Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !
Jusqu’à cette semaine, les seuls chefs cuisiniers que connaissait Moritz étaient Whiskas, Felix et probablement sous un pseudonyme Gourmet. A des occasions très diverses, de nouveaux noms lui sont apparus.
Ce fut d’abord une triste nouvelle. Paul Bocuse, le grand maitre de la cuisine française, est décédé. Il n’avait pas dû s’occuper de l’alimentation des animaux car Moritz ne le connaissait pas. Quand on lit l’intitulé des sachets - filettine de veau aux légumes, par exemple- on pourrait croire qu’un grand chef y a participé, mais ça doit être une illusion.
Passé ce moment de tristesse, les successeurs possibles du maitre ont été récompensés par des étoiles. S’il pouvait choisir, Moritz préférerait Bacquié à Veyrat. Le second cuisine à base d’herbes, de fleurs et de plantes alors que le premier se tourne plutôt du côté des poissons. Les herbes sont faites pour se purger dans le monde des chats, pas pour se régaler. Peut-être qu’un peu de diététique et d’écologie dans les sachets et les croquettes ne seraient pas une mauvaise chose mais cela n’a pas été évoqué dans les derniers Etats généraux de l’alimentation auxquels Moritz n’était d’ailleurs pas invité.
Mais l’écologie est une préoccupation des chefs cuisiniers. En dehors de Veyrat, écolo en chef, Moritz a entendu sur NRJ (Nouvelle Recette de Jambon) une chronique du chef Thierry Marx sur le jambon blanc devenu rose. C’est le E250 qui permet de passer au rose, un nitrite très préjudiciable à notre santé mais ce chef a trouvé un moyen naturel de rosir le jambon qui au départ est blanc. On ne le laisse pas blanc parce qu’il ne se vend pas bien, parait-il. Moritz a découvert un mot à cette occasion : marketing.
Le marketing alimentaire consiste aussi à mettre des exhausteurs de goût, pour éviter la fadeur, parmi lesquels le sucre. Aucun risque, se dit Moritz, je ne mange pas de produit sucré mais je vais tout de même jeter un œil sur mes sachets. Et là, que lit-il au milieu d’un vingtaine de composants ? Sucre ! Et il y a même des cendres brutes. Un peu écoeuré, il ne cherche même pas à savoir à quoi elles peuvent bien servir. Il n’appréciait déjà pas la tête minaudeuse des chats qui font la publicité pour leurs aliments, maintenant il changera de chaine.
Malheureusement, un court passage sur BFM (Business et Foire à la Malbouffe) a suffi pour que Moritz soit effrayé par la ruée sur les Nutella en promotion. Il a d’abord cru à une pénurie aussi improbable que celle du sucre ou du beurre il y a peu de temps, puis il a compris la raison de cette bagarre collective dans les supermarchés. Raison de plus pour ne pas s’y risquer, comme le recommande l’actuelle campagne de protestation : « Un mois sans supermarché » qui leur préfère les circuits courts. Moritz serait aussi tenté par les circuits courts mais les proies se font rares et puis le circuit le plus court, c’est encore d’aller jusqu’à sa gamelle.
Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !
Jusqu’à cette semaine, les seuls chefs cuisiniers que connaissait Moritz étaient Whiskas, Felix et probablement sous un pseudonyme Gourmet. A des occasions très diverses, de nouveaux noms lui sont apparus.
Ce fut d’abord une triste nouvelle. Paul Bocuse, le grand maitre de la cuisine française, est décédé. Il n’avait pas dû s’occuper de l’alimentation des animaux car Moritz ne le connaissait pas. Quand on lit l’intitulé des sachets - filettine de veau aux légumes, par exemple- on pourrait croire qu’un grand chef y a participé, mais ça doit être une illusion.
Passé ce moment de tristesse, les successeurs possibles du maitre ont été récompensés par des étoiles. S’il pouvait choisir, Moritz préférerait Bacquié à Veyrat. Le second cuisine à base d’herbes, de fleurs et de plantes alors que le premier se tourne plutôt du côté des poissons. Les herbes sont faites pour se purger dans le monde des chats, pas pour se régaler. Peut-être qu’un peu de diététique et d’écologie dans les sachets et les croquettes ne seraient pas une mauvaise chose mais cela n’a pas été évoqué dans les derniers Etats généraux de l’alimentation auxquels Moritz n’était d’ailleurs pas invité.
Mais l’écologie est une préoccupation des chefs cuisiniers. En dehors de Veyrat, écolo en chef, Moritz a entendu sur NRJ (Nouvelle Recette de Jambon) une chronique du chef Thierry Marx sur le jambon blanc devenu rose. C’est le E250 qui permet de passer au rose, un nitrite très préjudiciable à notre santé mais ce chef a trouvé un moyen naturel de rosir le jambon qui au départ est blanc. On ne le laisse pas blanc parce qu’il ne se vend pas bien, parait-il. Moritz a découvert un mot à cette occasion : marketing.
Le marketing alimentaire consiste aussi à mettre des exhausteurs de goût, pour éviter la fadeur, parmi lesquels le sucre. Aucun risque, se dit Moritz, je ne mange pas de produit sucré mais je vais tout de même jeter un œil sur mes sachets. Et là, que lit-il au milieu d’un vingtaine de composants ? Sucre ! Et il y a même des cendres brutes. Un peu écoeuré, il ne cherche même pas à savoir à quoi elles peuvent bien servir. Il n’appréciait déjà pas la tête minaudeuse des chats qui font la publicité pour leurs aliments, maintenant il changera de chaine.
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