était sans verre. Là-dessus les deux voleurs ont pris la fuite à travers la forêt. Elle n’a pu les reconnaître tant par leurs figures que par leurs habillements, seulement ils étaient coiffés d’un chapeau noir. La déclarante à son retour à Domont est venue nous faire dresser plainte qu’elle nous a affirmé pour être sincère et véritable et a déclaré ne savoir signer.
Fait en mairie de Domont, les jours, mois et an susdits.
Signé : GUILLAUME, adjoint ».

Montmorency - chemin dans la Forêt

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