« La Passion de Jeanne d’Arc est le plus beau film du monde. » avait l'habitude de dire le célèbre réalisateur Chris Marker. Le chef d'œuvre de Carl Theodor Dreyer date de 1928 et s'avère révolutionnaire lors de sa sortie avec des innovations marquantes comme l'usage de gros plans sur les visages.
C'est pourquoi ce ciné-concert mérite vraiment le détour : le film sera projeté et accompagné au piano par Mathieu Regnault, compositeur et interprète de musiques de films et diplômé du Conservatoire de Nancy. Ce musicien connait bien le milieu du cinéma en collaborant avec la Cinémathèque de Toulouse, l’Opéra Bastille, la Cinémathèque Française et Radio France.
Présentation du ciné-concert (extrait site internet du Centre des Arts d'Enghien)
Le procès de Jeanne d’Arc en 1431 à Rouen. Elle oppose toute son intelligence et son humilité aux juges. Devant la torture elle cède pourtant, signe son abjuration puis se rétracte. Relapse. Elle est condamnée à être brulée. Devant son supplice son peuple se révolte, convaincu qu’on a brûlé une sainte.
« Je voulais interpréter un hymne au triomphe de l’âme sur la vie » (Dreyer)
En 1926, Carl Theodor Dreyer (le réalisateur danois de "Vampyr", "Jour de colère", "Ordet") signe un contrat avec un producteur français afin de tourner un film historique. Aidé par Joseph Delteil, Dreyer écrit le scénario directement en français. Il s’adjoint ensuite les conseils de l’historien Pierre Champion. Le souci de réalisme du cinéaste est omniprésent : reconstruction en dur d’un quartier de Rouen, tonte en direct de son actrice, utilisation des minutes du procès…
« Mon intention en tournant "Jeanne d’Arc" était, à travers les dorures de la légende, de découvrir la tragédie humaine et derrière l’auréole postiche, de retrouver cette fille visionnaire qui s’appelait Jeanne. Je voulais montrer que les héros de l’Histoire sont eux aussi des humains. » (Dreyer)
Film muet dont le tournage prévoyait pourtant déjà d'utiliser le parlant, "La passion de Jeanne d'Arc" est un film d'une audace esthétique inouïe, et d'une beauté prodigieuse. Audace d'une mise en scène qui procède par gros plans de visages (du jamais vu en 1928), en opposition à des décadrages, et une déstabilisation constante des repères de composition d'image. Mais c'est en allant au plus près du visage de son héroïne que Dreyer parvient à nous rendre sensible le mystère de sa foi. Renée Falconetti est ici véritablement l'incarnation de Jeanne d'Arc, comme jamais ensuite le cinéma n'en a filmée.
"La Passion de Jeanne d’Arc" de Carl Theodor Dreyer (1928 - muet) avec Renée Falconetti, Eugène Silvain, Maurice Schutz, Louis Ravet, Antonin Artaud.
Jeudi 4 mai 2017 à 20h30 – Centre des Arts 12-16 avenue de la libération Enghien – Tarif : 12 €, réduit : 10 €, moins de 12 ans : 8 e, carte "Grand Bain" : 6 €, carte "Petit Bain" : 3 €. – Réservation en ligne – Renseignements : 01 30 10 85 59.
« La Passion de Jeanne d’Arc est le plus beau film du monde. » avait l'habitude de dire le célèbre réalisateur Chris Marker. Le chef d'œuvre de Carl Theodor Dreyer date de 1928 et s'avère révolutionnaire lors de sa sortie avec des innovations marquantes comme l'usage de gros plans sur les visages.
C'est pourquoi ce ciné-concert mérite vraiment le détour : le film sera projeté et accompagné au piano par Mathieu Regnault, compositeur et interprète de musiques de films et diplômé du Conservatoire de Nancy. Ce musicien connait bien le milieu du cinéma en collaborant avec la Cinémathèque de Toulouse, l’Opéra Bastille, la Cinémathèque Française et Radio France.
Présentation du ciné-concert (extrait site internet du Centre des Arts d'Enghien)
Le procès de Jeanne d’Arc en 1431 à Rouen. Elle oppose toute son intelligence et son humilité aux juges. Devant la torture elle cède pourtant, signe son abjuration puis se rétracte. Relapse. Elle est condamnée à être brulée. Devant son supplice son peuple se révolte, convaincu qu’on a brûlé une sainte.
« Je voulais interpréter un hymne au triomphe de l’âme sur la vie » (Dreyer)
En 1926, Carl Theodor Dreyer (le réalisateur danois de "Vampyr", "Jour de colère", "Ordet") signe un contrat avec un producteur français afin de tourner un film historique. Aidé par Joseph Delteil, Dreyer écrit le scénario directement en français. Il s’adjoint ensuite les conseils de l’historien Pierre Champion. Le souci de réalisme du cinéaste est omniprésent : reconstruction en dur d’un quartier de Rouen, tonte en direct de son actrice, utilisation des minutes du procès…
« Mon intention en tournant "Jeanne d’Arc" était, à travers les dorures de la légende, de découvrir la tragédie humaine et derrière l’auréole postiche, de retrouver cette fille visionnaire qui s’appelait Jeanne. Je voulais montrer que les héros de l’Histoire sont eux aussi des humains. » (Dreyer)
Film muet dont le tournage prévoyait pourtant déjà d'utiliser le parlant, "La passion de Jeanne d'Arc" est un film d'une audace esthétique inouïe, et d'une beauté prodigieuse. Audace d'une mise en scène qui procède par gros plans de visages (du jamais vu en 1928), en opposition à des décadrages, et une déstabilisation constante des repères de composition d'image. Mais c'est en allant au plus près du visage de son héroïne que Dreyer parvient à nous rendre sensible le mystère de sa foi. Renée Falconetti est ici véritablement l'incarnation de Jeanne d'Arc, comme jamais ensuite le cinéma n'en a filmée.
"La Passion de Jeanne d’Arc" de Carl Theodor Dreyer (1928 - muet) avec Renée Falconetti, Eugène Silvain, Maurice Schutz, Louis Ravet, Antonin Artaud.
Jeudi 4 mai 2017 à 20h30 – Centre des Arts 12-16 avenue de la libération Enghien – Tarif : 12 €, réduit : 10 €, moins de 12 ans : 8 e, carte "Grand Bain" : 6 €, carte "Petit Bain" : 3 €. – Réservation en ligne – Renseignements : 01 30 10 85 59.
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